En France, aucun ministère, à l'exception de celui des finances, n'est autonome sur le plan informatique.
Les besoins ne sont plus couverts qu'à hauteur de
10% environ à la culture, à la justice ou aux affaires étrangères.
L’État a lancé un plan de recrutement pour trouver 400 informaticiens de
haut niveau. Mais il peine à les trouver, car les salaires proposés sont
inférieurs de 30% à ceux du privé.
L’État devient ainsi captif de ses prestataires, en particulier pour les
contrats de maintenance qui sont ceux qui rapportent le plus au privé.
Cette asymétrie entre l’État et ses prestataires est encore plus marquée
dans le domaine de la conservation des données.
Comme les particuliers, les cabinets de conseil stockent leurs données
dans un cloud américain appartenant à Microsoft, Google ou Amazon. Or
une loi américaine datant de 2018, oblige ces sociétés à transmettre
leurs données à l'état des États-Unis, même si elles sont stockées en
France.
Que resterait-il de notre indépendance, si toutes les données des
ministères venaient à s'échapper, en particulier celles du ministère de
la Défense?
Pourquoi la France (l'Europe?) ne peut-elle avoir son propre cloud?
Est-il vraiment trop tard pour nous échapper des cabinets de conseil et des
sociétés américaines qui les hébergent, avec toutes nos données
publiques qui devraient rester la propriété du pays?
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