Le gouvernement lance en ce moment une large campagne de sensibilisation du public au handicap. C'est une bonne initiative, à quelques mois des élections...
Mais il ferait mieux, tout simplement, de s'appliquer à faire respecter la loi!
Depuis la création de la loi de 2005, beaucoup a été fait, mais force est de constater que, 16 ans plus tard, elle est loin d'être appliquée dans son entièreté.
L'humoriste Dominique FARRUGIA, atteint de sclérose en plaques, a prononcé à ce sujet une phrase qui résume bien la situation de 2021: "Qu'on arrête de nous faire la charité et qu'on nous donne l'équité."
La loi de 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées est à l'origine:
- des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH).
La répartition départementale des financements, provenant essentiellement de l'état, mais gérée par les élus départementaux, provoque des écarts importants sur le territoire. La suppression des départements permettrait un meilleur équilibre pour gérer la prestation de compensation dont ils ont la charge. C'est une des conséquences néfastes du mille-feuille administratif du pays.
- de textes régissant la discrimination à l'emploi.
Cette discrimination devait être réglée par l'obligation d'accueillir 6% de travailleurs handicapés dans les grandes entreprises et les administrations. Ce quota n'est toujours pas respecté et les handicapés sont deux fois plus au chômages que les valides. Sans compter que la loi prévoit, avec violence, que l'on peut se débarrasser du problème en payant une contribution à des fonds réservés à l'insertion.
- d'un article prévoyant l'obligation d'accueillir "tout enfant présentant un handicap ou un trouble invalidant" dans l'école ou l'établissement le plus proche de son domicile.
Des progrès ont été réalisés, mais l'accompagnement a toujours lieu avec des personnels peu formés, de statuts précaires et n'assurant pas toujours la continuité de l'accompagnement dans la durée. Les accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) étaient d'ailleurs en grève, hier.
Trop d'enfants restent encore à la maison, faute de structures. Certains, proches de la frontière, sont accueillis en Belgique...
- d'un accès généralisé dans les logements neufs, les établissements recevant du public et les transports.
On est loin du compte, en particulier dans les gares et les petits commerces.
Il reste enfin, les trottoirs, souvent encombrés qui rendent le quotidien très difficile à ceux qui sont malvoyants, âgés ou en fauteuil...
Je suis RQTH alors tu sais millefeuille je le connais bien au sujet l'acceptabilité en entreprise on est loin...les trottoirs trop petit il faut que tu vois celui à côté de chez moi tu connais peut-être (après le Pedegal pour rejoindre l'avenue Aurélienne ) Il y a du boulot !
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