mercredi 30 novembre 2022

René DUMONT

 

René DUMONT fut professeur d'agriculture comparée à l'Institut National Agronomique et exerça de multiples responsabilités en France et à l'étranger.

Il écrivit plus de soixante ouvrages et fut également un militant pacifiste.

Mais c'est surtout comme premier candidat écologiste à une élection présidentielle que le grand public le découvrit. C'était en 1974.

Peu de temps après, au cours d'une interview, un journaliste lui posa la question suivante: "Quels sont les dangers qui guettent le courant écologiste ? "

 Il lui fit une réponse toute simple, pleine de sagesse et que je laisse à votre réflexion.

" Un premier danger est celui du dogmatisme : prétendre avoir résolu tous les problèmes, avoir toujours raison, posséder toutes les solutions, alors que nous devons garder continuellement une attitude de recherche à l’égard de la société, de l’économie, de la politique.

Nous affirmons des positions, certes, mais avec modestie. Elles ne sont jamais irréversibles : nous en sommes là aujourd'hui, mais il faut toujours laisser de la place pour autre chose.

L’écologie est une science neuve et balbutiante dans certains domaines, et, de plus, complexe puisque fondée sur la synthèse de toutes les autres sciences. Ce que nous savons, nous le disons. Pas plus."

Si vous voulez le connaître ou le revoir:
 
https://www.youtube.com/watch?v=4lcjBZ0_qvk

mardi 29 novembre 2022

Déchets: que devient l'usine construite dans l'Estérel?

 

Nos ordures ménagères sont entassées directement sur un ancien tas d'ordures fragile situé à Bagnols-en-Forêt, dans l'Estérel.

Nous sommes en limite nord des villes de Fréjus et de Puget-sur-Argens.

Pratiquement au même endroit, à flanc de montagne, la communauté d'agglomération est en train de construire une usine censée trier les déchets et a creusé des trous pour mettre théoriquement ce qui ne sera pas recyclé.

 


Je rappelle que les élus ont refusé d'organiser le tri à la source des ordures ménagères et de mettre en place une redevance qui tiendrait compte pour la facture, de la quantité de déchets produite par les familles.

Actuellement, nous payons forfaitairement une taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM), liée à la valeur du bien et indépendante des déchets produits: "Tu tries, tu tries pas, tu payes pareil."

L'opération est conduite par le SMIDDEV, dont la présidence est assurée par Gilles LONGO, 2ème adjoint RN de la mairie de Fréjus.

Lors de la visite du site en octobre 2021, j'avais demandé à ce président qu'il nous donne des informations sur la future usine. Sa réponse avait été: "Dans quelques mois."

Vous trouverez toutes les informations sur ce sujet dans les six articles écrits en octobre 2021 à partir de l'adresse suivante:

https://forumjulii.blogspot.com/2021/10/vos-elus-construisent-une-usine-1.html

Un an est passé donc, mais ce LONGO n'a pas fourni d'informations précises sur son usine.

On n'en parle pas, on est loin du grand spectacle de "La promenade des bains."

Pourtant, un mouvement de terrain a endommagé le mur de soutènement de l'usine en construction (cf cet exemple de détérioration du mur).

 


Cet accident tend à accréditer ce que nous avons toujours dénoncé sur les risques liés à la nature des sols (cf faille ci-dessous).




Est-ce que cet accident ralentira la mise en route de l'usine, prévue dans un an?

Que va réellement trier l'usine?

Quel est son véritable prix, aujourd'hui, avec la hausse généralisée des matériaux?

Qui informe, qui en parle?

En attendant, les eaux externes ont été détournées pour préserver le mur fragilisé. La lagune, chargée de recueillir les jus qui suintent devrait être fermée dans un mois. Ce n'est plus possible avec le mélange des eaux externes et internes.

L’État va-t-il donner une dérogation pour prolonger le pompage de ces eaux toxiques?

Je rappelle qu'au 31 décembre 2023, tous les habitants devront avoir la possibilité de trier leurs déchets biodégradables à la source, en les séparant du reste de la poubelle indifférenciée actuelle. 

C'est aussi à cette date que les ordures ménagères ne devront plus être empilées sur le vieux tas d'ordures situé à côté de l'usine.

Qui informe, qui en parle?

Pas les élus du bord de mer, en tout cas, qu'ils soient dans la majorité ou dans les oppositions.

lundi 28 novembre 2022

Du Pakistan à Fréjus-Plage

 

Les inondations, qui ont eu lieu cet été au Pakistan, ont été d'une violence extrême.

Elles résultent de la très grande sécheresse qui s'est abattue sur le pays, suivie des très fortes précipitations de la mousson.

Les sols ne pouvaient plus absorber l'eau et aujourd'hui, tout n'est pas encore résorbé, les champs sont encore noyés.

On relève 33 millions de personnes déplacées: l'équivalent de la moitié de la France, en errance, les pieds dans l'eau et sans abris!

10% de la surface du pays a été recouverte d'eau, et 1,6 millions d'habitations sont détruites.

On compte plus de 1 700 morts, dont 500 enfants, et les épidémies se répandent dans les camps de déportés.

Le secrétaire général des États-Unis a notamment déclaré:

"J'ai vu de nombreux désastres humanitaires dans le monde, mais je n'ai jamais vu de carnage climatique de cette ampleur. Je n'ai simplement pas de mots pour décrire ce que j'ai vu aujourd'hui."

Avec la même inquiétude, le premier ministre pakistanais nous a mis en garde: "Ce qu'il s'est passé au Pakistan ne restera pas cantonné au Pakistan."

Le Pakistan n'est pas la France, bien sûr.

L'Argens n'est pas l'Indus, tout de même!

Et puis c'est loin, le Pakistan.

C'est loin de Fréjus-Plage.

Peut-être, mais c'est la même planète!


vendredi 25 novembre 2022

BONNEMAIN retourne à l'université!

 

Le bulletin municipal de Fréjus, dans sa tribune libre, nous apprend qu'Emmanuel BONNEMAIN a changé d'avis.

Il est enfin favorable à la construction d'une université à FREJUS!

Il n'a jamais inscrit ce projet sur sa profession de foi lors de la dernière élection municipale.

Il s'y était opposé lors du débat organisé par Var-matin, alors que notre liste en faisait le point central de son programme.


 

                                         




La "promenade des bains" aura au moins servi à cette belle conversion!

jeudi 24 novembre 2022

Non aux primes, oui aux salaires!

 

L'été dernier, les droites macronistes, LR et le RN ont voté ensemble et de bon cœur, la loi sur le pouvoir d'achat qui contribue... à la baisse du pouvoir d'achat.

Malgré une augmentation des prix de 12% pour l'alimentation, de 19% pour l'énergie et une inflation globale estimée à 6,8% pour l'année, le président et les députés de ces groupes ont choisi de ne pas compenser ces écarts par une hausse des rémunérations. L'échelle mobile des salaires d'Antoine Pinay n'est plus qu'un lointain souvenir.

Ce choix, en période tendue, continue à accentuer l'écart entre la part réservée au profit et la part réservée aux salaires, dans la production de richesse.

Rappelons que la part des salaires dans la valeur ajoutée est passée de 74% en 1982 à 65% en 2019. L'indice des fonctionnaires a perdu 17,6% en 22ans et le rattrapage de 3,5% dont ils viennent de bénéficier ne permettra pas d'attirer le personnel hospitalier et les enseignants qui nous manquent.

Pour masquer ces pertes, Macron fait mine de tripler la prime qui porte cyniquement son nom: 3000 euros, vous imaginez!

Or 15 millions de salariés seulement, sur 27 millions, ont pu bénéficier de la première prime en 2019 pour un montant moyen de 542 euros. Ceux du privé qui ne bouclent pas les fins de mois peuvent monnayer leurs RTT contre un petit pécule. C'est le moyen soft qui a été trouvé pour effacer progressivement les 35 heures.

Les heures supplémentaires défiscalisées, les primes d'intéressement, la prime d'activité et les baisses de cotisations patronales contribuent, avec la même logique, à creuser le déficit de la Sécu et de l'assurance chômage. Les employeurs ne paient plus de cotisations sur le SMIC (qui est faible par rapport aux pays comparables de l'Europe) et certains demandent à supprimer son indexation automatique sur les prix.

Les primes, liées à la décision aléatoire du chef d'entreprise, sont nuisibles pour la sécurité des salariés. Elles n'entrent pas en compte dans le calcul des indemnités lors des maternités ou de la maladie

Marine Le Pen, qui affirme inlassablement avec aplomb, protéger les petits paupérisés par les élites, refuse systématiquement l'augmentation du SMIC.

Normalement, les primes ne peuvent se substituer aux salaires. Mais elles remplacent souvent les augmentations de salaires dans les petites structures et n'ouvrent aucun droit pour les salariés, tout en creusant le déficit des caisses de solidarité et le budget de l’État.

Cette année, 70% des minima conventionnels des branches professionnelles sont inférieurs au SMIC, contre 16% il y a deux ans. Des artifices comptables permettent aux employeurs de ne pas augmenter ce minimum pourtant bien faible, tout en restant dans la légalité.

La responsabilité sociale de l'entreprise et les solidarités collectives sont entamées petit à petit de l'intérieur.

Les primes qui se substituent aux salaires ruinent le pays et fragilisent les familles.

mercredi 23 novembre 2022

A l'hydrogène et à l'ammoniac

 

La Cop 27 a rappelé le rôle catastrophique joué par le fret maritime dans la production de CO2 et demande d'arriver au "zéro carbone" en 2050.

Sans changement, ce fret représentera 17% des émissions de CO2 à cette époque, sans parler du méthane, du soufre et du protoxyde d'azote.

La voiture électrique, c'est beaucoup mieux que la voiture thermique, mais ça n'est pas parfait (problème des terres rares, recyclage...).

La véritable solution semble passer par l'hydrogène et l'ammoniac.

Pour ce qui est de l'hydrogène, deux sites de production sont à l'étude au Danemark et en Norvège. L'usine danoise fabriquera de l'hydrogène destiné essentiellement aux poids lourds, en utilisant l'électricité produite par ses éoliennes et la biomasse.

L'ammoniac, qui contient beaucoup d'hydrogène, peut être utilisé directement comme combustible. Il peut aussi fournir de l'hydrogène, par décomposition.

Dans les deux cas, il n'y a aucun rejet de gaz à effet de serre.

Le plus gros fabriquant de moteurs de bateaux, l'Allemand Man Energy, réalise les premiers moteurs marchant avec ce combustible. Ils seront prêts dans 3 ans.

 

Cette invention, due à une université danoise, date de... 2005.

Comment ça marche?

Les universitaire danois ont conçu une tablette capable de conserver l'hydrogène sous forme d'ammoniac, stocké sans risque sous forme solide.

L'ammoniac est produit en combinant de l'hydrogène avec de l'azote de l'atmosphère.

Les tablettes d'ammoniac sont décomposées, grâce à un catalyseur, dans un réservoir automobile et permettent de rouler environ 600 km.

L'invention danoise n'a pas pu être développée plus tôt industriellement, pour des raisons techniques, politiques et de lobbying des pétroliers.

L'écart de prix avec les moteurs thermiques n'est un véritable obstacle que si on fait l'impasse sur le réchauffement.

C'est la solution idéale et on n'a pas le choix.

mardi 22 novembre 2022

Le capitalisme vert

 


La chaleur actuelle et les canicules de l'été aidant, je crois que les climatosceptiques sont aujourd'hui définitivement minoritaires.

Et comme le dit si bien mon dentiste, que je salue, "tout le monde est écolo, maintenant."

Pas si sûr! Même si la bonne volonté de tout un chacun n'est pas nécessairement en cause.

L'écolo gentil est celui qui a bien écouté Borne et Macron, qui connaît les écogestes et les pratique. Il le faut, il a raison.

Il sait, grâce à sa présentatrice météo favorite, qu'il faut mettre un mousseur à son robinet pour moins consommer.

Il ne sait peut-être pas que le "développement durable" est un oxymore. Le développement infini serait donc possible dans un monde fini?

Il s'agit, pour aller vite, d'essayer de polluer moins pour pouvoir polluer plus longtemps et de laisser un peu de temps aux tenants du capitalisme pour se retourner et proposer un nouveau concept: le capitalisme vert.

Le capitalisme vert, c'est tout mettre en œuvre pour adapter l'environnement au productivisme et continuer comme avant.

C'est le seul moyen trouvé pour poursuivre la marchandisation du monde. En changeant le costume, tout de même, de peur qu'on ne la reconnaisse.

Chez nous, on dilapide notre avenir dans la ligne TGV, les déchets mal triés, la Promenade des bains et les parkings.

Alors on entretient la confusion, en faisant croire qu'il faut accumuler les biens pour être plus heureux.

Il nous reste une vingtaine d'années tout juste pour ne pas basculer dans l'irréversible.

Recentrons-nous sur l'essentiel: l'eau, l'alimentation, la vie, la santé, l'éducation.

 

 

lundi 21 novembre 2022

Arrête Rachline!

 

En 2019, Rachline avait pris un arrêté pour imposer le couvre-feu autour d'un centre d'accueil pour mineurs non accompagnés.

Le tribunal administratif, saisi par le préfet, avait naturellement annulé cet arrêté illégal.

Cette année, comme il ne veut pas se faire de nouveau coincer par les juges, il pond un arrêté qui reprécise tout simplement son boulot de maire.

Il paraphrase l'article L2212 qui lui demande d'assurer "le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques."

Rien que de la com!

Mais on ne sait jamais, ça pourra peut-être faire peur à ceux qui n'avaient pas pensé à avoir peur.

En tout cas, ça permet de faire parler de soi quand on n'a rien à dire.

Et avec un peu de chance, les plus naïfs pourront même le prendre pour un dur à cuire!

Pendant que Rachline brasse de l'air, les sangliers déambulent dans la ville.

Je lui propose  donc de faire respecter le paragraphe 7 du même arrêté: lutter contre "la divagation des animaux malfaisants ou féroces".

Je crois qu'ils se promènent la nuit, "entre 20 heures et 6 heures."

Et que Rachline ne dise pas que des cochons lui font peur!

A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

 

samedi 19 novembre 2022

Une belle paire!

 

Ils se sont bien trouvés ces deux-là, des deux côtés du Pédégal!

Le premier essaie de faire peur avec les migrants pour montrer qu'il est fort.

Le second veut couper les vivres des associations pour montrer qu'il est fort.

Leurs surenchères stupides finiront par les étouffer.

 Les vagues du réchauffement seront plus fortes que leurs cris de matamores.

"Jeanne, au secours!"

vendredi 18 novembre 2022

La vache et le cochon 2/2

 

Les gros agriculteurs s'enrichissent et les petits disparaissent.

En vendant leur lait sans le transformer, les agriculteurs survivants gagnent plus, tout en travaillant moins.

Mais alors, ils ne font plus de beurre, plus de crème et donc plus de petit-lait.

Les cochons ont faim. Comme pour les vaches, on va remplacer le petit-lait par du soja importé.

Les agriculteurs se spécialisent: ils "font" soit du lait, soit du cochon. Le lien entre les deux est rompu.

Les cochons sont engraissés dans des porcheries industrielles qui puent l'ammoniac, en vivant sur des caillebotis en béton, pour récupérer directement les déjections.

Le lisier est épandu dans les champs en augmentant la pollution due à la culture du maïs.

Les céréales poussent sur des sols morts, bourrés d'engrais et de pesticides.

Ça rapporte et les subventions de la Politique Agricole Commune (PAC) renforcent la mise. Plus les exploitations sont grosses, plus elles touchent (104€/an l'hectare, ça ne fait que 2000€ pour 20 hectares, mais ça peut monter à 100 000€ dans la Beauce).

L'Europe subventionnée est en surproduction et déverse son trop plein chez les pauvres d'Afrique, qui ne sont pas subventionnés et voient leurs cultures traditionnelles disparaître.

Le contribuable européen donne donc de l'argent aux riches agriculteurs, qui ruinent les petits paysans d'Afrique.

En 2022, ça chauffe, et les producteurs français de maïs s'approprient l'eau en la stockant dans les méga-bassines.

Ils devraient se méfier. Car, comme le disait La Fontaine: "Adieu veaux, vaches, cochons..."

jeudi 17 novembre 2022

La vache et le cochon 1/2

 
La vache et le cochon: étape 1.

Dans  les années 50, les vaches broutent sereinement l'herbe et le trèfle qui libère de l'azote dans le sol des prairies.

Tous les trois ans, le paysan laboure et plante betteraves et céréales sur sa prairie.

Le sol s'enrichit naturellement et n'a presque pas besoin d'engrais pour donner des produits de qualité.

Avec son lait, il fait du beurre, de la crème et donne le petit-lait à ses cochons.

L'Europe est auto-suffisante et les exploitations restent autonomes.

Dans les années 70, on persuade les agriculteurs qu'il sera plus rentable de nourrir les vaches avec du maïs.

On oublie que le maïs a deux inconvénients:

- il a besoin de beaucoup d'eau pour pousser, quand il fait chaud,

- il est pauvre en protéines.

Il faut donc compléter la ration des vaches par du soja, importé des Amériques.

 Maintenant, le paysan doit renouveler chaque année ses récoltes, qui demandent de plus en plus de terres.

Il supprime les haies et les zones humides, pour gagner de l'espace et manœuvrer ses grosses machines, qu'il paie en s'endettant au Crédit Agricole.

Le maïs est cultivé chaque année sur les mêmes parcelles qui sont mises à nu. 

Les terres s'érodent et les nitrates des intrants diffusent dans les ruisseaux et les nappes phréatiques.

Les gros s'enrichissent, les petits disparaissent.

mercredi 16 novembre 2022

Blanquer enterre les maths, Pap Ndiaye les ressort

 

Parmi les multiples réformes stupides de Blanquer, il y a eu la suppression des maths obligatoires en première et terminale, en 2019 ( cf l'article de ce blog, ci-dessous).

Pap Ndiaye promet de les rétablir en 2023, à raison de 1H30 par semaine.

Ce n'est pas beaucoup, mais cela va dans la bonne direction.

Toutes les études supérieures ont maintenant besoin des mathématiques et nous manquons cruellement d'ingénieurs.

L'industrie et les nouvelles technologies sont de plus en plus demandeuses et on estime que 18% du PIB sont rattachés aux mathématiques.

Pour l'école, il faudra recruter et former plus de mille profs dans le secondaire et remuscler le supérieur qui a perdu 8% de ses enseignants-chercheurs en 20 ans.

Aux  "Assises des mathématiques" qui ont lieu en ce moment à Paris, le président du CNRS a jugé que la situation était "très préoccupante et sera catastrophique si nous ne faisons rien."

Il en va de la souveraineté du pays.


Article de décembre 2021:

Les résultats en mathématiques de nos élèves de CM1 sont catastrophiques.

Nous sommes quasiment les derniers aux évaluations internationales, et c'est la même chose en sciences (évaluations TIMSS de 2019).

Évidemment, le ministre Blanquer ne le clame pas sur les toits et ses services euphémisent en considérant que "les résultats de la France sont en retrait."

(source ministère de l’Éducation nationale)


Bien que sachant cela (la France participe à cette comparaison internationale depuis 2015) une réforme des lycées a été mise en œuvre par Blanquer, en 2018.

Et qu'a-t-il fait?

Il a sorti les mathématiques du tronc commun d'enseignement au lycée, pour en faire une matière à option, avec un niveau comparable à l'ancienne filière S.

Résultat:

- 20% d'heures de maths en moins en première et en terminale,

- 41% des élèves de terminale ne font plus du tout de mathématiques,

- plus le milieu social d'origine des élèves est défavorisé, moins ils font de maths,

- l'abandon des maths est plus élevé chez les filles que chez les garçons.

Ce gouvernement supprime des heures d'enseignement, abaisse le niveau de la formation scientifique de nos futurs étudiants, diminue l'accès aux enseignements scientifiques des plus modestes et renforce la discrimination filles/garçons.

Chapeau "l'école de la bienveillance" apparente!

Les manques de moyens attribués à l'école rejoignent les difficultés des autres services publics du pays.

 Il faut d'urgence apporter de véritables solutions en termes de salaires, de modalités de recrutements et de formation des enseignants, de budget, d'effectifs des classes et d'encadrement. 

Ces éléments sont à l'origine de ce désastre qui touche tous les élèves, et davantage encore les élèves des classes populaires.

Ils devront être véritablement traités si l'on ne veut pas voir la France aux abonnés absents des grands enjeux scientifiques, médicaux et industriels des prochaines années.