mercredi 14 juin 2023

Le pays est coupé en deux: 2/3

 
Ainsi donc, il n'y aurait aucune alternative à la mondialisation néolibérale. C'est le slogan TINA,"there is no alternative" de Thatcher.

Laissez faire les experts, la politique c'est sale, inutile, laissez-les faire. On a juste oublié l'égalité et la souveraineté populaire et républicaine dans l'affaire!

Le territoire déserté par le collectif est très vite envahi par les démagogues, qui construisent une "France de souche" pour se protéger des migrants venant des autres rives de la Méditerranée. 

Tout le monde a oublié que ceux qui veulent les chasser maintenant ont été les premiers à les appeler, après les avoir envahis*(voir ci-dessous l'appel publié au Journal Officiel par le père Le Pen, alors député, sur l'affiche réalisée au début des années 80 avec quelques copains).

C'est ainsi que localement, après les turpitudes des droites et d'une partie de la gauche, Rachline est arrivé au pouvoir à Fréjus et s'y est maintenu.

C'est ainsi que nationalement, après l'épisode Hollande et les errements de Macron sur les retraites, la population est totalement désorientée.

Le statu quo n'est plus possible, mais ni l'extrême gauche, ni l'extrême droite ne sont la solution.

Seul un réformisme sans concession serait capable d'aider les populations assommées par les conséquences du néolibéralisme, de la pandémie et de l'inflation, tout en prenant en compte prioritairement l'urgence écologique.

L'équilibre capital-travail qui a bénéficié à tous après la guerre, est rompu. Le monde du travail a perdu 3% tous les 10 ans, depuis les années 80.

Cela signifie qu'aujourd'hui 20% de la richesse a changé de destinataire, alors que dans le même temps, les services publics attaqués ont de plus en plus de peine à servir l'intérêt général.

Les néo-libéraux ont réussi à persuader les crédules que la liberté individuelle dépendait de la liberté des marchés. Et ça marche!

Les problèmes sociaux ne méritent plus de solutions sociales puisque la responsabilité du malheur appartient à l'individu et à lui seul. S'il n'a pas su s'adapter, il ne doit s'en prendre qu'à lui-même, sauf...

... Sauf si on le convainc qu'il est victime de l'oppression de la puissance publique et de l'envahissement par les migrants, dont seule l'extrême droite pourrait l'extraire, tout en calmant ses peurs et en lui rendant l'apparence de sa dignité perdue.

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