lundi 17 janvier 2022

Le prix du savoir

 Le savoir rend libre.

Jeudi dernier, MACRON a déclaré au   la Conférence des présidents des universités: “On ne pourra pas rester durablement dans un système où l'enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants, où un tiers des étudiants sont considérés comme boursiers et où pourtant nous avons tant de précarité étudiante, et une difficulté à financer un modèle beaucoup plus financé par l’argent public que partout dans le monde.”

Macron nous raconte des histoires pour mieux tenter de faire payer les études par les étudiants et les familles sans véritablement aider la scolarisation obligatoire.

Avant l'enseignement supérieur, il y a l'enseignement obligatoire de 3 à 16 ans:

Le Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves (PISA) évalue le résultat des fondamentaux des élèves de 15 ans. Les enfants des familles peu instruites qui poursuivent des études supérieures neuf ans plus tard partent avec un handicap de 37% par rapport à ceux qui sont issus de familles aisées (OCDE).

Cela signifie que si le pays ne parvient pas à réduire l’influence du milieu d’origine sur les résultats des élèves au cours de la période de scolarité obligatoire, il y a peu de chance de résoudre le problème d’accès élargi à l’enseignement supérieur.

La France qui fait partie des pays finançant le moins son enseignement primaire, abîme son avenir universitaire dès les plus petites classes.

L'enseignement supérieur:

L'OCDE confirme depuis longtemps que les étudiants issus de milieux socio-économiques défavorisés, même lorsqu'ils sont bons, risquent plus facilement d'abandonner leurs études. La proportion de ceux qui achèvent leurs études supérieures est en moyenne deux fois moins élevée que pour le reste de la population.

Cela a trois conséquences essentielles:

- ces anciens étudiants seront exposés leur vie durant à des salaires plus faibles,

- cela fragilise les fondements de l'économie du pays, puisque ses jeunes adultes sont moins bien formés,

- cela crée des frustrations peu favorables à la cohésion, au civisme et au bien-être des personnes et du pays.

Pour mémoire, voici le montant actuel des frais de scolarité en licence, pour quelques pays de l'OCDE, exprimé en dollars:

Gratuité pour les pays suivants: Danemark, Finlande, Grèce, Norvège, Slovaquie, Suède. Macron raconte des histoires: "un modèle beaucoup plus financé par l’argent public que partout dans le monde.”

Allemagne: 133

France: 237

Italie: 1926

Japon: 5234

États-Unis: 8802

Que veut MACRON?

En n'organisant pas correctement la formation des jeunes, de la maternelle au lycée, il stabilise les inégalités existantes.

En voulant organiser une sélection par l'argent dans le supérieur il prépare nos jeunes à un système à l'américaine où les études sont conditionnées par des endettements qui durent jusqu'à la moitié de la vie.

Que disent les droites et extrêmes droites?

Ils veulent tous poursuivre le démantèlement des services publics en supprimant des centaines de milliers de postes de fonctionnaires. A l'école? A l'université? A l'hôpital?

Sans parler de Z qui veut même s'attaquer aux enfants handicapés...

Pauvres de France, réveillez-vous!

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