jeudi 20 avril 2023

L'éco-anxiété

 

On connaît surtout le GIEC pour ses rapports sur les conséquences physiques du dérèglement climatique.

On le connaît moins pour ses observations sur la santé mentale des populations.

Lors d'une catastrophe climatique, à chaque personne physiquement touchée correspondent 40 personnes touchées psychologiquement.

Susan Clayton, professeur de psychologie et co-auteur du rapport du GIEC intitulé "Impact, adaptation et vulnérabilité," précise que "l'éco-anxiété n'est pas en soi le signe d'une maladie mentale. C'est une réponse normale à une situation très inquiétante. Cependant, certaines personnes atteignent un niveau d'anxiété qui menace leur santé mentale. Cela peut toucher leur sommeil, leur capacité de concentration et de travail, ou de détente et d'amusement."

Parmi les personnes les plus concernées, on trouve les agriculteurs, les paysans et les enfants.

L'Institut Grantham de Londres, précise que celles qui souffrent d'une maladie mentale (démence, psychose ou addiction), ont 2 ou 3 fois plus de risques de mourir pendant les vagues de chaleur. Chez les personnes qui n'ont pas de problèmes particuliers, on constate une augmentation des conflits et de la violence domestique.

L'idéal serait d'agir en amont, en accordant plus de moyens à la santé mentale des habitants, en permettant un accès plus aisé à la nature, en disposant de logements décents et en renforçant les liens sociaux positifs.

En situation d'urgence, Susan Clayton demande que soient créés "des réseaux de soutien et d'aide aux personnes qui ont expérimenté des catastrophes."

Une de ses collaboratrices précise également qu'au-delà de la dépression ou du stress, le fonctionnement du cerveau est affecté, ainsi que ses capacités à se concentrer.

Pour le réchauffement, elle indique qu'il y a "approximativement 1% d'augmentation des taux de suicides pour chaque augmentation de 1°C, quand la température dépasse un seuil propre à chaque zone géographique."

 

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