Le Conseil d’État, a retoqué cet été différentes autorisations de chasse prévues par le gouvernement en 2020.
Il s'agissait, à l'évidence, de faire plaisir à la Fédération Nationale des Chasseurs. Cette dernière s'en félicite d'ailleurs sur son site, en évoquant le "geste fort du gouvernement suite à l'arbitrage sans ambiguïté du Président de la République."
Avec 1,2 million de permis et 5 millions de chasseurs occasionnels, le vivier électoral est considérable et Macron témoigne aux chasseurs une très grande bienveillance depuis son élection.
Il avait divisé par deux le prix du permis de chasse en 2018 qui était passé de 400€ à 200€.
Puis il avait récidivé, l'an dernier, en tentant d'autoriser les chasses à l'aide de filets ou de cages, pour quelques oiseaux jusqu'alors épargnés par ces techniques: grives, merles, alouettes des champs ou vanneaux huppés, au nom de la tradition.
C'était sans compter sur la plus haute juridiction de l’État qui
a repoussé les textes voulant relancer la chasse traditionnelle en
s'appuyant:
- sur la directive européenne
"oiseaux" de 2009 qui interdit les "captures massives sans
distinction d'espèces",
- sur la faiblesse de l'argument de la tradition qui
"ne suffit pas à les autoriser."
Malgré les promesses faites au Congrès Mondial de la Nature de Marseille, il y a un mois, Macron persiste cyniquement en réclamant l'autorisation de chasse de plus de 100 000 oiseaux sauvages chaque année.
Pour cela, il est en train d'adapter le projet de décret de l'an dernier, pour tenter de passer en force.
Vous avez jusqu'à ce soir pour manifester votre avis sur le site de la consultation publique du ministère de la transition écologique, en allant sur le lien ci-dessous:
Merci Joël pour cet article.
RépondreSupprimer