lundi 17 mai 2021

A propos de la TVA

 
Dans l'article du 13 mai dernier, j'évoquais la TVA. Avec environ 50% des rentrées d'argent, c'est de loin l'impôt qui rapporte le plus à l'état.

Pour ce dernier, c'est un bon outil de gestion et de connaissance de l'économie, grâce à sa simplicité.

Au premier regard, il paraît juste, puisque le consommateur paie au prorata de ce qu'il achète.

En fait, il n'est pas si équitable, car cet impôt ne tient pas compte du pouvoir d'achat du consommateur et pèse davantage sur les pauvres que sur les riches.

Un rapport du Conseil économique, social et environnemental nous apprend que les 10% les plus pauvres consacrent 8,1% de leurs revenus à la TVA, alors que les 10% les plus riches n'y affectent que 3,4%.

Pour les carburants, par exemple, cet impôt est triplement injuste:

- il diminue donc plus on a de forts revenus,

- il ne tient pas compte des situations contraintes de ceux qui, en campagne, utilisent leur véhicule pour aller travailler, par rapport à ceux qui bénéficient de multiples transports en commun de proximité,

- les salaires sont généralement plus élevés dans les métropoles bien desservies, que dans la France profonde.

Comme souvent dans le passé, le déficit des biens de première nécessité a souvent été à l'origine des révolutions.

La fronde des "gilets jaunes" est partie de là.

Les choix des taux de TVA sont des moyens permettant d'orienter une politique au niveau national.

Pourquoi pas une TVA réduite sur les produits bio et zéro déchets pour permettre leur accès au plus grand nombre?

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