vendredi 30 juin 2023

L'État, les cabinets de conseils et leurs consultants 5/5: la perte de l'autonomie

 En France, aucun ministère, à l'exception de celui des finances, n'est autonome sur le plan informatique. 

Les besoins ne sont plus couverts qu'à hauteur de 10% environ à la culture, à la justice ou aux affaires étrangères.

L’État a lancé un plan de recrutement pour trouver 400 informaticiens de haut niveau. Mais il peine à les trouver, car les salaires proposés sont inférieurs de 30% à ceux du privé.

L’État devient ainsi captif de ses prestataires, en particulier pour les contrats de maintenance qui sont ceux qui rapportent le plus au privé.

Cette asymétrie entre l’État et ses prestataires est encore plus marquée dans le domaine de la conservation des données.

Comme les particuliers, les cabinets de conseil stockent leurs données dans un cloud américain appartenant à Microsoft, Google ou Amazon. Or une loi américaine datant de 2018, oblige ces sociétés à transmettre leurs données à l'état des États-Unis, même si elles sont stockées en France.

Que resterait-il de notre indépendance, si toutes les données des ministères venaient à s'échapper, en particulier celles du ministère de la Défense?

Pourquoi la France (l'Europe?) ne peut-elle avoir son propre cloud?

Est-il vraiment trop tard pour nous échapper des cabinets de conseil et des sociétés américaines qui les hébergent, avec toutes nos données publiques qui devraient rester la propriété du pays?

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