dimanche 11 avril 2021

L'engagement associatif

 

L'urgence bioclimatique, renforcée par la crise du Covid-19, devrait transformer les associations en nouvelles sources de production de richesses. Centrées sur l'individu, elles renforceront sa citoyenneté.

Le social pourrait même devenir la principale ressource de la société de la connaissance.

Ceux qui considèrent le social comme une charge, alors que l'économie serait la seule richesse, se trompent.

C'est grâce au développement du secteur associatif que les citoyens retrouveront leur place dans la cité. A condition que les politiques jouent le jeu et ne s'approprient pas l'exclusivité de l'espace.

Or, avant la crise sanitaire, où allaient les aides de l’État?

Pas au secteur social, pas au secteur associatif. En 2018, les aides massives allaient aux entreprises (200 milliards) et le saupoudrage revenait au secteur associatif (quelques dizaines de millions). C'est encore plus vrai pendant la crise de la Covid où les petites associations employeuses ont été aidées, aujourd'hui, à hauteur de... 10 millions.

La domination sociale, compensée par les solidarités syndicales, mutualistes ou les communautés ouvrières, se renforce par l'affaiblissement de ces dernières.

Et aujourd'hui, ce sont les plus modestes qui souffrent le plus de la non prise en compte du nouveau rapport social égalitaire, indispensable à l'équilibre de la cité.

Ils prennent en pleine face la domination verticale. Les "gilets jaunes" en ont fait récemment l'expérience, substituant la révolte à l'association.

C'est vrai avec Jupiter et le serait encore bien plus avec un régime autoritaire. Surtout si, comme à Fréjus, certains ont été récupérés par ceux qui préparent ce type de régime.

Les plus modestes doivent se débattre avec les lieux verticaux de pouvoir de proximité: Pôle emploi, missions locales, banques, boîtes d'intérim, CAF, organismes HLM, voire police ou justice.

La participation à une association de son choix devrait faire partie du cursus scolaire ordinaire des enfants et des adolescents, pour préparer le réinvestissement adulte. Car il est démontré qu'il est réel et plus important quand on s'engage tôt.

Aujourd'hui, 40% des lycéens participent, ou ont participé au moins une fois, à une association. C'est encourageant mais insuffisant.

Placée entre l'élu et la population, l'association doit être au centre de la vie sociale.

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