mercredi 12 mai 2021

Trois réactions dans Var matin du 11 mai 2021 face aux émeutes de Fréjus-Saint-Raphaël

 Cet article reprend une partie de mon texte d'hier, qui est plus complet sur les mesures possibles à prendre. En aucun cas, il ne peut s'agir de légaliser la drogue comme le préconise Jacky Giral dans cet article (voir l'article du 6 mai dernier intitulé "le cannabis", sur ce blog).

Le Forum Républicain, EELV et Joël Hervé poussent la réflexion sur les violences à La Gabelle à Fréjus

 

Ils condamnent "sans ambiguïté" les dernières violences commises à La Gabelle, taclent le maire de Fréjus sur la politique sociale menée dans ce quartier sensible ou développent des pistes pour apaiser la situation.

Par le truchement de son président, Michel Delage, Le Forum républicain, association qui lutte contre le RN dans la cité romaine, assène:

"David Rachline répond en multipliant les demandes de répression policière et judiciaire. Il renvoie les torts à la responsabilité de l’état, se défaussant ainsi de ses responsabilités de maire, garant de la sécurité sur le territoire de la commune [...] L’ordre républicain doit être bien entendu rétabli et les auteurs des violences arrêtés et punis, mais la municipalité aujourd’hui en responsabilité (maintenant depuis plus de 7 ans) dispose des outils nécessaires pour le rétablissement de la paix dans la ville : elle a les moyens, si elle le décide en accord avec l’état, de déployer des forces de police municipale formées au contact de la population, de recruter des acteurs sociaux, de développer les services publics du quartier et de soutenir les associations et les habitants qui aspirent à une vie paisible".

"Tarir le marché en légalisant en partie la drogue en question" 

De son côté, Jacky Giral, le responsable du groupe local EELV, par ailleurs candidat aux élections départementales dans le canton de Fréjus, estime que "ce genre d’évènement est le produit du trafic de drogue que les services de l’état combattent avec assiduité. Pour sortir de cette situation récurrente, il existe deux solutions: tarir le marché des stupéfiants en légalisant en partie la drogue en question et donner surtout à la jeunesse du quartier l’occasion de gagner sa vie dans le cadre de projets publics créateurs d’emploi".

Joël Hervé, militant écologiste un temps candidat aux élections municipales (Fréjus en couleurs), développe:

"La police accentue ses actions, à juste titre, pour lutter contre ces trafics et les émeutes à répétition sont la réponse des trafiquants. Les individus cagoulés qui enflamment le quartier et les quartiers proches sont les manipulateurs des réseaux mafieux, les petites mains qui en profitent et des manipulés qui se défoulent [...]. Ce phénomène touche Fréjus-Saint-Raphaël, mais il touche simultanément plusieurs dizaines de quartiers dans le pays. Cette simultanéité n’est pas le fruit du hasard et intéresse assurément tous ceux qui souhaitent montrer que la démocratie peine à assurer l’ordre, quoi qu’ils puissent dire devant les caméras [...].Cette situation est la face émergée d’un iceberg qui grossit depuis des décennies. Que pourrait-on faire pour faire fondre cet iceberg ? Tout d’abord, assurer la sécurité du quartier et des habitants grâce aux forces de police. Mais ensuite, il faut rétablir la vie pour qu’elle soit aussi belle que la vie dans le reste de l’agglomération. Il faut prendre des mesures incontournables et non exhaustives, qui peuvent s’inscrire dans la durée pour certaines et être très rapides pour d’autres".

"Assurer une mixité sociale satisfaisante"

Parmi celles-ci :

"Rétablir une maison de quartier avec la participation des habitants et des services sociaux locaux et nationaux; soutenir toutes les actions de culture et d’éducation qui vont dans le sens d’un meilleur enrichissement personnel et collectif; développer la formation et l’emploi initial, continu et de reconversion; mettre en œuvre des actions pour traiter le chômage de longue durée; réorganiser les secteurs scolaires des collèges et des écoles des deux villes pour assurer une mixité sociale satisfaisante; bloquer les scolarisations à domicile de complaisance, lorsqu’elles existent". 

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