Les gens sans logement doivent pouvoir être logés.
S'ils n'y parviennent pas par eux-mêmes, ils peuvent faire appel à l’État qui est dans l'obligation de leur trouver une solution dans les meilleurs délais.
Si l’État ne rempli pas cette obligation, ces personnes sans logement peuvent exiger de lui qu'il respecte la loi, sous peine d'amendes.
C'est ce qu'on appelle le droit au logement opposable (DALO).
Le droit au logement est une obligation, mais cette obligation peine à en être une.
Il faudrait que la puissance publique réquisitionne des logements vacants et fasse construire davantage de logements sociaux.
On en est loin!
L’État est donc fréquemment condamné pour ne pas répondre à ses
obligations. Il paie des amendes et tout continue comme avant.
Le comble, c'est que ces amendes payées par l’État, ne sont pas versées aux ménages, mais à un fonds... chargé de s'occuper des mal logés.
Puis, pour finir, l'argent est alors distribué à des associations chargées de
faire le boulot.
Je résume:
- l’État ne respecte pas la loi,
- il charge des associations de trouver une solution,
- il leur verse les amendes auxquelles la justice l'a condamné.
Tout cela n'a plus aucun sens mais permet à quelques proches des
pouvoirs locaux d'avoir du boulot et d'être grassement payés pour
s'occuper des plus pauvres...
Le Haut comité pour le droit au logement (HCDL) estime que 38% des demandeurs n'ont pas été satisfaits depuis 2007. Environ 80 000 ménages attendent un logement depuis 1 à 13 ans.
La Cour des comptes euphémise avec application et estime que " le DALO n’est pas encore un droit effectif, et le risque qu’il devienne un droit source de désillusions augmente".
C'est le moins que l'on puisse dire!
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