jeudi 27 avril 2023

Climat et scepticisme

 
Un sondage EDF/Ipsos vient de mesurer la perception que les Français ont du dérèglement climatique.

Ce sondage a été effectué en septembre 2022, après trois canicules estivales dans notre pays, dont deux d'une douzaine de jours dans notre région.

Le nombre de personnes qui sont dans un déni complet reste stable, autour de 8%.

Par contre, en une année, les Français qui admettent que le changement climatique est d'origine humaine a brutalement baissé de 71% à 63%.

29% ne se prononcent pas ou estiment que ce phénomène est d'origine naturelle.

Les chercheurs expliquent mal ce décrochage, assurément multi-factoriel, alors que les informations fiables circulent depuis les rapports du GIEC.

Chaque jour, les journaux télévisés des principales chaînes consacrent quelques minutes au sujet. Des chercheurs expliquent, des astronautes montrent les photos évolutives de la Terre, les programmes scolaires ont intégré le problème...

Ce sont majoritairement les milieux populaires qui sont sceptiques. Mais pas seulement.

D'après David Chavalarias, directeur de recherche au CNRS, les sources fiables des réseaux sociaux sont noyées sous les messages des antivax, reconvertis dans un combat fou contre la science en général et le GIEC en particulier.

Je crois aussi que les climato-sceptiques confondent météo et climat.

Une augmentation de 3°C dans une journée reste sans conséquences. Mais une augmentation de 3°C du climat en 2050, si nous ne freinons pas de façon plus drastique la production des gaz à effet de serre, si nous ne devenons pas réellement plus sobres, c'est l'assurance d'un bouleversement définitif pour toute la planète.

Jusqu'à la fin des années 80, on enregistrait une canicule tous les 5 ans. Depuis 2010, il y en a 2 par an en moyenne, et leur nombre doublera avant 2050, avec des pointes fréquentes de température à 50°C.


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