lundi 31 janvier 2022

La solidarité plutôt que la charité!

 

Les personnels de la pharmacie de l'hôpital BONNET, appuyés par leur direction, font appel à la générosité publique pour acheter du matériel.

Je n'ai aucune compétence pour apprécier la validité de leurs besoins. Mais ce sont des professionnels et ils savent mieux que quiconque, ce dont ils ont besoin pour mieux travailler et remplir leur mission de service public auprès des malades.

Je les comprends, ne les blâme pas, mais suis en désaccord avec cette démarche.

La crise de la Covid nous confirme depuis deux ans, les difficultés subies par les hôpitaux. Les politiciens de droite ont décidé de faire fonctionner les hôpitaux comme des entreprises sans leur en donner les moyens. Le personnel souffre et les malades ont de plus en plus de mal à se faire soigner.

Merci Sarkozy, Bachelot, Bertrand et quelques autres!

Le plan mis en œuvre en 2007 est objectivement l'amorce d'une privatisation. De multiples dispositifs techniques aboutissent à augmenter le reste à charge individuel des soins et le  prix des mutuelles et des assurances, tout en favorisant les parts de marchés récupérées par les cliniques et les EHPAD privés.

L'éthique et le business se télescopent maintenant depuis quinze ans. Les fermetures de lits qui obéissaient à la politique néolibérale, sont maintenant dépassées par la désertion des personnels qui fuient l'institution, par épuisement, lassitude et perte du sens de leur métier. D'autant plus qu'on les rend souvent responsables, en affirmant régulièrement qu'il ne s'agit pas d'un problème de moyens, mais d'organisation.

Revenons donc aux moyens de notre hôpital intercommunal.

Particuliers et entreprises sont mis à contribution pour pallier le manque d'argent.

C'est une erreur. Ce que l'on pourrait éventuellement tolérer dans le domaine culturel et relationnel n'est pas acceptable lorsque la vie est en jeu.

Ce sont la Sécurité Sociale, l’État et les collectivités territoriales qui doivent prendre en charge les équipements hospitaliers.

N'oublions pas qu'ici, le "don" n'existe pas. Chaque "don" prive l’État de recettes très importantes.

Imaginons l'entreprise TRUC donnant 10 000€ à l'hôpital.

Elle pourra déduire de ses impôts 60%, soit 6000€.

Puis encore 25%, liés aux contreparties, soit 2500€ (présence à l'inauguration, actions de communication multiples impliquant le nom de l'hôpital, plaque ou objet symbolique indiquant que l'entreprise Truc a donné des sous pour acheter l'appareil Bidule, posé sur la pelouse de l'entrée)...

Le coût réel pour l'entreprise Truc ne sera alors que de 15%, soit 1 500€.

Pas chère, la pub!

L'hôpital relève de la solidarité nationale et non de la charité locale.

vendredi 28 janvier 2022

Le néocapitalisme n'est pas en crise.

 

Le néocapitalisme n'est pas en crise. La crise, c'est son état normal. Il se nourrit de la crise et ne vit que par elle.

Il ne s'attendait pas à la crise climatique, mais il va se débrouiller pour en faire son miel.

Ceux qui était portés par les utopies se retrouvent entièrement nus et ne savent plus de quel côté se tourner.

La réussite de ce néocapitalisme est due à sa façon de concentrer les capitaux et à l'hyper-mobilité du numérique. Ça, c'est ce que l'on voit le plus.

Mais en réalité, ce qu'il a vraiment gagné, c'est d'avoir désarticulé la société en effaçant les solidarités et en transformant les citoyens en consommateurs.

L'individu, face à son portable, n'a plus rien à voir avec le salarié qui recherchait le changement social avec l'aide de son syndicat.

Le philosophe Michel Foucault avait annoncé que chaque individu risquait de devenir "l'entrepreneur de soi-même." C'est fait.

Désorienté, plein de ressentiment envers la société qui l'a maltraité, le petit blanc s'habille en jaune et déverse sa rage sur les réseaux sociaux.

Surtout quand "l'élite", ou prétendue telle, le méprise: "Une gare, c'est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien."

Les perdants absolus du libéralisme, ce sont les classes moyennes inférieures qui craignent de basculer dans la pauvreté, ceux qui vivent dans un habitat contraint dont ils se sentent prisonniers et ceux qui n'ont pas les qualifications leur permettant de trouver un travail stable et correctement rémunéré.

Ils sont souvent la proie  des populistes autoritaires, plutôt d'extrême droite, mais pas seulement. Ils les rejoignent aussi parce que ceux qui devaient les protéger dans le monde d'avant, les ont laissés tomber.

Face au climat qui part en vrille, ces habitants-là sont déjà les plus écolos du pays, du point de vue de leur faible consommation.

Les plus riches devront s'organiser autour d'une plus grande sobriété solidaire en les associant à la transformation d'un après vivable pour tous. Mais le veulent-ils?

 Pourtant, il s'agit finalement de répondre à des désirs simples:

- ne plus être inégaux au départ de la vie,

- bénéficier d'un logement convenable et abordable,

- confier ses enfants à une école de qualité,

- pouvoir obtenir un bon métier,

- bénéficier en retour d'un salaire évoluant avec l'expérience et le temps,

- pouvoir jouir du temps qui passe en bonne santé.

Certains pensent que les priorités sont du côté de la haine de l'autre, du Kärcher et du grand remplacement.

Ceux qui manipulent, obsédés par ces priorités, s'accommodent très bien du néocapitalisme qui isole, déboussole et rend réceptif aux manipulations: ils s'enrichissent.

A lundi...

jeudi 27 janvier 2022

Contraindre et interdire

 

L'histoire se répète...

L'islamisme est la tentative d'intrusion de réseaux religieux dans les affaires de la République avec la volonté de lui imposer sa conduite. C'est une action politique.

L'islam est une religion qui relève de la sphère privée et je n'ai rien à en dire.

Nombreux, en ce moment, sont ceux qui cherchent à agiter les esprits en amalgamant islam et islamisme.

A croire que s'approcher de la guerre civile tenterait ceux qui s'en défendent.

« Nous ne voulons pas la guerre, mais nous l’acceptons s’il le faut, pour sauvegarder les droits de Dieu. »

Ces propos ne sont pas ceux d'un imam fanatique dont il faudrait immédiatement suspendre les prêches. Ce sont tout simplement les paroles d'un évêque breton en 1906.

Les lois sur la laïcité n'était pas encore acceptées et des négociations étaient menées tous azimuts, pilotées par Aristide BRIAND ou CLEMENCEAU.

Fallait-il autoriser les cloches de l'église, quand et combien de temps?

Fallait-il autoriser l'habit des bonnes sœurs et la soutane des curés dans la rue?

Fallait-il permettre les processions publiques?

En s'appuyant sur quelques principes de droit, les politiques de l'époque étaient progressivement venus à bout des oppositions les plus virulentes.

Un équilibre s'est instauré, permettant aux adultes d'exposer leur foi dans l'espace public "à condition de n'exercer aucune pression", mais en permettant de "punir sévèrement au moyen de la loi pénale les abus commis au nom de la religion".

C'est bien dans ce souci d'équilibre que la loi de 1905 interdit "toute pression pour contraindre ou empêcher une personne à manifester une foi".

Et les sanctions encourues vont de la simple amende à des peines de prison...

mercredi 26 janvier 2022

Que fait-on de nos pommes de terre?

 

Pourquoi la France a-t-elle perdu autant d'emplois industriels?

La France a divisé par deux le nombre de ses emplois industriels en un demi-siècle, mais c'est surtout la mondialisation des années 90 qui a rendu le phénomène perceptible au plus grand nombre. Les économies, essentiellement nationales, se sont ouvertes sur le monde en provoquant un système de libre échange des idées, de l'argent, des biens produits et des personnes. Sans frontières, tout s'est mis en branle autour d'une planète qui s'essouffle et qui souffre, en déléguant aux plus pauvres les industries les plus destructrices, mais aussi quelques autres.

De nombreuses entreprises ont profité de ces formes de libertés pour délocaliser les outils de production avec le souci de gagner le maximum dans le minimum de temps. Tout en sachant pertinemment que ça ne durerait pas. C'était le début des entreprises sans usines.

Certains pays pauvres ont profité de ces transferts, au prix de l'exploitation outrancière d'une génération besogneuse et mal protégée. Génération qui travaillait en permettant des fortunes colossales tout autour de la planète, mais en donnant un  peu plus de pouvoir d'achat pour nos pauvres à nous. Ces derniers ont profité de la manne. Beaucoup, beaucoup moins que les riches, mais tout de même un peu. A tel point que lorsque le système s'est essoufflé, les classes moyennes inférieures sont descendues dans la rue (les plus pauvres se font peu entendre).

Les décideurs de l'époque pensaient qu'une forme de "supériorité naturelle" permettait de conserver chez nous la recherche et le développement. La tête dans les étoiles à Paris la Défense et les mains dans le cambouis en Inde et en Chine. Sauf que les enfants des générations sacrifiées de ces pays pauvres ont compris le système et sont sortis du cambouis.

Ils ont monté en gamme leurs productions, ont "fabriqué" des millions de chercheurs et d'ingénieurs en grignotant méthodiquement nos parts de marchés. Nous sommes devenus le pays le plus désindustrialisé des grandes puissances, provoquant un déficit extérieur abyssal. Il se monte à 86 milliards en 2021 et on prévoit 95 milliards en 2022, pendant que l'Allemagne est excédentaire de 200 milliards.

On se fait même distancer sur nos points forts. Alors que nous sommes le plus gros exportateur de patates, on trouve le moyen d'être largement déficitaire en produits transformés, comme les flocons de purée ou les chips. Essayez donc de trouver une tronçonneuse ou un téléviseur français! Sans parler des médicaments dont le manque a été révélé lors de la crise de la Covid.

Enfin, notre positionnement dans le milieu de gamme (pour l'automobile, par exemple) et l'absence d'entreprises de tailles intermédiaires (contrairement à notre principal partenaire allemand) a accentué la désindustrialisation.

Et maintenant, vous voulez des chips?


mardi 25 janvier 2022

La droite et l'extrême droite refusent les IVG à 14 semaines

 

"Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. Il suffit d’écouter les femmes. C’est toujours un drame et cela restera toujours un drame."

Cet extrait du discours de Simone Veil à l'Assemblée nationale, date de 1974, mais il est toujours d'actualité. Une femme sur trois déclare avoir avorté au moins une fois dans sa vie.

Près de 50 ans après le vote de la loi sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG), des femmes se retrouvent encore démunies après le délai légal de 12 semaines de grossesse.

Aujourd'hui, entre 3000 et 5000 femmes avortent à l'étranger, essentiellement aux Pays-Bas et en Espagne, où les délais sont respectivement de 14 et 22 semaines. Les interventions s'y effectuent dans des conditions souvent très difficiles, liées à l'isolement des femmes, pour un coût d'environ 1000€.

Les plus pauvres, les moins informées, restent avec leur grossesse et l'injustice sociale qui accentuent à coup sûr les difficultés de vie présentes et à venir.

Une proposition de loi, adoptée par l'Assemblée en 2020, a voulu porter le délai permettant l'IVG à 14 semaines.

Il s'agissait de donner un peu plus de temps en prolongeant ce délai de deux semaines. Les raisons en sont multiples. Celles qui sont le plus souvent avancées évoquent des difficultés d'accès persistantes liées aux manques de médecins dans certains territoires, à la diminution des centres d'IVG, aux violences intra-familiales qui ne diminuent pas et surtout au peu de médecins qui acceptent de pratiquer un acte auquel ils s'opposent majoritairement.

La proposition de loi de 2020 avait déjà été retoquée par le Sénat.

Macron n'y était pas favorable et n'a pas bougé pendant cinq ans.

Puis, contre toute attente, la proposition a été représentée à l'Assemblée, qui l'a adoptée en novembre dernier.

Macron, pas très à l'aise sur le sujet, avait demandé au gouvernement de poser un "avis de sagesse" lors de l'examen de la loi. L'exécutif signifiait ainsi qu'il n'était ni pour, ni contre, laissant les parlementaires décider. Du "en même temps", en quelque sorte!

Et puis, le bénéfice était double: Macron s'offrait un petit coup de barre à gauche tout en se démarquant de Pécresse, proche de lui sur beaucoup trop de sujets à son goût. En enfermant dans l'image conservatrice dont elle se défend celle qui soutenait la Manif pour tous, il gagnait sur les deux tableaux.

Finalement, les sénateurs, à 65 % des hommes et très majoritairement à droite, ont récidivé mercredi dernier et bloqué la proposition du délai de 2 semaines demandé.

La fille Le Pen, bien qu'étant femme et se disant proche du peuple, avait voté contre à l'assemblée, considérant qu'il s'agissait "d'une dérive purement idéologique."

Les femmes des milieux populaires, dont elle se dit proche, apprécieront...


lundi 24 janvier 2022

L'extrême droite s'équipe!

 

On se souvient que l'ancien président des États-Unis avait été viré des réseaux sociaux à la suite de l'attaque du Capitole, il y a un an.

Un nouveau réseau social est né aux États-Unis, l'été dernier, portant le nom de GETTR. 

Piloté par les groupes trumpistes, il fait son entrée en France, grâce à de la publicité sur la chaîne C News.

C'est une copie de Twitter, conçue pour permettre de s'exprimer sans modération.

Le patron de cet organisme a déclaré récemment: "Je fais de la France une de mes priorités."  

Ça promet!

Sa gestion vient d'en être confiée au fils de Jérôme Rivière, euro-député RN qui vient de passer chez Zemmour.

Les conspirationnistes et les complotistes de tout poil vont s'en donner à cœur joie.

La manipulation des faibles d'esprit va se déchaîner sur fond de pandémie et de grand remplacement.

Femmes et hommes de raison, rejoignez-nous. Il va y avoir du boulot dans notre secteur!

vendredi 21 janvier 2022

Climat: il est urgent de décider!

 

La France avance si lentement dans la réduction des gaz à effet de serre et dans la mise en place des énergies renouvelables, qu'elle est en retard sur ses propres objectifs.

Pour atteindre le niveau zéro d'émission carbone net en 2050, le pays avait prévu une réduction de 23% en 2020, alors que nous n'étions qu'à 19,1%.

Pour tenir les engagements de 2023, il faudrait compléter le parc éolien par 40% de l'existant et doubler le parc photovoltaïque.

Le gouvernement manque actuellement d'outils pour piloter et évaluer ses actions qui sont disséminées dans plusieurs ministères.

Pour respecter les engagements de la loi climat-énergie de 2019, la part de l'atome devrait passer de 70% à 50% en 2035.

Cela nécessiterait de fermer une douzaine de réacteurs nucléaires!

On sait peu de choses des intentions du gouvernement après 2035. Une seule chose est sûre: le réchauffement est là et des décisions doivent être prises en urgence, sous peine d'insuffisance.

Macron a parlé de petits réacteurs modulaires (qui n'existent encore que sous forme de prototypes) et de huit EPR façon Flamanville, qui subissent les retards et les coûts que l'on connaît. Mais il a évoqué le sujet "à la Jupiter", sans débats publics et sans consultation du parlement.

Dans le même temps, les constructeurs automobiles, par exemple, prévoient de ne plus produire que des véhicules électriques, dès 2030.

Quelle sera la nature de nos sources futures d'énergies?

Ferons-nous le choix d'une société faisant les paris risqués de la technologie ou d'une société faisant des efforts de sobriété à travers des isolations massives de bâtiments, une modification de nos modes de déplacements et d'alimentation, par exemple?

De toute façon, une partie du parc nucléaire ancien devra être modernisé et les financements devront être prévus, pour assurer la transition.

Faudra-t-il augmenter partiellement le parc pour assurer la soudure avec la fusion nucléaire?

Les énergies renouvelables seront-elles suffisantes pour assurer la transition?

Les choix politiques seront ce qu'ils seront, totalement dépendants de l'élection présidentielle, mais il est urgent de choisir.

Dans un discours sur la "finance durable" (?) à Bruxelles, Macron déclarait en 2018 qu'"un monde qui se construit sur la trajectoire des 4° C est un monde où la biodiversité s’effondre et où des pays représentés aux Nations unies disparaissent."

Quatre ans plus tard, à Strasbourg, alors qu'il est devenu Président de l'Union européenne, le même Macron a consacré 20 lignes seulement au défi climatique, dans la déclinaison des priorités stratégiques de sa gouvernance.

Yannick Jadot, député européen et candidat à la présidentielle, a parlé fort à propos à  son égard, d'un "Président de l'inaction climatique." Il va vraiment falloir ramer à contre-courant pour être à l'heure des défis climatiques et énergétiques!

jeudi 20 janvier 2022

Le port du voile est aussi un problème d'hommes.

 

Les femmes qui portent le voile en France, le font essentiellement par militantisme politique, ou par prudence pour assurer leur propre protection.

Ceux qui s'arrêtent au constat de leur différence témoignent d'une fausse bienveillance.

Le véritable courage consiste à leur donner la possibilité de se libérer par elles-mêmes.

Les femmes qui sont venues en France ne l'ont pas fait pour vivre sous le régime de la charia, mais pour profiter pleinement de la démocratie.

Ce n'est certainement pas un hasard, si la quasi totalité des exceptions fixées par la religion islamique concerne les femmes et non les hommes.

Les femmes qui quittent le voile ou refusent de le porter en Iran ou en Afghanistan, agissent au péril de leur vie.

Comme le disait Spinoza, le sacré est un bon garde-fou. Mais la seule religion qui vaille, c'est la connaissance.

mercredi 19 janvier 2022

Les riches, les pauvres et la Covid

 

"La fortune des milliardaires dans le monde a plus augmenté en 19 mois de pandémie qu’au cours de la dernière décennie."

C'est ainsi que débute la présentation du rapport de l’association Oxfam, présenté le 16 janvier dernier par sa présidente, Cécile DUFLOT.

Les cinq plus grosses fortunes de France ont doublé pendant la pandémie, au point de posséder à elles seules "autant que les 40% des Français les plus précaires.

Le "quoi qu'il en coûte" a largement profité aux ultra-riches.

Les plus pauvres attendent le ruissellement!

Et la planète repassera: le Haut Conseil pour le Climat estime que 70% du budget consacré à la relance auront "un effet significatif à la hausse sur les émissions de CO2." Une fois de plus, on est loin du bas-carbone!

Une étude de la Banque de France, exposée dans le même rapport d’Oxfam, indique que l'enrichissement a bénéficié également aux 20% les plus aisés qui "ont capté 70% de l'épargne Covid alors que les 20% les plus précaires puisaient dans leurs économies."

D'après l’Insee, le nombre de pauvres est stable, autour de 14,6%, mais l'intensité de la pauvreté a augmenté avec la crise.

Le Secours Catholique, pour sa part, chiffre à 7 millions le nombre de personnes qui dépendent de l'aide alimentaire. Cela représente 10% de la population française.

Le candidat et futur vainqueur de la présidentielle ne pourra pas faire l'impasse sur les mesures d'urgence à institutionnaliser pour permettre à ces personnes de sortir de leur condition: c'est à dire mettre en œuvre des processus de soins pour certains et de formation de façon impérative.

Cela faisait partie, à la mesure d'une ville, de notre programme pour la dernière élection municipale de Fréjus.

mardi 18 janvier 2022

Chut!

 

Il faut lire l'interview de Rachline dans le numéro d'hier de Var-matin.

On n'y apprend pas grand-chose, mais c'est justement ça l'intérêt des fadaises. Ça passe, ça glisse, mais,  mine de rien,  ça occupe le terrain.

C'est un grand garçon, Rachline. Dès le titre, il roule ses petits biceps: "Le RN ne se mêle pas de la façon dont je gère la ville."

Il exagère juste un peu. Ce n'est pas pour rien que le parti lui a attribué un énarque pour diriger la ville et l'ex-CAVEM: c'est aussi un militant du RN, qui a déjà été candidat un peu partout, mais on n'allait tout de même pas le laisser Rachline tout seul aux manettes!

Et puis, il faut dédiaboliser. Pas de vagues, de l'insipide, du banal, il faut montrer que le RN sait gérer et ne fait pas peur. Il bouche les trous des chaussées, il plante les arbres du conseil régional, il pense toujours à son stade... C'est tout juste si Rachline s'offre de temps en temps une petite chasse aux migrants mineurs du côté du foyer qui les accueille. Histoire de  montrer qu'il est là et de ne pas oublier que son mentor s'appelait Alain Soral.

Après, rien que de très ordinaire, il nous explique en confidence les dessous de la campagne présidentielle: Marine Le Pen est "extrêmement motivée" par l'élection présidentielle. Vous parlez d'un scoop! 

Heureusement qu'elle est motivée Sœur Sourire. C'est bien le moins qu'elle puisse faire. D'accord, après la cata de la précédente tentative et du débat avec Macron, elle n'a pas osé reprendre Rachline comme directeur de campagne. Mais il faut qu'elle y croie, ou qu'elle fasse semblant!

Mais chut, il gère la ville...

D'ailleurs, à propos de Macron, Rachline aussi sait faire du en "même temps", en se gardant bien de répondre au journaliste qui lui demande s'il est vacciné ou pas. Au nom du secret médical qui a bon dos. Mais il n'a "rien contre la vaccination." Il veut surtout, même s'il est probablement vacciné, éviter de se mettre à dos ses plus fidèles supporters qui défilent le samedi, en criant "libertés, libertés" comme Sœur Sourire.

Il estime que la situation se dégrade sur le plan de la sécurité (mais que fait-il à Fréjus pour protéger les habitants de la Gabelle?). Même chose pour l'immigration: il fallait bien qu'il en dise deux mots!

Enfin, il pense utile de rappeler que son association avec Frédéric (il appelle maintenant le président de l'ex-CAVEM par son prénom), n'a rien de politique.

Quand les deux compères ont fait le choix d'entasser les ordures ménagères sans les trier pour quelques années encore, puis de construire une usine qui les mélangera au lieu d'organiser un véritable tri à la source, c'est pas politique.

Gâcher le recyclage, c'est pas politique!

L'avenir de la planète, c'est pas politique...

Chut! Rachline ne fait pas de politique, chacun sait ça.

Chut! Il gère...


lundi 17 janvier 2022

Le prix du savoir

 Le savoir rend libre.

Jeudi dernier, MACRON a déclaré au   la Conférence des présidents des universités: “On ne pourra pas rester durablement dans un système où l'enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants, où un tiers des étudiants sont considérés comme boursiers et où pourtant nous avons tant de précarité étudiante, et une difficulté à financer un modèle beaucoup plus financé par l’argent public que partout dans le monde.”

Macron nous raconte des histoires pour mieux tenter de faire payer les études par les étudiants et les familles sans véritablement aider la scolarisation obligatoire.

Avant l'enseignement supérieur, il y a l'enseignement obligatoire de 3 à 16 ans:

Le Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves (PISA) évalue le résultat des fondamentaux des élèves de 15 ans. Les enfants des familles peu instruites qui poursuivent des études supérieures neuf ans plus tard partent avec un handicap de 37% par rapport à ceux qui sont issus de familles aisées (OCDE).

Cela signifie que si le pays ne parvient pas à réduire l’influence du milieu d’origine sur les résultats des élèves au cours de la période de scolarité obligatoire, il y a peu de chance de résoudre le problème d’accès élargi à l’enseignement supérieur.

La France qui fait partie des pays finançant le moins son enseignement primaire, abîme son avenir universitaire dès les plus petites classes.

L'enseignement supérieur:

L'OCDE confirme depuis longtemps que les étudiants issus de milieux socio-économiques défavorisés, même lorsqu'ils sont bons, risquent plus facilement d'abandonner leurs études. La proportion de ceux qui achèvent leurs études supérieures est en moyenne deux fois moins élevée que pour le reste de la population.

Cela a trois conséquences essentielles:

- ces anciens étudiants seront exposés leur vie durant à des salaires plus faibles,

- cela fragilise les fondements de l'économie du pays, puisque ses jeunes adultes sont moins bien formés,

- cela crée des frustrations peu favorables à la cohésion, au civisme et au bien-être des personnes et du pays.

Pour mémoire, voici le montant actuel des frais de scolarité en licence, pour quelques pays de l'OCDE, exprimé en dollars:

Gratuité pour les pays suivants: Danemark, Finlande, Grèce, Norvège, Slovaquie, Suède. Macron raconte des histoires: "un modèle beaucoup plus financé par l’argent public que partout dans le monde.”

Allemagne: 133

France: 237

Italie: 1926

Japon: 5234

États-Unis: 8802

Que veut MACRON?

En n'organisant pas correctement la formation des jeunes, de la maternelle au lycée, il stabilise les inégalités existantes.

En voulant organiser une sélection par l'argent dans le supérieur il prépare nos jeunes à un système à l'américaine où les études sont conditionnées par des endettements qui durent jusqu'à la moitié de la vie.

Que disent les droites et extrêmes droites?

Ils veulent tous poursuivre le démantèlement des services publics en supprimant des centaines de milliers de postes de fonctionnaires. A l'école? A l'université? A l'hôpital?

Sans parler de Z qui veut même s'attaquer aux enfants handicapés...

Pauvres de France, réveillez-vous!

vendredi 14 janvier 2022

BLANQUER doit absolument rester à son poste

 

Hier, la grande majorité des enseignants et les parents d'élèves ont fait grève pour manifester leur mécontentement contre la gestion de la crise sanitaire dans les écoles, pilotée par BLANQUER.

Les enseignants et les parents sont, à juste titre, exaspérés par le manque de moyens mis en place pour atténuer les effets de la crise dans les établissements et par le mépris qu'ils perçoivent à travers les injonctions portées à leur connaissance par voie de presse.

Macron avait indirectement recadré son ministre il y a quelques jours en s'adressant à une enseignante dans une interview au Parisien: "Il faut plus d'anticipation et plus de temps aux rectorats pour communiquer avec les écoles en amont."

Mercredi, BLANQUER s'engueule avec son collègue de la santé et CASTEX reprend la main en recrutant enfin des remplaçants et en distribuant quelques FFP2.

"Les Républicains" l'accusent de "créer le grand désordre à l'école" pendant qu'EELV, LFI et le PS demandent sa démission.

Ne nous y trompons pas, BLANQUER va rester à son poste jusqu'à l'élection présidentielle et je pense même qu'il doit absolument y rester.

Ses défenseurs vont expliquer que c'est un bon ministre, qu'il a tout réformé: le bac, la scolarisation en maternelle, Parcoursup, les  petites classes de l'éducation prioritaire et tout et tout.

Ils diront qu'il a fait quelques petites erreurs, bien sûr. Mais ce ne sont que des erreurs de communication dans une période tendue, qu'il a réussi l'exploit de laisser ouvertes les écoles et qu'enfin c'est le ministre qui a tenu le plus longtemps au commandes du ministère depuis l'origine de la Vème République.

Gabriel ATTAL a d'ailleurs commencé, en le soutenant et en précisant que la porte de BLANQUER était toujours ouverte pour le dialogue. Les enseignants apprécieront, car quand on connaît le bonhomme, on ne peut que sourire à cette dernière assertion.

Pourquoi BLANQUER doit-il rester à son poste?

Trois mois de plus ou de moins rue de Grenelle ne changeront rien aux dégâts occasionnés par sa politique pendant cinq ans comme directeur au ministère, puis cinq ans comme ministre. Sans compter ce qui a précédé quand il fut nommé recteur, sans rien y connaître, mais bardé de certitudes idéologiques.

Il faut donc qu'il reste, car son bilan à l'école, c'est aussi le bilan de MACRON.

Ce serait un peu facile, à l'occasion de la présidentielle, de virer ce héros pour dédouaner le président!

Je comprends les exaspérations et la fatigue du monde de l'école, mais ce n'est rien à côté de la plus forte attaque destructrice jamais opérée contre l'Institution. Le véritable caractère du bonhomme n'a fait que transparaître un peu plus à l'occasion de la période de tension liée à la Covid.

BLANQUER faisait partie de l'équipe du très libéral Institut Montaigne où Macron a puisé une grande partie de ses idées. C'est même le domicile du président de ce groupe de réflexion qui a hébergé le tout nouveau parti "En Marche", à ses débuts en 2016.

BLANQUER a tout mis en musique pour son copain MACRON, comme il était prêt à le faire pour FILLON, avant que ce dernier ne soit emporté dans le tourbillon que l'on connaît.

Et c'est pour cette solidarité parfaite, qu'il doit rester à son poste.

Ce serait trop facile, pour MACRON, d'évacuer les multiples erreurs accumulées depuis des années, en se défaussant sur BLANQUER et en prétextant... une gestion erratique de la Covid et des erreurs de communication. 

Il doit assumer, dans son bilan, la situation chaotique et dégradée dans laquelle se trouve l'Institution.

Pour ceux que le sujet intéresse, je propose quelques articles sur le sujet, écrits depuis 2017, date de la prise de fonction du ministre BLANQUER.

https://forumjulii.blogspot.com/2019/09/quelle-ecole-veut-on-pour-nos-enfants.html

https://forumjulii.blogspot.com/2021/12/les-maths-de-nos-enfants.html

https://forumjulii.blogspot.com/2021/12/les-cp-et-ce1-12-ont-ils-permis-la.html

https://forumjulii.blogspot.com/2021/11/les-enfants-savent-ils-lire-en-sixieme.html

https://forumjulii.blogspot.com/2021/11/a-propos-des-etudes-superieures-et-de.html

https://forumjulii.blogspot.com/2021/11/ce-quil-est-impossible-dignorer-sur.html

https://forumjulii.blogspot.com/2021/10/la-france-ne-rattrape-pas-son-handicap.html


jeudi 13 janvier 2022

Le bois est-il une énergie renouvelable?



Qu'on l'utilise pour se chauffer directement dans un poêle ou dans une cheminée, ou que l'on s'en serve pour produire de l'électricité dans une centrale thermique, le bois émet du CO2.

En première approche, on pourrait donc considérer que cette source d'énergie contribue au réchauffement climatique et n'est pas une énergie renouvelable.

Cependant, il faut bien savoir que si on le laisse se décomposer naturellement dans les forêts, il relâchera la même quantité de CO2.

Il faut donc faire en sorte que les abattages d'arbres, et de toutes sortes de végétaux, s'effectuent simultanément et à la même vitesse que les croissances de renouvellement.

On est alors dans un système contrôlé d'exploitation du cycle du carbone et on peut considérer que le bois est une énergie renouvelable.

Restent deux problèmes:

- celui des particules fines, qui n'est pas encore entièrement résolu avec des filtres et devra l'être très vite,

- celui de la préservation des espèces qui impose d'organiser des plantations suffisamment variées et équilibrées pour maintenir la biodiversité animale et végétale.

mercredi 12 janvier 2022

Le gars qui se moque de ses électeurs et qui divise tout par deux

 En 2019, à 27 ans, Julien POUSSIN a rejoint le collectif rassemblant la gauche et les écologistes, pour préparer les élections municipales. 

Le 1er avril de cette même année (ce n'était pas une blague!), il quitta ce collectif sans prévenir et affirma dans la presse, vouloir "établir un programme avec toutes les personnes qui sont derrière."

Il n'a rien rassemblé du tout et a terminé sa course, tout seul, avec 7% des voix. 

Il a divisé par deux le score de la gauche, malgré la captation trompeuse du nom de sa liste: "Union des écologistes et de la gauche".

En refusant le Front républicain que je proposais, il a contribué, avec quelques autres il est vrai,  au maintien du Rassemblement national à la mairie de Fréjus.

Il est donc aujourd'hui, légalement, le seul élu censé représenter la gauche et les écologistes à la mairie de Fréjus et à la Communauté d'agglomération.

Que fait-il en mairie?

En juillet, août, septembre et décembre, le bulletin communal a laconiquement affiché: "Le texte du groupe "Union des écologistes et de  la gauche" (Julien Poussin) ne nous est pas parvenu dans les délais impartis."

Pourquoi se tait-il?

Le temps nous apportera la réponse.

Espérons qu'il ne fera pas comme Barkhalla qui voulait "faire de la politique autrement" et "combattre le FN." Avant de quitter la gauche, puis la droite de Michel-Kleisbauer, pour finalement se jeter dans les bras de Rachline.

Pour l'instant, il se contente de réclamer l'armée pour investir le quartier de la Gabelle!

Que fait-il à la Communauté d'agglomération?

En 2020, il avait voté blanc à l'élection de tous les vice-présidents du Rassemblement national, dont Rachline, sacré 1er vice-président. C'était le début de l'alliance droite-extrême droite pilotée par "Les Républicains".

En 2021, il n'a jamais été présent au Conseil de la Communauté d'agglomération, sauf... à celle du 13 décembre dernier.

Qu'est-ce qui a bien pu le faire sortir de sa torpeur?

Ce jour-là il a voté les 27 délibérations, sans prendre une seule fois la parole. 

Même la délibération réduisant de moitié les indemnités des élus "à partir de 2 absences non justifiées par an aux réunions du Conseil." Il a réussi l'exploit de se tirer une balle dans le pied, en divisant par deux le montant de ses propres indemnités d'élu absent.

Atterré de voir les valeurs de l'écologie et de la gauche ainsi malmenées, je lui ai demandé d'investir au moins le bulletin communal de Fréjus.
 
Il l'a fait, avec le culot qui le caractérise, en écrivant page 26 de ce mois qu'il continuera " d'être force de proposition, de représenter l'intérêt général et de porter votre voix au Conseil Municipal et au Conseil de l'Agglomération", pour conclure par un pluriel de majesté: "N'hésitez pas à nous contacter, pour nous le plus important est de vous défendre!"(sic)
 

Poussin, il divise tout par deux!

Les droites et les extrêmes droites locales doivent se féliciter chaque jour d'avoir devant elles un tel opposant!

La France Insoumise, aux mains de Poussin, ce n'est plus la gauche et ça n'a jamais été l'écologie.

Sa France Insoumise, c'est une France Soumise, qui divise tout par deux et qui se moque de ses électeurs.

A suivre...

mardi 11 janvier 2022

Enquête publique à propos de la nouvelle ligne TGV

 

Une ligne TGV appelée "Ligne Nouvelle Provence-Alpes Côte d'Azur" (LNPCA) est prévue pour relier Barcelone à Gênes, en passant par Marseille et ... par chez nous (Roquebrune, Le Muy, Puget, nord de Fréjus, Bagnols et les Adrets).

Le projet a été fractionné en quatre phases. Le public est appelé à se prononcer à l'occasion d'une enquête publique qui se déroulera du 17 janvier au 28 février 2022, pour les deux premières phases.

  https://www.lignenouvelle-provencecotedazur.fr/

Dans sa présentation, le projet semble ne pas affecter l'Est-Var, puisque dans un premier temps, seuls les points marqués sur la carte ci-dessous seront impactés par les travaux.

En fait, nous sommes très concernés, car ces points orienteront l'emplacement de la future ligne et les contribuables que nous sommes devront participer à son financement.

J'avais déjà évoqué ce sujet pendant la campagne des municipales de Fréjus, en 2019.



Nous vous invitons donc à donner votre avis lors de cette enquête. Voici le nôtre.

 

  La ligne nouvelle : où est-elle ?

 

Voici, sur cette carte, le projet des deux premières phases de la future ligne TGV LNPCA, pour lequel notre avis est requis à partir du 17 janvier.

                                        

 

                                     Il n’y a là aucune trace de ligne nouvelle!

 

Alors, pourquoi demande-t-on l’avis de la population dans le cadre de l’enquête d’utilité publique de la LNPCA ?

Il y a 3 raisons :

Raison 1: faire passer la pilule

Les décideurs ont une explication  limpide.

Si le projet est présenté ainsi, c’est parce que la population l’a demandé lors des consultations précédentes.

Elle  réclamait l’amélioration des trains du quotidien : on va la lui offrir grâce à un tour de passe-passe. (Ne pas oublier que pour les décideurs, les trains du quotidien sont les TGV…)

Il suffit tout simplement d’appeler cette étape d’amélioration des trains du quotidien, phase 1 et 2 du projet global !

 Enfin, offrir… Il va tout de même falloir payer une facture d’au moins 3,5 milliards.

Raison 2: lever l’impôt

Comment faire payer par la population de la région ce que la SNCF aurait dû payer pendant plus de soixante ans, période pendant laquelle elle a délaissé les aménagements et la modernisation de la ligne ferroviaire existante Marseille-Vintimille ?

Ces aménagements ne requièrent pas l’aval des citoyens, puisque la SNCF a supprimé autoritairement les instances de concertations locales qui le permettaient.

Nombre de ces travaux nécessaires, voire impératifs, avaient été inscrits au Contrat de Plan Etat Région 2015-2021, pour la somme beaucoup plus modique de 800 millions.

On est loin des 3,5 milliards réclamés aujourd’hui! Un coup de baguette magique les a transférés dans ce nouveau projet, sans que l’on sache pour autant quel a été le sort des  800 millions précédents dévolus à ces travaux.

D’autre part l’adjonction de travaux pharaoniques concernant des gares (Marseille, Cannes et Nice) seront fort utiles aux TGV à l’horizon 2050.

Mais est-ce bien là l’usage quotidien des habitants de la région PACA ?

Raison 3: Faire approuver, sans le dire, le projet global de la LNPCA

Sans explications, sans évoquer, ni les risques, ni les expropriations, ni les coûts, on fait ainsi valider les phases 3 et 4 pour limiter les réactions de la population en obtenant implicitement son aval.

Conclusion:

Depuis deux ans, la SNCF est devenue une société anonyme à capitaux publics, tout comme SNCF Réseau.

Avec l’ouverture du rail à la concurrence, ces deux sociétés ont pris des engagements de compétitivité en échange de la reprise d’une grosse partie de la dette par l’Etat.

Elles vont donc se débrouiller pour dépenser le moins possible. Maintenant, la farce peut commencer.

En région Provence Alpes Côtes d’Azur, l’engagement de compétitivité de la SNCF va consister à :

-          Faire payer par la population le montant de travaux qui sont le cœur même de l’activité de la SNCF et devraient être à sa seule charge.

-          Faire valider par la population de la Région, afin de l’imposer, le nouvel établissement financier appelé « Société de la ligne nouvelle Provence Côte d’Azur.»

-          Faire approuver implicitement les phases 3 et 4 du projet global.

 

Marie-Laure MEILAUD-BOFFARD et Joël HERVÉ

                                                                             

lundi 10 janvier 2022

Que faire pour éviter la catastrophe du dérèglement climatique?

 

Les chercheurs estiment à 25% le bénéfice sur le réchauffement, qui pourrait provenir de nos modifications de comportements.

C'est bien, mais insuffisant pour stabiliser le climat.

Je rappelle qu'il y a quelques jours, la température était identique à Paris et au Groenland.

Il faut un effort de la communauté pour agir sur les infrastructures et en faire une priorité absolue, dont toutes les autres décisions découleront, aux niveaux local, national et international.

Dans notre démocratie, cet effort passe par le vote et le vote passe par la connaissance et la clairvoyance.

Ne suivez pas les candidats qui promettent de façon contradictoire, à la fois priorité à une croissance forte et à une lutte véritable contre le réchauffement.

La baisse des émissions passera de façon incontournable par une réduction de la production et une taxation pour décourager l'utilisation des énergies fossiles, sans impacter les plus pauvres. En attendant que dans une vingtaine d'années au plus tôt, la fusion nucléaire puisse nous sortir de là, si les chercheurs et les industriels arrivent à rendre opérationnelle la production d'électricité à grande échelle.

La fusion nucléaire, c'est: pas de gaz à effet de serre, peu de radioactivité, pas de risques d'explosion, quelques milliers d'années devant nous...

Tous ces efforts sont notamment portés par le projet ITER (International thermonuclear experimental reactor) qui réussit l'exploit de faire travailler ensemble près de Cadarache, les scientifiques de 35 pays, dont la Chine, la Russie, les USA et les pays de l'Union européenne.

L'enjeu est là. Tout le reste n'est que du baratin!

vendredi 7 janvier 2022

Cinq obstacles qu'il faudrait lever pour agir réellement et efficacement sur le dérèglement climatique.


Premier obstacle: l'absence de bénéfice visible pour chacun

Le CO2 tourne à grande vitesse autour de la terre et s'éparpille facilement dans l'ensemble de l'atmosphère. Mon action personnelle, varoise, touchera à dose infinitésimale l'ensemble de l'humanité.

Quant au climat varois il sera, lui, impacté essentiellement par les émissions de l'ensemble des pays de la planète.

Donc, même si je suis le plus vertueux des vertueux, le gain pour moi sera invisible et de là à penser que les efforts ne paient pas, il n'y a qu'un pas, que beaucoup franchissent au nom de l'absence d'efforts communs.

Deuxième obstacle: l'absence de bénéfice visible pour le pays

Le même phénomène de faible visibilité au niveau de la France, couplé aux images de très grands pays qui continuent de polluer fortement (USA avec Trump, Chine, Inde) n'incite pas à faire des efforts.

Troisième obstacle: la gestion du temps

Imaginons un instant, qu'un gouvernement courageux prenne des mesures très contraignantes pour ramener les gaz à effet de serre dans des limites acceptables (utopie!). Cela voudrait dire qu'il a, en gros, suivi les préconisations du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC)).

Ce groupe d'experts propose, en particulier, deux scénarios extrêmes pour bien comprendre le réchauffement:

- une diminution drastique des gaz à effet de serre pour contenir la température à + 2° par rapport à la température initiale des débuts de l'ère industrielle,

- la poursuite des politiques que nous connaissons depuis ces dernières décennies, qui nous conduira à +6° à la fin du siècle.

Que nous choisissions le scénario 1 ou le scénario 2, les effets seront à peine perceptibles par les populations, pendant les dix ans qui viennent.

Cela explique la relative inertie de nombreux gouvernements, dont le nôtre.

A quoi bon prendre des risques sans en tirer les bénéfices?

Où seront les membres de ces gouvernements dans dix ans?

Pensons aussi aux réactions actuelles de certaines populations, face aux mesures faiblement contraignantes liées à la pandémie...

Quatrième obstacle: l'éthique face aux pays pauvres

Puisqu'il n'y a pas de liens immédiats entre les réductions de gaz à effet de serre et le changement climatique, en raison de la très longue durée de vie du CO2, on est bien obligé de constater, dès maintenant, le phénomène suivant.

Ce sont les pays qui produisent peu de CO2 qui sont les premiers impactés quand ils sont situés sous les tropiques. Et en général se sont des pays pauvres, qui paient la "facture" que nous leur envoyons. Soit parce qu'ils émergent à peine du niveau de la mer, soit parce qu'ils sont encore très agraires et donc très dépendants du climat. Et dans tous les cas, parce qu'ils n'ont pas les moyens de se protéger de la montée des eaux et de la hausse des températures.

Cinquième obstacle: l'éthique face aux générations à venir

En France, les populations fragiles vont progressivement souffrir du réchauffement, mais c'est vers 2030-2040, selon les scénarios, que la situation deviendra vraiment très, très difficile. Mëme si elle l'est déjà un peu pour les malades et les personnes âgées.

Lutter radicalement contre le réchauffement dès maintenant, concernera très peu les populations qui sont actuellement aux commandes. Il s'agirait donc de fournir de gros efforts dont je ne serais pas directement bénéficiaire. L'altruisme envers les enfants, les petits-enfants ou les arrière-petits-enfants ne semble pas se traduire en actes, aujourd'hui. 

Il s'agit bien d'un choix éthique.

jeudi 6 janvier 2022

Michel-Kleisbauer: le député qui se bat et qui veut remettre ça!

 

Sacré Michel-Kleisbauer!

Il faut lire l'article de Thomas Huet dans le Var-matin du 5 janvier 2022.

Comme il le fait de temps en temps, le journal interroge le député sur ses "principales actions en faveur de la circonscription" et sur les "moments" qui l'ont marqué.

Ce journaliste a entièrement raison, car il faut toujours beaucoup chercher pour savoir ce que fait le député de la cinquième circonscription.

Le député a une réponse imparable à ce que des mauvaises langues  pourraient faire passer pour du laxisme: "Je ne me mêle pas des dossiers municipaux."

En fait, il s'en mêle, mais comme ça ne se voit pas, il préfère dire qu'il ne s'en mêle pas.

Puisqu'il dit "qu'il s'est battu", voyons tout de même son beau combat!

Comme Rachline, comme Masquelier et comme beaucoup d'autres, il s'est battu "constamment auprès du ministre de l'intérieur concernant les problèmes de La Gabelle."

Il va y avoir de nouveaux policiers. Il ne sait pas quand, mais il insiste sur son essentiel: "la question est de savoir si on va accueillir des policiers expérimentés ou qui sortent de l'école..."

Il s'est battu "pour l'ouverture d'une classe au Muy."

Les politiciens aiment faire croire qu'ils sont utiles dans ce genre d'opération! Pour l'avoir pratiquée pendant des années, je peux vous dire que ce bla-bla n'a aucune influence sur la décision: dans les limites du budget voté, on ouvre s'il y a des élèves et on ferme s'il n'y en a plus.

https://forumjulii.blogspot.com/2019/10/linteret-general.html

On est encore en démocratie!

Il s'est battu pour subventionner un festival de musique privé. Tant mieux pour la musique!

Et il s'est battu pour faire réparer le Mémorial des guerres en Indochine. C'est comme pour les écoles, le ministère concerné a eu besoin de son aide, c'est sûr!

Mais son combat est sans fin.

En ce moment, il se bat pour déplacer la future prison du Muy de quelques centaines de mètres...

Alors il va continuer: "C'est plus que probable que je serai candidat."

"Je suis le chef du MoDem et j'ai été hyper-loyal. Je ne suis jamais allé contre le gouvernement!"

Dire que c'est cet hyper-loyal qui a coordonné l'alliance avec "Les Républicains", les EELV locaux, les "En marche" départementaux et qui voulait me refiler des postes pour rentrer dans les combines qui ont permis au Rassemblement national de conserver la mairie de Fréjus...

Vraiment, la vie de Michel-Kleisbauer, c'est un dur combat. Il va falloir l'aider!

mercredi 5 janvier 2022

Un hiver si doux...

 

Les températures anormales que nous avons vécues en décembre nous réjouissent, car il est économique de moins se chauffer et agréable de profiter de la douceur pour se promener sur les plages. 
 
Mais ne nous y trompons pas, il s'agit, en acte, de la conséquence simultanée de deux phénomènes: l'arrivée d'une importante masse d'air chaud venant de l'atlantique tropical et du dérèglement climatique.

La végétation risque d'être perturbée, comme l'hiver dernier, où toutes les fleurs de mes arbres fruitiers ont gelé en avril, après s'être épanouies beaucoup trop tôt.

Le froid est nécessaire au développement des plantes et ces variations importantes du climat perturbent les écosystèmes.

Ce "passage à froid", la vernalisation, est indispensable pour les cultures plantées à l'automne et peut avoir des conséquences graves sur les rendements agricoles, de blé par exemple.

En été, comme en hiver, nous vivons déjà dans notre région avec des moyennes voisines de plus 1,5 à 2° par rapport au début du siècle dernier.

L'excès de chaleur de l'an dernier a tué le tulipier de mon jardin et les ormes, attaqués par des insectes, ont été décimés.

Les vignerons changent leurs pieds de vigne pour des espèces venues du Maghreb et sont parfois obligés de les arroser en été.
 
Même la belle patinoire installée par Rachline a fondu! 

Son climat à lui, c'est "le climat anxiogène" qu'il agite jusque dans le bulletin municipal (janvier 2022, page 7). Il fait mine de le combattre alors qu'il l'agite dès qu'il le peut.

"Nous ne pouvons pas demeurer dans une société des interdits, dans un système de peur, où on oblige les enfants à porter un masque 10 heures par jours, où on veut éteindre toute convivialité, voire toute humanité."

Il "pense"  aux "seniors malades à qui on interdit de voir leurs proches."

Il "pense", il "pense" il "pense" beaucoup ce Rachline, quand il dénonce la "fracture que l'on veut instaurer entre les Français."

Et si c'était le parti de "la préférence nationale" qui cherchait la division des Français avec ses remèdes de charlatan?

A l'évidence, certains n'ont toujours pas compris le climat que nous devons affronter...

Décidément, son climat n'est pas le nôtre!

mardi 4 janvier 2022

Lettre aux parents des enfants de 11 ans

 
De l'avis de tous les scientifiques, la déferlante est telle que personne ne passera au travers des variants, dans les semaines qui viennent. En attendant d'autres variants possibles.

Sous formes asymptomatiques ou symptomatiques, allant du simple rhume aux formes les plus graves.

Aujourd'hui, on a peu de certitudes sur la virulence de l'Omicron, mais ne pas se protéger, c'est prendre un risque inutile.

 
Personne ne sait où nous en serons dans quinze jours.
 
A l'hôpital Bonnet, tous les patients en réanimation sont des non vaccinés. Le service commence à envoyer ses malades par avion à l'autre bout du pays et des enfants sont hospitalisés à Fréjus.

 Avec la rentrée scolaire, la contamination et l'hospitalisation des enfants va augmenter.
 
La vaccination prévient les formes graves, y compris chez eux.
 
Accessoirement, elle limite la circulation des variants et protège des conséquences des formes asymptomatiques.

Le courage politique aurait été de faire vacciner les enfants début décembre et d'aller chercher les vieux oubliés au plus profond des campagnes. 
Sans rien céder aux manipulateurs, aux manipulés, aux abrutis et aux trouillards.

Le risque est quasi nul avec un vaccin, il est élevé sans vaccin.

L'ARN messager n'est pas un OVNI. Il a été découvert par des chercheurs français il y a 60 ans et mes prof de biologie nous expliquaient son fonctionnement en 1970.
 
Les vaccins ont été mis au point parce que, pour une fois, on a mis l'argent qu'il fallait pour la recherche, sur la table. L'inventivité de quelques chercheurs immigrés a fait le reste.
 
Neuf milliards de doses à ARN messager ont été injectées dans le monde et les Africains, qui ne bénéficient pas de la solidarité mondiale, les réclament.

Vous avez accepté les vaccins contre le tétanos, le pneumocoque et la coqueluche pour vos enfants, ne passez pas à côté de celui-ci!

Les vaccins sont le seul moyen de protéger les enfants des maladies mortelles.

Vaccinez-les!

lundi 3 janvier 2022

Décès de Michel RUBY

 

Adieu Michel!

Tes conseils précieux et avertis me manquent déjà.

Notre dernier échange a tout juste une semaine.

Je t'aimais bien.

Meilleures pensées à tes proches.

Joël Hervé