Ainsi donc, il n'y aurait aucune alternative à la mondialisation
néolibérale. C'est le slogan TINA,"there is no alternative" de Thatcher.
Laissez
faire les experts, la politique c'est sale, inutile, laissez-les faire.
On a juste oublié l'égalité et la souveraineté populaire et
républicaine dans l'affaire!
Le territoire déserté par le
collectif est très vite envahi par les démagogues, qui construisent une
"France de souche" pour se protéger des migrants venant des autres rives
de la Méditerranée.
Tout le monde a oublié que ceux qui veulent les
chasser maintenant ont été les premiers à les appeler, après les avoir
envahis*(voir ci-dessous l'appel publié au Journal Officiel par le père Le Pen, alors député, sur l'affiche réalisée au début des années 80 avec quelques copains).
C'est ainsi que localement, après les turpitudes des
droites et d'une partie de la gauche, Rachline est arrivé au pouvoir à
Fréjus et s'y est maintenu.
C'est ainsi que nationalement, après
l'épisode Hollande et les errements de Macron sur les retraites, la
population est totalement désorientée.
Le statu quo n'est plus possible, mais ni l'extrême gauche, ni l'extrême droite ne sont la solution.
Seul
un réformisme sans concession serait capable d'aider les populations
assommées par les conséquences du néolibéralisme, de la pandémie et de
l'inflation, tout en prenant en compte prioritairement l'urgence écologique.
L'équilibre
capital-travail qui a bénéficié à tous après la guerre, est rompu. Le
monde du travail a perdu 3% tous les 10 ans, depuis les années 80.
Cela
signifie qu'aujourd'hui 20% de la richesse a changé de destinataire,
alors que dans le même temps, les services publics attaqués ont de plus
en plus de peine à servir l'intérêt général.
Les néo-libéraux ont
réussi à persuader les crédules que la liberté individuelle dépendait
de la liberté des marchés. Et ça marche!
Les problèmes sociaux ne
méritent plus de solutions sociales puisque la responsabilité du
malheur appartient à l'individu et à lui seul. S'il n'a pas su
s'adapter, il ne doit s'en prendre qu'à lui-même, sauf...
...
Sauf si on le convainc qu'il est victime de l'oppression de la puissance
publique et de l'envahissement par les migrants, dont seule l'extrême
droite pourrait l'extraire, tout en calmant ses peurs et en lui rendant
l'apparence de sa dignité perdue.
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