Le conseil municipal de Fréjus du 28 mars 2024 1/2

 

Le conseil s'est réuni hier soir de 18 H à 19H 22.

Les oppositions sont quasi-absentes.

Ont séché le conseil: Fernandes, Campofranco, Fradj et Michelan pour la droite, Poussin (ex LFI) qui donne une nouvelle fois procuration à Sert, l'ancien 1er adjoint RN de Rachline.

Tout cela est parfaitement normal, n'est-ce pas! 

On vote juste le budget d'une ville de 56 000 habitants.

Dix minutes après le début du conseil, Rachline scrute son portable et quitte la salle. 

Il sait depuis peu que toutes les données individuelles du personnel communal et des élus de Fréjus ont fuité sur internet. 

De quoi être inquiet et suivre l'affaire, sans doute. Mais personne n'en parle, ça ronronne.

Les finances, présentées par Longo, agitent un peu l'assemblée. Un peu seulement.

Et pourtant, il y a de quoi!

La dette de la ville se monte à 140,3 millions auxquels il faut ajouter les 11,3 millions du partenariat public-privé de Pôle enfance (cf l'article d'hier).

Avec 151,6 millions, et quoi qu'il en dise, Rachline a davantage creusé l'endettement entamé par ses prédécesseurs de droite.

Icard, opposant de droite, ancien directeur des finances sous Léotard puis directeur général des services de la ville sous Elie Brun, en sait quelque chose.

Au rythme où vont les choses, il estime qu'il faudra un siècle pour rembourser la dette. 

Longo, l'adjoint RN aux finances pense qu'en 15 ans tout sera remboursé.

Quoi qu'il en soit, on continue à emprunter et à bétonner. Et quand on ne peut plus, on demande à l'agglo d'emprunter pour la ville.

Nouveaux services techniques pour laisser place à l'hôtel de luxe, nouvelle école démesurée (1 200 élèves) près de la zone polluée du Capitou, parking souterrain de Fréjus-plage, taxes pour la ligne nouvelle TGV, terrain de foot, promenade des bains...

Qu'attendent les citoyens, qu'attend le préfet, pour arrêter ces folies?

Puis le conseil reprend son ronronnement. 

Convention de 4 ans avec une association subventionnée à 80 000€ qui dégueulasse la Base nature avec ses fumées, ses saucisses, ses papiers gras, ses motos et ses barbecues. 

Mais où seront les élus qui votent ça dans 4 ans?

Le ronronnement se poursuit avec la prolongation du mandat des participants au conseil municipal des jeunes.

Quand soudain...

A 18H45 pile, les cloches de la cathédrale se mettent à sonner. On ne s'entend plus.

Bonnemain, qui vient de prendre la parole à propos de la délibération en cours, n'arrive plus à se faire entendre. 

Le bourdon insiste. Bonnemain s'essouffle et invoque "les voix du Seigneur!"

Conseil burlesque et pathétique.

Après les petits Rachline de la crèche de Noël, les "Rapaces", les adjoints qui dérapent, le procureur qui enquête et maintenant la fuite des données personnelles, notre ville va une nouvelle fois être moquée dans la France entière pour ces fautes lourdes qui s'accumulent. 

Comment disait-il, Rachline, dans le Var-matin d'avant-hier? 

"J'ai évité le pire aux Fréjusiens."

Et si le pire était à venir?

Rachline: le bilan du vide

 

Var-matin a fait sa "une" d'hier sur les 10 ans de Rachline à la mairie et lui a offert une pleine page intérieure pour qu'il "dresse son bilan".

Dans le même temps, le titre du dessous fêtait le gain d'un couple au Loto en ces termes: "Millionnaires du jour au lendemain."

Amusant!

L'article est composé de 13 paragraphes. 

Je rappelle qu'il s'agit de faire le bilan de 10 ans de mandature.

Paragraphe 1: "J'avais déjà une expérience politique puisque j'avais intégré le conseil municipal... à l'âge de 21 ans." Zéro gain pour la ville.

Paragraphe 2: " Mon enthousiasme et mes espoirs étaient trop grands. Je pensais qu'une fois élu, je pourrais tout changer rapidement." Zéro gain pour la ville.

Paragraphe 3: Au journaliste qui évoque la situation favorable ayant permis son élection (une triangulaire), il répond: "Cela n'enlève rien au résultat... Seul face au maire... j'aurais peut- être gagné." Zéro gain pour la ville.

Paragraphe 4:

- Par deux fois, en 2019 et 2021, il avait pris un arrêté municipal fixant un couvre-feu autour du centre accueillant 35 mineurs étrangers isolés , sous l'égide de l'État.  La justice ayant suspendu les arrêtés, il riposta sur les réseaux sociaux en écrivant que "l’État et la justice sont systématiquement du côté des migrants voyous en annulant mon couvre-feu."

Aujourd'hui, il s'auto-satisfait en déclarant: "(Les) mineurs étrangers... je les ai protégés." Mauvaise image sur le plan national. Zéro gain pour la ville.

- Grâce à sa gestion, il a évité "le pire aux Fréjusiens" à qui la presse avait promis que "la mer allait se retirer et (que) toute la ville serait ravagée par une pluie de sauterelles." Zéro gain pour la ville.

Paragraphe 5: Il a pris la ville avec une dette de 144 millions il y a 10 ans. Elle serait aujourd'hui "d'environ 140 millions." A vérifier. Mettant son costume d'expert en économie, il déclare: "Désendetter pour désendetter n'a pas de sens." Zéro gain pour la ville.

Paragraphe 6: Mettant son costume d'expert social, il poursuit: "Il fallait construire des logements sociaux afin d'éviter à la commune des amendes considérables." Combien de logements en tout et combien de logements sociaux? Il ne s'agirait donc pas de loger les plus modestes mais d'éviter les amendes...

Paragraphe 7: De quoi est-il donc le plus fier?

- "Avoir rendu à la ville sa crédibilité financière." La dette est pratiquement toujours au même niveau. Zéro gain pour la ville.

- "Avoir réalisé Pole enfance." La ville est locataire des bâtiments et a dépensé plus d'argent avec ce partenariat public-privé. Faible gain pour la ville.

Paragraphe 8: Être accusé de participer à un régime de corruption, puis faire l'objet d'une enquête préliminaire par le procureur,  c'est difficile, mais "il a reçu beaucoup de chaleur humaine et a été regonflé par ses vœux devant 1400 Fréjusiens." Zéro gain pour la ville, mais désastre si les rumeurs sont avérées.

Paragraphe 9: "Les rumeurs selon lesquelles (sa) relation avec Marine Le Pen et Jordan Bardella est distendue ne sont que des rumeurs sans réalité." Zéro gain pour la ville.

Paragraphe 10: Il devrait se représenter dans deux ans: "Mes projets sont nombreux." . Ses projets, il commence à les annuler. C'est un gain pour la ville.

Paragraphe 11: Son projet de stade de foot près des usines polluantes du Capitou " devra être reporté de quelques années." Pourquoi? Les caisses sont vides? Ce report sera un gain pour la ville  quand il sera purement et simplement annulé.

Paragraphe 12: Il poursuivra les aménagements du bord de mer, de la Base Nature et de Port-Fréjus, sans les citer. L'hôtel sur la Base, la maison de retraite sur le parking de Fréjus plage et le parking souterrain de la place de la République: des risques et zéro gain pour la ville.

Paragraphe 13: Il fera la fête pour arroser tout ça et "éditera une brochure bilan qui sera envoyée aux foyers fréjusiens." Il vont être contents les Fréjusiens de financer la belle brochure du bilan vide!

Dix ans pour rien. 

Dix ans de perdus. 

Et il voudrait remettre ça en 2026!

Heureux, vous qui êtes pauvres... 2/2

 

Nous l'avons vu hier, il est souvent plus facile pour tout le monde de renvoyer les pauvres à leur propre responsabilité.

On ne le dit pas mais on le pense fort: des fainéants, des profiteurs...

Le pauvre fait peur. 

Surtout à celui qui n'en est pas très loin et qui craint plus que tout d'être rattrapé par lui dans l'échelle sociale. 

40% des salariés gagnent moins de 1,3 fois le SMIC. Et si en plus, celui qui me rattrape est un immigré...

La frustration s'ajoute à la peur. La peur pour soi et la peur du déclassement pour ses propres enfants.

Souvent, les déterminismes sociaux sont plus puissants que les volontés individuelles.

La conscience de classe des milieux populaires glisse vers les pensées les plus réactionnaires, agitées par les faiseurs de haine qui sont sortis provisoirement de leur pauvreté en enfumant leur entourage. Au point d'en perdre parfois la tête, mais ça, c'est une autre histoire...

Le rapport dominant/dominé est remplacé par le clivage "Français de souche"/ citoyen-musulman-qui-nous-envahit-et-profite-de-nos-droits.

La pauvreté part rarement d'une seule cause.

On trouve des travailleurs pauvres dans tous les secteurs, mais les plus touchées sont les femmes de ces cinq branches, souvent en raison des temps partiels non choisis: vendeuses, caissières, femmes de ménage, serveuses, femmes de chambre.

Le tiers des familles mono-parentales est pauvre.

La fragilité installée ou brutale de la personne, le logement, le chômage, mais surtout la faiblesse de la formation initiale ou continue sont souvent au centre du problème.

Plus on est formé, à tous les niveaux, moins on risque le chômage.

La population  de FRÉJUS a moins de diplômés supérieurs à bac + 2 que la moyenne nationale (14% contre 23%).

La ville compte davantage de sans diplôme ou de possesseurs du brevet des collèges que la moyenne nationale (30% contre 24%).

Nous exposerons nos solutions lors de la prochaine campagne municipale.

Heureux, vous qui êtes pauvres... 1/2

 Commençons par quelques réflexions bienveillantes...

Avec les Evangiles, il y a 2000 ans, ça commençait bien: "Heureux, vous qui êtes pauvres, car le royaume de Dieu est à vous!"

Avec Tocqueville, il y a deux siècles, ça commençait à se gâter:"Je suis profondément convaincu que tout système régulier, permanent, administratif, dont le but sera de pourvoir aux besoins du pauvre, fera naître plus de misères qu'il n'en peut guérir, dépravera la population qu'il veut secourir et consoler, réduira avec le temps les riches à n'être que les fermiers des pauvres..."

Puis c'est devenu scabreux, avec Macron, en 2018: "On met un pognon de dingue dans les minima sociaux."

Et carrément obscène avec Wauquiez, en 2022: "L'assistanat est un cancer."

Localement, un certain Melnikowicz, tête de liste Rassemblement National en 2014 à Saint-Raphaël, a tout compris. Juste avant de le quitter et d'avoir tout compris, il déclara: "Ce n’est pas un parti qui aide les plus humbles. Partout où il est arrivé au pouvoir, le Front national a mené la chasse aux pauvres. Il fragilise la méritocratie, les politiques culturelles et nuit à l’animation des villes."

Aujourd'hui, FRÉJUS a plus de pauvres que la moyenne nationale. En FRANCE, le taux de pauvreté est de 14,5 %, à FRÉJUS, il se monte à 18%.

Après impôts et prestations sociales, pour l'Insee, on est considéré comme pauvre si l'on a un revenu mensuel de moins de 1 158€ pour une personne seule et de moins de 2 431€ pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans.

La décolonisation

 

De nombreux pays d'Afrique sont devenus indépendants à partir des années 60.

Lorsque les pays colonisateurs sont partis, après les drames épouvantables que l'on connaît, les jeunes nations ont dû remettre sur pied des infrastructures publiques laminées, former, soigner et réorganiser leurs pays.

L'argent manquait et l'aide au développement mis en place fut bienvenue, mais largement insuffisante.

Les gouvernements et les banques des anciens colonisateurs ont donc proposé leurs services sous forme de prêts, qui ont très vite multiplié les endettements par quatre.

Pour pouvoir rembourser, les jeunes pays ont dû autoriser l'exportation de leurs matières premières dans des conditions très défavorables.

Leur dette est devenue une nouvelle forme de colonisation en les privant d'autonomie.

Cette dépendance s'est accentuée en 1981, lorsque la banque centrale américaine a augmenté ses taux de 20%, alors que les intérêts de la dette ne pouvaient être remboursés qu'en dollars. Le FMI devenait alors le seul organisme au monde acceptant de prêter aux pays en faillite ou proches de l'être. Mais cela ne pouvait se mettre en place qu'avec des contraintes draconiennes, "les programmes d'ajustement structurel."

Du jour au lendemain, toute l'économie de ces pays était passée sous contrôle, bloquant ce dont ils avaient le plus besoin: l'aide alimentaire, la santé et l'éducation.

En 1987, le président du Burkina Faso refusa de laisser son pays crever sous les dettes en bradant ses matières premières.

Il s'appelait Thomas Sankara et déclara, lors de l'assemblée de l'Organisation de l'Unité Africaine, qu'il n'allait plus rembourser la dette.

Aucun autre président africain n'osa le suivre, même si tous étaient de son avis

Trois mois après, il fut assassiné...

Le gaz, les prix, le climat et le bord de mer

Sans gaz, la vie n'est plus tout à fait la même!

Le gaz sert au chauffage, à faire tourner les usines et, on le sait moins, à fabriquer de l'ammoniac. 

Sans ammoniac, pas d'engrais et sans engrais on n'a plus rien à bouffer. Car on est encore loin d'avoir supprimé les intrants! Avant de faire vivre toute la population en bio, il y aura un temps plus ou moins long où il faudra toujours nourrir les populations.

Bien sûr, si on s'y était pris plus tôt, si on avait préféré les écolos aux fachos... On ne va pas refaire l'histoire et aujourd'hui, il y a urgence.

Les Américains l'ont bien compris, qui apparaissent comme des sauveurs en nous refilant leur gaz de schiste qu'on a interdit en France, à juste titre. Vous savez certainement qu'il est extrait par fracturation hydraulique, en injectant des produits chimiques dans le sol et en laissant échapper des grandes quantités de méthane. 

On doit le liquéfier, c'est à dire le refroidir à - 162°, pour le transporter par bateaux et construire des terminaux spéciaux très ruineux. D'un point de vue commercial, les Américains sont satisfaits, car depuis 2016, ils n'arrivaient pas à vendre ce gaz à des pays plus vertueux qu'eux et avaient dû fermer une grande partie de leurs installations.

Le gaz liquéfié, qu'il soit américain ou pas, issu de la fraction hydraulique ou pas, ne suffit pas à nos besoins, pour l'instant. 

Au début de la guerre en Ukraine, l'Union européenne produisait moins de 10% de sa consommation de gaz. Près de la moitié venait par gazoducs de Russie et le reste des pays arabes, essentiellement. Du gaz russe arrive encore en Europe grâce à des voies détournées. Jusqu'à quand?

Quoi qu'il en soit, la facture augmente considérablement et explique, en partie, l'inflation qui nous touche, y compris dans le domaine alimentaire. En partie seulement, car comme dans toutes les guerres, il y a des profiteurs.

L'ensemble de ces opérations rend ce gaz aussi nocif que le charbon et contribue allègrement au réchauffement du climat. Tous ceux qui sont en première ligne, les vieux, les malades, les pauvres, les habitants des deltas et des bords de mer en particulier, seront les premiers touchés.

Les climato-sceptiques de chez nous, qu'ils aiment les Russes ou les Américains, s'empressent d'aménager le bord de mer...

 

La guerre du lithium

 

Au siècle dernier, celui qui maîtrisait l'énergie détenait le pouvoir. Le charbon, puis le pétrole, ont façonné le monde et organisé les rapports entre les états.

 

En ce début du XXIe siècle, quatre matières premières font tourner la tête du monde entier: le lithium, le cobalt, le graphite et le nickel.

Elles sont à la base de la fabrication des batteries, elles-mêmes incontournables, entre autre, pour les voitures électriques qui représentent déjà 15% du parc mondial.

Une nouvelle guerre commerciale a débuté. Les États-Unis n'ont que du lithium et du cobalt. Et encore, en très petites quantités. La Chine a quelques longueurs d'avance et fabrique les 3/4 des batteries.

Biden subventionne fortement son industrie pour qu'elle rattrape le retard. Macron n'est pas en reste. Total, Stellantis et Mercedes se sont associés dans un partenariat public-privé avec l’État, qui a mis 800 millions dans l'affaire. 

Ces sociétés ont réalisé 60 milliards de bénéfices en 2022 et n'avaient pas besoin de cet argent. Mais le business est ainsi fait. Elles ont joué la concurrence et fait monter les enchères entre les états européens. Qui donne le plus remporte l'usine!

Les 2/3 des réserves mondiales de lithium sont au Chili, en Argentine et en Bolivie.

Des pays pauvres, comme la Namibie et le Zimbabwe, riches de leur lithium, refusent que les riches viennent exploiter les mines sans qu'ils puissent réaliser le traitement du minerai sur leur propre sol. 

Le Chili, qui a déjà  signé des contrats ne permettant pas de profiter de la valeur ajoutée liée à la transformation du minerai, veut revoir ses contrats miniers. Il ne devrait pas oublier l'épisode Allende de 1973.

La Bolivie, quant à elle, a déjà donné. Dès l'élection démocratique de son président, le gouvernement avait manifesté la volonté de transformer le lithium pour son propre compte.

Il fut victime d'un coup d'état au bout de huit jours et Elon Musk déclara, pour fanfaronner ou parce qu'il connaissait le dessous des cartes: " Nous faisons un coup d'état contre qui nous voulons. Faites avec!"

Aujourd'hui, tout est rentré dans l'ordre, et les pays industriels viennent se fournir en Bolivie sans aucune difficulté...

Les syndicats des agriculteurs

 

A l'occasion d'une visite familiale en Occitanie, j'ai eu l'occasion de discuter avec quelques agriculteurs.

 Je ne parlerai pas aujourd'hui du bien fondé des demandes paysannes, des difficultés de leurs différents métiers, des manifestations et de la gestion de la crise par le gouvernement.

Les enjeux d'aujourd'hui tournent autour des élections des chambres d'agriculture, qui auront lieu en janvier prochain. Cela explique en partie les manifestations de cet hiver, les surenchères actuelles et les rencontres avec Attal et Macron.

Je vais donc essayer de mieux connaître et comprendre les syndicats. Il y en a  quatre:

- La FNSEA Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles et sa branche jeune, les "Jeunes Agriculteurs," traditionnellement à droite et solidaire des pouvoirs en place; son président est en même temps président d'une grosse coopérative et son ex-numéro 1 (Christine Lambert) préside sa branche européenne (55%)

- la Confédération paysanne, à la fois écolo, pro-européenne et à gauche. Tout le monde se souvient de José Bové démontant le Mac Do de Millau dans les années 70 (20%).

- La Coordination Rurale, proche de l'extrême droite, contre l'Europe, avec le cortège régressif habituel de ce courant de pensée; elle est forte en Occitanie où elle est née dans les années 90 et semble la plus violente dans les manifs (21%).

-Le MODEF (Mouvement de défense des exploitations familiales) qui est le modeste syndicat agricole du Parti Communiste (1%).

Comme pour les autres élections, la participation aux élections des chambres d'agriculture de 2019 a été très faible: 71% d'abstention globalement, et même 90% chez les ouvriers agricoles.

Tous les syndicats ont en commun d'être opposés au Mercosur. La plupart sont dirigés par une population vieillissante qui semble débordée par sa base. En particulier les plus jeunes (surtout des éleveurs) qui débutent, se débattent avec les emprunts et ont lancé les manifestations de cet hiver en Haute-Garonne sans nécessairement se syndiquer.

                                                            

 

 

La campagne électorale pour les élections des chambres d'agriculture est lancée à coups de lisier, de barrages et de déclarations médiatiques. Dans le Tarn-et-Garonne, les radars sont maintenant planqués sous des colonnes de pneus de tracteurs... 

Mais au-delà des pouvoirs et de la représentation, il y a de grands enjeux de pognons: plus ils ont d'élus, plus les syndicats touchent d'argent de l’État pour leur fonctionnement.