vendredi 14 avril 2023

Les lumières ne doivent pas s'éteindre

 

Le XXe siècle nous a fait vivre de belles tueries à base d'idéologies.

Le premier quart du XXIe siècle voit, pour l'instant, une baisse non négligeable des tueries.

Cela ne signifie nullement que l'usage de la violence ait totalement disparu.

On pense bien sûr à l'Ukraine, mais il y a une dizaine d'autres foyers de violence dont on parle moins, parce qu'ils sont plus éloignés et parce qu'on n'a pas toujours compris qu'ils menacent l'humanité entière.

Je pense au Sahel, à la Corne de l'Afrique, à Haïti, à l'Afghanistan, à la Syrie qu'on voit sur les écrans pour ses tremblements de terre et non pour ses onze années de guerre et ses six millions de déplacés.

Et à tous les autres.

Notre siècle s'éloigne de plus en plus des utopies pour se rapprocher de plus en plus des ressources.

Ces populations, "qui ne comptent pas pour nous" vont mourir en grand nombre, de soif, de faim et de toutes les guerres, en particulier environnementales.

Si les cultures occidentales ne savent pas protéger la vie à coup d'humanisme, de droit et de raison, dès maintenant, les conséquences climatiques l'emporteront.

Attendre le moment où seule la volonté de survie gouvernera les esprits et les ventres est un non sens absolu.

Le défi climatique est aussi le plus grand défi social que l'humanité doit affronter aujourd'hui.

Je veux croire que nous saurons tirer les leçons de l'histoire et éviter les solutions radicales et meurtrières qui ont été celles du siècle précédent.

Les Lumières ne doivent pas s'éteindre.

Instiller le racisme et la haine de l'autre, dans le quotidien comme dans les actions politiques, c'est méconnaître l'histoire récente et réclamer les guerres futures.

 

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