Nous étions une dizaine de personnes à assister au conseil d'agglomération du 16 juin 2023.
C'est méritoire, car le son n'est pas toujours à la hauteur, certains élus parlent loin du micro quand d'autres lisent laborieusement les textes rédigés par les fonctionnaires.
Sans support écrit (diaporama, par exemple), il est pratiquement impossible de comprendre les résumés de documents originaux faisant plusieurs dizaines de pages.
Il faudra aller dans les services pour avoir accès aux documents. Ces quelques lignes refléteront donc surtout des impressions et des interrogations.
Vote du compte financier unique:
Le premier gros morceau de ce conseil fut le vote du compte financier unique de 2022. Ce dispositif remplace le classique compte administratif et le compte de gestion.
C'est une forme de présentation des comptes de l'année précédente soumise aux votes des élus.
Après avoir désigné une vice-présidente pour le remplacer, le président se retire de la salle pendant les votes. La loi permet ainsi de distinguer la fonction délibérative du conseil et la fonction exécutive qui revient au président. Masquelier sort donc, en qualifiant la loi "d'absurdité."
Un "drame" a failli se dérouler sous nos yeux. La présidente temporaire, sans doute émue, a trébuché en montant sur l'estrade. Par précaution et aussi par courtoisie, un jeune fonctionnaire accompagnera le retour de la dame à sa place, en lui tenant la main.
Sans président, sans cette vice-présidente qui a suivi le dossier, je me demande bien qui aurait été capable de présenter ce compte financier?
Rachline, peut-être, qui en tant que 1er vice-président aurait dû assurer l'intérim?
Impossible, il est sorti avec Masquelier.
C'est vraiment curieux. Il n'a donc pas pris part au vote. Espérons qu'aucune disposition légale ne le lui interdise!
Le vote s'est déroulé en sept étapes.
Bonnemain a voté la totalité du compte financier présenté par l'alliance RN/LR.
Sert et Poussin ont voté "pour" six fois sur sept.
Les masques tombent quand il s'agit de voter les finances!
Ce compte financier me semble déséquilibré: les 203 millions se répartissent en 22% pour le budget d'investissement et 78% pour le budget de fonctionnement.
Masquelier et Rachline prévoient néanmoins d'embaucher encore du personnel. Un rééquilibrage de 5% du second vers le premier serait souhaitable.
La "bureaucrature" aurait-elle toujours de beaux jours devant elle comme l'a écrit récemment un auteur local?
Fin du zoo de Fréjus:
Le vendeur demande un délai supplémentaire de deux ans pour régler la fermeture de son établissement.
Pour Masquelier, "c'est une affaire." Quant à Rachline, il ne dit rien. Il n'a d'ailleurs pas ouvert la bouche une seule fois pendant tout le conseil. Mais, tout en pianotant en continu sur son portable, il a dû penser très fort à son stade de foot qui verra le jour sous le vent des rejets gazeux des usines du Capitou.
Programme local de l'habitat:
Approbation du bilan à mi-parcours du programme local de l'habitat (2018-2023).
Les 64 pages sont résumées en quelques minutes. On a la plus grosse croissance démographique de PACA, mais on a construit moins de logements sociaux que prévu (612 par an au lieu de 698).
Mais tout va bien, les élus ont approuvé le bilan à l'unanimité, y compris le LFI Poussin, l'ex-RN Sert et "l'apolitique de droite" Bonnemain.
Les mal logés sauront à qui s'adresser.
Bilans du SCoT:
Le schéma de cohérence territoriale est, pour aller vite, un outil de planification qui doit permettre à la collectivité de prévoir l'avenir dans de bonnes conditions.
Apparemment, le passé n'était pas là où on l'attendait et l'avenir est compliqué.
C'est ainsi, par exemple, que depuis 2017 il y a eu 2 fois plus de nouveaux habitants que prévu. Pour 5 nouveaux habitants, 1 seul emploi a été créé, alors que le SCoT en prévoyait 1 pour 3.
Les commerces continuent de s'étendre en périphérie en vidant le centre des villes.
Rachline répète inlassablement dans le bulletin
communal et dans la presse locale qu'il soutient le petit commerce du centre ville. Lui, il est
du côté des p'tits, et bla bla bla et bla bla bla.
Mais que fait-il pour éviter que les commerces s'installent en périphérie?
Au bout de six ans, il faut choisir: maintenir l'application, réviser le SCoT partiellement ou le réviser entièrement. C'est cette dernière option qui a été choisie. Les services de l'Etat sont probablement intervenus. J'ai bien compris que ça n'allait pas du tout, même si les explications fournies dédouanaient les élus qui ont encore voté à l'unanimité, sans que l'on sache vraiment comment ils éviteront de gérer l'avenir de façon aussi erratique.
Lavage des bus:
Poussin a demandé que les bus de la ligne 4 partent plus tôt le matin, le premier démarrant selon lui à 6H44.
Pas de chance pour lui, un fonctionnaire le corrige: le premier bus démarre à 6 heures.
Masquelier s'est foutu de lui en suggérant qu'il dormait peut être encore à cette heure-là.
Mais, mais mais... Il l'a très vite félicité, car sa suggestion de ne laver les bus qu'une fois tous les trois jours et non quotidiennement, a été retenue. "Faites-nous une proposition pareille à chaque conseil, et on sera content", conclut le président... Poussin était rouge de plaisir.
Un peu d'humour, pour conclure cette matinée un peu terne.
Un stade vide en lieu et place d'un zoo abandonné,
RépondreSupprimerun bon décor "dystopique" comm'on dit de nos jours ...
tout cet abandon est trop triste ,
heureusement v'là la fête de la musique
pour nous enjouer tout au long de la promenade des bains ;-(