vendredi 28 avril 2023

Populiste? Démagogue? Populiste?

 Le populiste parle au nom de la majorité opprimée représentant le "Peuple", dont il s'autoproclame le porte-drapeau, pour vaincre le "Système". Le "Système" est à géométrie variable en fonction du public
cible. Ce sont en général ceux qui représentent une forme de pouvoir, nécessairement corrompu et qui sont "appréciés" sans nuance.

Parmi les plus fréquemment cités, on trouve les fonctionnaires, les juges, les parlementaires, les hommes d'affaires et beaucoup d'autres, en fonction des besoins.

Tout populiste est forcément démagogue, mais tout démagogue n'est pas nécessairement populiste.

L'extrême droite actuelle, comme les partis fascistes du XXème siècle, a toujours montré une extrême plasticité dans ses programmes. On l'a vu, par exemple, avec l'incohérence du programme économique de Marine Le Pen, qui ne résiste pourtant pas à sa posture "anti-Système." Elle est dans le "Système" et son programme le protège.

L'extrême droite est populiste.

Quelques  invariants sont toujours présents: le nationalisme (l’État-nation pour les Français de souche), le rejet de l'étranger venant d'Afrique, le rejet du mouvement syndical parce qu'il s'oppose au capital et le rejet des assistés qui profitent de nos avantages (l'extrême droite montre ses muscles et traque les faibles).

Le maquillage est total mais il soulage les frustrations collectives.
Car l'extrême droite a réussi à imposer une réponse simple à des problèmes complexes: l'immigré et sa culture sont responsables de tous les maux à l'origine de la dégradation du niveau de vie. Supprimons
l'immigré, il n'y aura plus de problèmes.

Avec habileté, Marine Le Pen s'oppose aux abattages rituels, finit en caressant ses chats et "prouve" ainsi qu'elle aime les animaux.

L'extrême droite est démagogue.

En évitant l'opposition "gauche-droite" et en lui substituant l'opposition "mondialiste-nationaliste", elle enjambe les classes sociales tout en protégeant le patronat.

L'extrême droite cache bien son jeu.

Pour toutes ces raisons, vous ne verrez aucun responsable d'extrême droite dans les manifestations syndicales contre la réforme des retraites.

A ce sujet, le prochain rendez-vous, pour Fréjus/ Saint-Raphaël, aura lieu à 10 heures, lundi 1er mai, sur l'esplanade qui est face au rond-point Kennedy de Saint-Raphaël.



jeudi 27 avril 2023

Climat et scepticisme

 
Un sondage EDF/Ipsos vient de mesurer la perception que les Français ont du dérèglement climatique.

Ce sondage a été effectué en septembre 2022, après trois canicules estivales dans notre pays, dont deux d'une douzaine de jours dans notre région.

Le nombre de personnes qui sont dans un déni complet reste stable, autour de 8%.

Par contre, en une année, les Français qui admettent que le changement climatique est d'origine humaine a brutalement baissé de 71% à 63%.

29% ne se prononcent pas ou estiment que ce phénomène est d'origine naturelle.

Les chercheurs expliquent mal ce décrochage, assurément multi-factoriel, alors que les informations fiables circulent depuis les rapports du GIEC.

Chaque jour, les journaux télévisés des principales chaînes consacrent quelques minutes au sujet. Des chercheurs expliquent, des astronautes montrent les photos évolutives de la Terre, les programmes scolaires ont intégré le problème...

Ce sont majoritairement les milieux populaires qui sont sceptiques. Mais pas seulement.

D'après David Chavalarias, directeur de recherche au CNRS, les sources fiables des réseaux sociaux sont noyées sous les messages des antivax, reconvertis dans un combat fou contre la science en général et le GIEC en particulier.

Je crois aussi que les climato-sceptiques confondent météo et climat.

Une augmentation de 3°C dans une journée reste sans conséquences. Mais une augmentation de 3°C du climat en 2050, si nous ne freinons pas de façon plus drastique la production des gaz à effet de serre, si nous ne devenons pas réellement plus sobres, c'est l'assurance d'un bouleversement définitif pour toute la planète.

Jusqu'à la fin des années 80, on enregistrait une canicule tous les 5 ans. Depuis 2010, il y en a 2 par an en moyenne, et leur nombre doublera avant 2050, avec des pointes fréquentes de température à 50°C.


mercredi 26 avril 2023

Profs, ne tombez pas dans le piège!

 

Les enseignants du primaire, comme leurs collègues de l'enseignement technique, voteraient de plus en plus pour l'extrême droite?

Il y a peu, on les appelait encore "instituteurs, institutrices", c'est à dire hommes et femmes chargés d'instituer la République, de l'installer de façon pérenne dans une France républicaine. Avec la montée des extrêmes droites, cette mission reste plus que jamais d'actualité.

Comment feraient-ils pour porter chaque jour dans leurs classes des valeurs totalement incompatibles avec celles des partis d'extrême droite, dont le premier d'entre-eux fut fondé par un ancien Waffen-SS sur les décombres de Vichy?

Pour bien accréditer ce revirement spectaculaire, des médias publient en simultané l'étude d'un prof de Sciences Po Paris, qui évalue le vote RN des enseignants à 20%.

En regardant l'étude de près, on découvre que la taille de l'échantillon de son étude était de ... 184 enseignants. Un peu faible tout de même, cet échantillon!

Est-ce bien sérieux?

Que les profs n'aient pas le moral après 5 années de Blanquer, je le comprends.

Qu'ils se sentent maltraités en gagnant juste la moitié de ce que  gagnent leurs collègues allemands, je le comprends,

Qu'ils soient fatigués d'avoir les classes les plus chargées de l'Union européenne, je le comprends,

Qu'ils manquent de formation professionnelle, je le sais.

Que les rustines de Macron les humilient, je le comprends.

Que les moyens consacrés à l'école soient parmi les plus faibles de l'OCDE, je le sais (cf ci-dessous, les chiffres du ministère publiés hier).

Mais de là à être attrapés par les grosses ficelles de partis qui se construisent sur la haine de l'autre et font mine de sacraliser le peuple pour mieux s'attaquer aux libertés les plus intimes, il y a un pas qui ne peut être franchi.

Je leur dis: regroupez-vous, battez-vous pour vous-mêmes et pour vos élèves, mais ne tombez pas dans le piège!

Et pour ceux qui ne savent pas encore ce qu'est un état autoritaire, sachez qu'un de ces trois partis qui "montent" a déjà lancé le réseau "Parents vigilants" pour dénoncer en ligne les profs qui ne lui plaisent pas...






mardi 25 avril 2023

Le droit au logement opposable

 

Les gens sans logement doivent pouvoir être logés.

S'ils n'y parviennent pas par eux-mêmes, ils peuvent faire appel à l’État qui est dans l'obligation de leur trouver une solution dans les meilleurs délais.

Si l’État ne rempli pas cette obligation, ces personnes sans logement peuvent exiger de lui qu'il respecte la loi, sous peine d'amendes.

C'est ce qu'on appelle le droit au logement opposable (DALO).

Le droit au logement est une obligation, mais cette obligation peine à en être une.

Il faudrait que la puissance publique réquisitionne des logements vacants et fasse construire davantage de logements sociaux.

On en est loin!

L’État est donc fréquemment condamné pour ne pas répondre à ses obligations. Il paie des amendes et tout continue comme avant.

Le comble, c'est que ces amendes payées par l’État, ne sont pas versées aux ménages, mais à un fonds... chargé de s'occuper des mal logés.

Puis, pour finir, l'argent est alors distribué à des associations chargées de faire  le boulot.

Je résume:

- l’État ne respecte pas la loi,

- il charge des associations de trouver une solution,

- il leur verse les amendes auxquelles la justice l'a condamné.

Tout cela n'a plus aucun sens mais permet à quelques proches des pouvoirs locaux d'avoir du boulot et d'être grassement payés pour s'occuper des plus pauvres...

Le Haut comité pour le droit au logement (HCDL) estime que 38% des demandeurs n'ont pas été satisfaits depuis 2007. Environ 80 000 ménages attendent un logement depuis 1 à 13 ans.

La Cour des comptes euphémise avec application et estime que " le DALO n’est pas encore un droit effectif, et le risque qu’il devienne un droit source de désillusions augmente".

C'est le moins que l'on puisse dire!

lundi 24 avril 2023

Chasse, bêtise et lobbying

 

C'est toujours avec un plaisir renouvelé que j'écoute les présidents des fédérations de chasse.

Ce week-end, l'un d'entre-eux s'est particulièrement distingué.

Je ne fais pas de commentaire, vous apprécierez vous-même.

"Cette année a été marquée par les attaques successives des "anti-chasse".

Ils ont réussi à créer un climat de haine et de peur, mais face à ça, on ne reste pas les bras croisés.

La reconquête, c'est à nous de la faire.

Le paradoxe, c'est que le bilan des accidents est très positif.

En 2022 on a recensé moins de 70 accidents et 6 décès.

Le risque zéro n'existe dans aucune activité humaine."

Heureusement, il n'est plus question d'instaurer des journées de non-chasse, mais on reste vigilants.

Le 6 avril, une proposition de loi était présentée à l'Assemblée nationale.

On a mobilisé 140 députés pour qu'ils restent jusqu'à minuit. Au cas où."   


https://forumjulii.blogspot.com/2021/10/les-chasseurs-sont-des-humoristes.html

https://forumjulii.blogspot.com/2021/10/la-chasse-traditionnelle.html

vendredi 21 avril 2023

Le huitième continent

 La poubelle du monde, le huitième continent grand comme six fois la France, flotte au milieu du Pacifique. A raison de 15 tonnes de plastiques rejetées chaque minute dans le monde et de la faible dégradation de ce matériau, il a encore de beaux jours devant lui.

Alors qu'on imaginait cet amas de plastiques en décomposition totalement inerte, il s'avère être très colonisé par de multiples organismes vivants.

La revue "Nature" indique que ce continent artificiel est très riche en algues diverses, crabes, mollusques et anémones de mer, par exemple.

80% des espèces qui y vivent sont en fait des rescapées des divers bords de mers des différentes parties du monde.

Ce phénomène de transferts des organismes vivants (plantes et animaux) flottant sur les mers, a toujours existé avec des supports naturels, comme des branches ou même des arbres. Ces derniers finissaient toujours par se dégrader et couler, provoquant la disparition des organismes, avant qu'ils ne se reproduisent et colonisent de nouveaux territoires.

Le plastique, lui, résiste et laisse des possibilités énormes de reproductions des espèces. Des masses considérables dérivent ainsi au gré des courants en bouleversant les écosystèmes par l'arrivée d'espèces jamais présentes là où elles échouent.

Cette perturbation des océans s'ajoute aux multiples problèmes auxquels ils sont confrontés maintenant: réchauffement, hausse du niveau, acidification...

Au-delà des bouleversements de la biodiversité, les chercheurs craignent maintenant des risques liés aux virus ainsi véhiculés, susceptibles de se recombiner et d'échouer... n'importe où.

jeudi 20 avril 2023

L'éco-anxiété

 

On connaît surtout le GIEC pour ses rapports sur les conséquences physiques du dérèglement climatique.

On le connaît moins pour ses observations sur la santé mentale des populations.

Lors d'une catastrophe climatique, à chaque personne physiquement touchée correspondent 40 personnes touchées psychologiquement.

Susan Clayton, professeur de psychologie et co-auteur du rapport du GIEC intitulé "Impact, adaptation et vulnérabilité," précise que "l'éco-anxiété n'est pas en soi le signe d'une maladie mentale. C'est une réponse normale à une situation très inquiétante. Cependant, certaines personnes atteignent un niveau d'anxiété qui menace leur santé mentale. Cela peut toucher leur sommeil, leur capacité de concentration et de travail, ou de détente et d'amusement."

Parmi les personnes les plus concernées, on trouve les agriculteurs, les paysans et les enfants.

L'Institut Grantham de Londres, précise que celles qui souffrent d'une maladie mentale (démence, psychose ou addiction), ont 2 ou 3 fois plus de risques de mourir pendant les vagues de chaleur. Chez les personnes qui n'ont pas de problèmes particuliers, on constate une augmentation des conflits et de la violence domestique.

L'idéal serait d'agir en amont, en accordant plus de moyens à la santé mentale des habitants, en permettant un accès plus aisé à la nature, en disposant de logements décents et en renforçant les liens sociaux positifs.

En situation d'urgence, Susan Clayton demande que soient créés "des réseaux de soutien et d'aide aux personnes qui ont expérimenté des catastrophes."

Une de ses collaboratrices précise également qu'au-delà de la dépression ou du stress, le fonctionnement du cerveau est affecté, ainsi que ses capacités à se concentrer.

Pour le réchauffement, elle indique qu'il y a "approximativement 1% d'augmentation des taux de suicides pour chaque augmentation de 1°C, quand la température dépasse un seuil propre à chaque zone géographique."

 

mercredi 19 avril 2023

Au feu les pompiers...

 

Un colonel des pompiers a pris la parole hier, dans la "Dépêche du Midi," qui a pour devise "le journal de la démocratie."

On apprend beaucoup de chose dans la presse régionale, quand elle est libre!

Ce colonel lâche quelques vérités sur la gestion des feux de forêt dans notre pays.

Près de 1 000 hectares sont partis en fumée le week-end dernier dans les Pyrénées-Orientales, alors qu'il n'a pas plu depuis un an: le réchauffement climatique est de plus en plus visible.

Le chef d'état major de la Sécurité civile a été remplacé par "la bonne personne à la bonne place," dit-il. "C'est quelqu'un d'aguerri, qui va créer une antenne à Nîmes et qui coordonnera à l'échelle nationale les moyens terrestre et aérien."

La journaliste, devant une telle franchise, n'en revient pas. Mais il insiste: "Les deux tiers des directeurs de Sdis (Service départemental d'incendie et de secours), n'ont pas de compétences en feux de forêt..." Ils ne sont pas formés. "Le problème, c'est qu'il faut des années pour avoir l'expérience. On est au début du commencement de quelque chose. Si on a les mêmes conditions que l'an dernier, on aura probablement des bilans qui ressembleront à ceux de l'été 2022."

Le même colonel précise qu' "Il faut cinq à dix ans pour transformer un Sdis. Si on atteint 50% des effectifs formés aux feux de forêt en 2030, c'est bien. D'ici là, on va mettre quelques rustines avec quelques avions et quelques hélicoptères de plus."

Darmanin, lors de sa visite dans les Pyrénées-Orientales, a promis 150M€ pour acheter des camions d'ici 2027.

"Ces nouveaux camions permettront un été moins tendu que l'an dernier," tente la journaliste.

Pas du tout rétorque le colonel. "C'est d'abord un défi industriel et Renault n'a pas les châssis. On ne verra rien dans les casernes avant 24 mois...a minima."

Chaud, chaud, le climat sera chaud!

mardi 18 avril 2023

Le poisson

 

Cet article est le six centième de ce blog.

On mange de plus en plus de poisson!

Dans les années 50, 6 kilos par personne alors que nous n'étions que 3 milliards.

Aujourd'hui, 21 kilos par personne alors que nous sommes 8 milliards.

Comme nous avons surexploité nos côtes, nous allons chercher 90% des poissons blancs comme le colin ou le merlu, dans l'hémisphère sud.

Dans le même temps, l'eau de la mer se réchauffe. Elle contient donc moins d'oxygène et les poissons sont de plus en plus petits.

Dans la Méditerranée, les sardines rétrécissent aussi car les espèces de plancton ont changé, en raison de la plus grande acidité de l'eau. Ce nouveau plancton ne leur convient plus et elles peinent à se nourrir.

L'excès de température a fait disparaître 15 à 20% des coraux, essentiels pour l'habitat de nombreuses espèces de poissons.

A côté de ces phénomènes, nous déversons chaque année 200 000 tonnes de plastiques, ingérés directement par les mammifères et les gros poissons, et sous formes microscopiques par le plancton.

Notre Méditerranée est une des mers les plus polluées du monde.

Elle est aussi la plus exploitée du monde du point de vue halieutique.

A force de pêcher des poissons de plus en plus petits, 90% des stocks de poissons de la Méditerranée sont en surexploitation!

Or, dès qu'un écosystème est surexploité, il est envahit par des espèces à espérance de vie faible, comme les méduses.

Les méduses remplacent en quelque sorte les sardines.

On a tous pu constater qu'elles reviennent de plus en plus chaque été.

En dehors du désagrément pour les baigneurs, leur envahissement est une catastrophe pour les oiseaux.

Ceux-ci se nourrissent essentiellement de poissons gras, riches en protéines.

Ils n'ont que faire des méduses, dont le corps est constitué à 98% d'eau, et ils meurent de faim.

 

lundi 17 avril 2023

L'apprentissage de la vie sociale

 

 On voit de plus en plus fleurir des conseils municipaux d'enfants et d'adolescents. 

Certains maires adorent "faire professeurs." C'est plus fort qu'eux!

Tel qui n'a pas beaucoup fréquenté l'école, peut ainsi prendre sa revanche.

Tel autre qui la connaît mieux, cherche à compenser un espoir déçu. Or contrarier un espoir déçu n'est jamais sans conséquences.

D'ailleurs, toute ressemblance avec des élus de notre territoire serait naturellement fortuite.

Les conseils municipaux d'enfants et d'adolescents, pour être utiles, doivent reposer sur une véritable assise démocratique de formation citoyenne, dans chaque classe et dans chaque école. 

A défaut, ces petites assemblées ne sont que des gadgets au service de la communication des maires, du plaisir des mères (et des pères aussi, bien entendu!).

Le professeur Paul Langevin, chargé en 1945 de la réforme de l'enseignement avec son collègue Henri Wallon, a écrit ces deux paragraphes:

"L'école est une véritable entreprise de culture dont l'individu ne profite pleinement que s'il est entretenu et soutenu par le milieu scolaire. L'école fait faire à l'enfant l'apprentissage de la vie sociale et, singulièrement de la vie démocratique. Ainsi se dégage la notion du groupe scolaire à structure démocratique auquel l'enfant participe comme futur citoyen et où peuvent se former en lui, non pas les cours et les discours, mais la vie et l'expérience, les vertus civiques fondamentales: sens de la responsabilité, sacrifice à l'intérêt général, activités concertées et où on utilisera les diverses expériences de self-governement" dans la vie scolaire..."

"Chaque citoyen, en régime démocratique, est placé dans la vie professionnelle en face d'une double responsabilité: responsabilité du dirigeant, responsabilité de l'exécutant. Il sera donc nécessaire que les activités scolaires s'organisent de telle sorte que tous aient alternativement des responsabilités de direction et d'exécution.

Il importe, en effet, d'éviter de cultiver en certains l'absolutisme du chef prédestiné et en d'autres l'habitude paresseuse d'une aveugle soumission."

vendredi 14 avril 2023

Les lumières ne doivent pas s'éteindre

 

Le XXe siècle nous a fait vivre de belles tueries à base d'idéologies.

Le premier quart du XXIe siècle voit, pour l'instant, une baisse non négligeable des tueries.

Cela ne signifie nullement que l'usage de la violence ait totalement disparu.

On pense bien sûr à l'Ukraine, mais il y a une dizaine d'autres foyers de violence dont on parle moins, parce qu'ils sont plus éloignés et parce qu'on n'a pas toujours compris qu'ils menacent l'humanité entière.

Je pense au Sahel, à la Corne de l'Afrique, à Haïti, à l'Afghanistan, à la Syrie qu'on voit sur les écrans pour ses tremblements de terre et non pour ses onze années de guerre et ses six millions de déplacés.

Et à tous les autres.

Notre siècle s'éloigne de plus en plus des utopies pour se rapprocher de plus en plus des ressources.

Ces populations, "qui ne comptent pas pour nous" vont mourir en grand nombre, de soif, de faim et de toutes les guerres, en particulier environnementales.

Si les cultures occidentales ne savent pas protéger la vie à coup d'humanisme, de droit et de raison, dès maintenant, les conséquences climatiques l'emporteront.

Attendre le moment où seule la volonté de survie gouvernera les esprits et les ventres est un non sens absolu.

Le défi climatique est aussi le plus grand défi social que l'humanité doit affronter aujourd'hui.

Je veux croire que nous saurons tirer les leçons de l'histoire et éviter les solutions radicales et meurtrières qui ont été celles du siècle précédent.

Les Lumières ne doivent pas s'éteindre.

Instiller le racisme et la haine de l'autre, dans le quotidien comme dans les actions politiques, c'est méconnaître l'histoire récente et réclamer les guerres futures.

 

jeudi 13 avril 2023

Petite revue de presse

 

Libération du 17 mars 2023:

La sénatrice LR Françoise Dumont, qui applaudit Rachline, s'est félicitée d'avoir porté un amendement pour restreindre l'aide médicale apportée aux étrangers en situation irrégulière: "Nous devons stopper la distribution d’aides incontrôlées, qui créent un “appel d’air” migratoire, que la France ne contrôle plus du tout.

Ce qui se passera a très bien été expliqué par "Médecins du monde: "Laisser sciemment la santé des personnes se dégrader avant de les prendre en charge à des stades aggravés aux urgences. Voilà le sens de votre amendement."

L'ancienne cheffe des pompiers du Var ne semble pas avoir tout compris et aimerait bien se faire inviter par Cyril Hanouna, pour s'expliquer.

On a les références qu'on peut!

Var-matin du 30 mars 2023:

Intervention très remarquée de l'élue EELV-NUPES de "Ma ville ma planète" lors du vote du budget.

"Nous votons contre ce budget sans explication. Nous sommes encore en train de travailler sur les budgets précédents."

Masquelier se marre. Il n'a pas tort!

Il y a quelques jours, "Ma ville ma planète" invitait par tracts, à s'opposer à la privatisation de la plage Arène Grosse. Et elle avait raison.

Le problème, c'est qu'un an plus tôt, elle avait voté favorablement pour une délibération concernant la même concession, à propos de matelas, d'accès et de local d'un club de plongée.

Masquelier se marre. Il n'a pas tort!

Fréjus Le Magazine n°87 d'avril 2023:

Dans le bulletin communal, Julien Poussin, leader LFI de la dernière municipale qui voulait envoyer l'armée à la Gabelle, associé maintenant avec le chef départemental de "Debout la France", nous informe en avril qu'un article égratigne Rachline dans l'Express... du mois de janvier. 

L'info a mis 3 mois pour venir de Marseille!

Il paraît que c'est une erreur. J'en vois plusieurs!

Le journal du Dimanche du 9 avril 2023:

Je terminerai par la déclaration d'un député RN qui a souhaité garder l'anonymat, dans un éclair de lucidité: "J'ai l'impression qu'on a déjà gagné le pouvoir parce qu'on est gentil et en costard. Mais ce n'est pas très stimulant de se sentir inutile".

mercredi 12 avril 2023

Dans la manif!

 

A Draguignan, la sono criarde fait vibrer les façades du boulevard Clemenceau. Vieux chants révolutionnaires, chansons à la mode d'il y a vingt ans. Ça fait du bruit et ça tient chaud.

Une cinquantaine de lycéens déguisés répète dix fois, vingt fois les slogans du micro. Ils rigolent, ils jouent, c'est la fête: "On est la CGT", "On est la CGT", "On est la CGT"

Quatre-cinq pétards en rafale. Tout le monde sursaute.

"C'est quoi la CGT?" dis-je à la petite brune en mini-jupe. "Ben, c'est la politique," crie-t-elle, en  s'accrochant derrière son copain déguisé en Nounours.

On marche, on marche, on est presque 800. J'ai compté.

Pas beaucoup d'enseignants, aujourd'hui. La grève, ça coûte cher. Et puis il y a les élèves. Pour beaucoup, c'est difficile de les laisser tomber.

Trois gamines de quinze ans lèvent leur pancarte en carton: "Macron nous baise mieux que Nabila ..."

"C'est qui Nabila?" Elles éclatent de rire. "C'est une actrice porno!" Et elles éclatent de rire encore. Je ne suis plus dans le coup, j'ai dû passer pour un vieux con. "On est contre la retraite, on est contre la retraite," crient-elles en chœur...

Vous l'avez compris, aujourd'hui, les jeunes ont rejoint la manif.

Puis il y a les militants, que je retrouve avec plaisir pour la dixième fois. Ils savent pourquoi ils sont là, même s'ils ne chantent pas. Chaque groupe a sa banderole. Les poumons soufflent, les banderoles bandent. Juste quelques mots bien choisis.

Je n'échappe pas aux intellos de comptoir, ceux qui déboulonnent le système, mettent à plat la politique et ont perdu toute ambition réelle. "Macron soutient le PC, il est dans Pif!"

Il y a la foule, lourde, sérieuse, grave, silencieuse. Il y a la foule des copains, des copines, des familles à poussette, des retraités, beaucoup de retraités qui marchent vaille que vaille pour les enfants, les petits-enfants. "Les salauds, ils nous font revenir en arrière." Ils marchent. "Il est pas là Marcel, c'est vrai qu'il allait pas fort l'autre jour?"

L'espace de quelques heures, les gens deviennent le peuple. Il tire sur la laisse, pour qu'ils lâchent du lest...

La prochaine manif, c'est jeudi à 10H30, devant la sous-préfecture.

Les optimistes comptent sur le Conseil Constitutionnel. Après...

mardi 11 avril 2023

Bonjour Monsieur X

 

Samedi, j'ai croisé Monsieur X à Saint-Raphaël. Il avait l'air content de me voir...

Je l'ai rencontré pour la première fois à l'occasion de l'élection législative l'année dernière.

On avait échangé, assez librement, pendant une dizaine de minutes. Il ne me connaissait pas et voulait savoir qui j'étais.

Impossible de savoir son nom, pas plus que son prénom. Alors, je l'ai appelé Monsieur X.

"Ouais, j'ai regardé votre truc une fois (il parlait du blog), mais tout ça, c'est de la politique. Moi, je m'en fous de la politique..."

Monsieur X vote pour le Rassemblement national, qu'il appelle encore Front national. Il n'est pas militant et me dit: "je ne suis pas contre tout ce que vous dites."

Surpris, je lui demande quoi. Il s'embrouille et ne répond pas. C'était sa courtoisie à lui.

Par contre, ce qu'il ne veut pas, c'est que "des gens qui foutent rien" aient plus que lui.

Il n'a pas envie de "se retrouver en bas de l'échelle avec les arabes." Attention, il n'est pas raciste dit-il... "Mais chacun chez soi!"

Il a toujours travaillé, depuis l'âge de 14 ans, jamais au chômage. Mais sa vie a été dure (sans que je sache ce qu'il exerçait comme métier).

Il m'a dit qu'il était à "la fête de la retraite", l'autre samedi, à Fréjus. Il appelle ça "la fête", lui. Mais c'est vrai, je l'y ai vu!

"J'ai pas beaucoup pour vivre, maintenant," dit-il avec amertume.

"Allez, à la prochaine! Faut s'battre hein!"

Un p'tit blanc méchant, Monsieur X?

Pensez-vous! Plus que la peur, c'est la frustration qui fait vivre le RN.

Monsieur X est malheureux, il n'a pas réalisé ses rêves d'enfant.

vendredi 7 avril 2023

Salon contre le harcèlement scolaire de Fréjus 2/2

 

J'ai donc assisté mercredi 5 avril à la conférence sur le harcèlement scolaire (cf l'article d'hier).

Une quarantaine de personnes est réunie dans une salle de la Villa Aurélienne, député suppléant et policiers municipaux compris.

La séance débute par un petit film de 3 minutes, avant d'enchaîner par la projection d'un diaporama.

Première diapo: dessin d'une balance, dont on nous explique qu'elle est le symbole de la justice...

Deuxième diapo: présentation de "la vingt-troisième lettre (double consonne sifflante) de l'alphabet grec, (ψ) servant à transcrire le son [ps] résultant de la rencontre d'une bilabiale (b, p ou f/ph) et de s."

Je commence à devenir savant...

Troisième diapo: "Doit-on alerter les services de l’Éducation nationale, en cas de harcèlement?   Oui - Non"

La question pertinente d'une dame de l'assistance permet d'échapper au quiz: "Pourrait-on avoir une définition du harcèlement?"

Traiter du harcèlement dans une réunion publique est complexe et nécessite à la fois une expertise sans faille et une aptitude à communiquer.

Manifestement ces conditions ne sont pas remplies. Un des intervenants le  reconnaît volontiers, se présentant comme "un simple cadre C, qui n'aime pas trop être là, n'est pas un "sachant" et préfère se déguiser en poulet jaune ou en singe rose avec sa guitare. Qui, comme tout le monde, a été embêté quand il était petit."

Ce qui devait être une conférence devient très vite une litanie de plaintes et de reproches contre les professeurs et l’Éducation nationale, en provenance de la salle.

"Ma fille a été harcelée à l'école"... "mon fils"... "mes élèves"... "ma sœur"...

"Les profs se taisent"... "pas de vagues"... "l’Éducation nationale nous culpabilise"...

Une intervenante cite des articles de loi, attestant par-là qu'elle est juriste.

Un psycho-analyste en remet une couche: "Les gens de l'école minimisent les paroles de l'enfant."

La salle approuve l'homme de l'art pendant que je m'interroge. De quel art s'agit-il au fait? Ce "sachant" a-t-il une formation universitaire, est-il inscrit au registre adeli? 

J'interviens en précisant que dans "harcèlement scolaire", il y a le mot "scolaire" et qu'il me semble particulièrement incongru d'organiser une telle conférence sans l’Éducation nationale, puisque son nom apparaît sur les invitations et que le sujet du jour fait partie de ses missions. Elle dispose de médecins, d'infirmières, de psychologues et de juristes, tous très diplômés, sélectionnés et sûrs.

"On fera mieux la prochaine fois", déclare la coordonnatrice , brigadier-chef de la police municipale coordonnatrice du conseil local de sécurité, de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CSLPD-R). C'était elle "la femme énergique" de l'autre jour.

Ce n'était pas une conférence, les intervenants annoncés ne sont pratiquement pas intervenus, mais la brigadière a eu le mérite de faire ce qu'elle a pu pour porter la réunion.

Une ou deux personnes se démarquent dans le public par leurs réflexions. Mais très vite, on repart dans des histoires individuelles. Après une heure vingt de réunion, je quitte une salle déjà clairsemée.

Les hauts-fonctionnaires de L’État se pencheront certainement sur cette opération, très médiatisée à bon compte, lors de la prochaine réunion plénière du CLSPD-R.

jeudi 6 avril 2023

Salon contre le harcèlement scolaire de Fréjus 1/2


 

A l'entrée du Parc Aurélien, un calicot invitait à visiter cette semaine le "Salon contre le harcèlement scolaire", tous les jours de 10 à 12 et de 14 à 17 heures.

Je me suis donc rendu à la Villa. Pendant une dizaine de minutes, je suis resté seul dans le hall d'entrée où étaient exposées quelques affiches: "C'est quoi l'empathie?", "Le pire est de ne rien dire", "Harcèlement scolaire, non, non, non"...

Un banc de l'amitié et une boîte à idées trônent au centre du hall, ainsi que des messages manuscrits d'enfants incitant à refuser le harcèlement.

Curieusement, on y trouve aussi des messages d'adultes tels que "Le discours de Monsieur Humbert était trop bien", signé d'un certain Christian ou "Un grand merci pour cette expo. Merci au Marie (Maire ndlr) de Fréjus et à son collaborateur Mr Humbert Cédric, signé d'une certaine Mme Gonthier.

Pour ceux qui l'ignorent, Cédric Humbert est l'adjoint à la sécurité...

Un joyeux brouhaha en provenance du premier étage envahit la Villa Aurélienne depuis mon arrivée. Je monte pour poursuivre la visite.

Des dizaines de dessins d'enfants et des textes sont affichés sur des panneaux. Les enfants tournent autour en criant, en se bousculant, malgré les appels au calme. Il semble que ce soit une classe...

Cinq minutes après mon entrée dans la pièce, quinze minutes après mon arrivée dans la Villa, une femme énergique obtient le silence en commentant un dessin d'enfant, avant de conduire le groupe dans la pièce voisine pour une projection.

L'entrée m'est alors interdite "car ma présence pourrait perturber les enfants qui ne me connaissent pas!" Ces derniers ne sont pas le moins du monde perturbés et poursuivent sereinement leur agitation, malgré la présence des quatre adultes. Je me désole de cette situation, puisque rien n'indiquait à l'entrée que la visite n'était pas autorisée.

La femme énergique me propose aimablement de revenir mercredi 5 avril pour assister à une conférence sur le harcèlement "qui sera plus intéressante pour (moi)."

Je ne verrai donc pas les films et je m'éclipse.

La visite est terminée. Je reviendrai donc pour la conférence.

A suivre...


mercredi 5 avril 2023

L'eau, l'agriculture, les violences et l’État

 En 1974, pendant la campagne présidentielle, nous avons vu un candidat lever son verre d'eau devant la caméra  en déclarant: "Je bois devant vous un verre d’eau, précieuse, puisque, avant la fin du siècle, si nous continuons un tel débordement, elle manquera."

Beaucoup le prenait pour un hurluberlu. C'était René Dumont.

Les événements autour de la méga-bassine de Sainte-Soline devraient nous rappeler qu'il ne s'était pas trompé.

Au lieu de cela, le gouvernement et de multiples politiciens mettent l'accent sur les violences. Elles sont inadmissibles et condamnables, d'où qu'elles viennent. Mais "bien exploitées" par la presse des milliardaires et certains politiciens, elles évitent aussi de parler du fond.

La violence exacerbée mise en avant sur le terrain et dans les médias, permet deux choses:

- Ne pas remettre en cause le modèle productiviste, dénoncé par l'emploi de la méga-bassine de Sainte-Soline, par exemple.

- Détourner la lutte, autrefois orientée contre l’État, vers les écologistes, pour protéger le pouvoir en place qui soutient ce modèle. C'est ainsi que Darmanin lance le "concept d'écoterroriste" et que les seconds et troisièmes couteaux de chez nous, répètent inlassablement des éléments de langage sur "l'écologie punitive" pour habiller leur "écologie intelligente." 

Ceux qui agissent ainsi oublient, ou font mine de ne pas se rendre compte, qu'ils préparent, eux aussi, à de la violence.

Indûment protégés par l’État, des agriculteurs productivistes sont désinhibés et peuvent conduire des actions moins visibles mais tout autant délétères.

En Occitanie par exemple, un syndicat agricole déclaré apolitique mais proche du Rassemblement national, détient tous les pouvoirs dans un département.

Il a construit un lac artificiel, malgré l'interdiction du tribunal administratif. Ses responsables, élus à la tête de la chambre d'agriculture ont été condamnés à des amendes et des peines de prison confirmées en appel l'an dernier. A ce jour, ces personnes sont toujours en liberté et le lac artificiel est toujours en place. Ces mêmes individus ont menacé la responsable nationale d'EELV il y a quelques jours et l'ont bloquée en gare, lorsqu'elle s'est rendue dans la préfecture.

Ce sentiment d'impunité n'est pas étranger à certaines décisions du gouvernement. Darmanin a ainsi créé, avec la FNSEA, une cellule de renseignement de la gendarmerie, chargée de protéger les exploitations agricoles cambriolées. Ce qui est plutôt bien.

Mais comme souvent, le diable est dans les détails. La cellule en question, baptisée Demeter, est allée au-delà de la prévention des cambriolages. L'an dernier, le tribunal administratif a dû exiger que le gouvernement mette fin à certaines des activités de cette cellule, estimant que la prévention d’ "actions de nature idéologique" menée par elle ne reposait sur "aucune base légale".

 Manifestation contre la réforme des retraites, demain à 10h30 à Draguignan.

mardi 4 avril 2023

Le conseil municipal de Fréjus du 30 mars 2023

 

Nous étions 14 personnes dans le public, assis tout au bout de la salle du conseil municipal de Fréjus, le 30 mars dernier.

Pour une ville de 58 000 habitants, ça n'est tout de même pas beaucoup!

Le son n'est pas très bon et la lecture des délibérations, parfois hésitantes, peuvent être inaudibles.

Dans l'article d'hier, j'ai relaté le triste épisode du début de conseil. Je me contenterai aujourd'hui de quelques observations non exhaustives.

Budget:

Une analyse méticuleuse des finances de la ville est présentée par Robert Icard, conseiller d'opposition. Son travail, précis et rigoureux, abonde d'outils d'analyse et de comparaison. Ce n'est pas spectaculaire, mais c'est efficace. La presse n'en parlera pas, préférant les déclarations des matamores.

La dette de la ville ne dégonfle pas. Elle augmente même légèrement par rapport à l'arrivée du RN en 2014.

En vendant les biens communaux sans toucher à la dette, Rachline fait croire à beaucoup que les impôts n'augmentent pas.

En fait, il vend le capital, se sert de l'argent pour les dépenses courantes et laisse la charge de la dette aux générations futures.

Vente de terrains communaux:

La ville vend des terrains. En particulier le parking de la Porte d'Hermès à Port-Fréjus. C'est la Cogedim qui a emporté le marché. Elle agrandira le parking de 74 places et montera une résidence pour personnes âgées de 101 places. Bonnemain estime que la ville perdra 700 000 euros dans l'affaire et vote contre.

Parking Paul-Vernet:

A l'occasion de délibérations concernant les parkings de la ville, on apprend que le projet de parking souterrain de la place Paul-Vernet est abandonné.

C'est qu'il va falloir payer celui de Fréjus-Plage...

Création d'un poste pour encadrer le service écologie de la commune:

Poussin, confirme qu'il ne connaît pas grand chose à l'environnement et vote contre.

Rachline ne le rate pas. Il a hélas raison...


lundi 3 avril 2023

Comment Rachline désigne Soler pour remplacer Epuron.

 

Au conseil municipal du 30 mars 2023, il s'agissait de remplacer le conseiller d'opposition démissionnaire Epuron, au sein de la commission des finances:

Avant de relater l'imbroglio, il faut rappeler que la liste de droite "Vivons Fréjus" comprenait, dans l'ordre, Fradj, Epuron, Fernandes, Campofranco et que seule Fernandes est présente.

Le maire propose Angélique Fernandes. Mais...

... celle-ci déclare aussitôt que "selon le règlement intérieur, pour former un groupe, il faut au moins 3 élus", que son groupe n'existe plus depuis 2 ans, mais "que s'il n'en reste qu'une, elle (serait) celle-là" et présente sa candidature... que lui proposait le maire.

Celui-ci, surpris, s'informe auprès des fonctionnaires pour déclarer que finalement "n'importe qui peut se porter candidat", avant de lancer un appel à candidatures.

Soler, qui avait rallié in extremis la liste Bonnemain en 2020, déclare sa candidature.

Bonnemain se réfère à la liste initiale pour soutenir Fernandes (et accessoirement pour refuser Soler qui a quitté son groupe). Je rappelle que Bonnemain et Soler n'ont pas participé à la tentative de Front républicain que j'avais initié en 2020 et qui aurait évité l'élection de Rachline, au moins dès le premier tour.

Le maire déclare que "les listes partisanes n'ont plus aucun sens."

Poussin et Sert annoncent de concert qu'ils voteront pour Fernandes (liste dirigée par la LR Fradj). Il ne leur vient pas à l'idée de présenter leurs propres candidatures.

Le maire déclare alors le contraire de ce qu'il annonçait quelques minutes plus tôt. Il va maintenant "rester dans une logique partisane" et déclare: "Madame Soler vous êtes donc désignée, je vous félicite."

Micro coupé, Fernandes réclame un vote... qui n'aura pas lieu et le maire passe à la question suivante.

Au-delà de cet épisode confus, et bien que je ne sois pas juriste, je pense que:

- La composition de la commission municipale devrait  respecter la représentation proportionnelle du conseil municipal lors de son élection et ne devrait pas être remise en cause en cours de mandat.

- Désigner l'élue d'une autre minorité modifie, de fait, la représentation proportionnelle et interdit la représentativité de cette liste.

- Chaque liste devrait être représentée par au moins un de ses membres, même si les deux autres membres de la liste originelle sont absents.