jeudi 20 mai 2021

Mondialisation/financiarisation/austérité

 En simplifiant, on peut dire que le modèle économique qui nous gouverne tient sur trois pieds: mondialisation/financiarisation/austérité.

La mise en concurrence de tous les travailleurs du monde, couplée à la logique actionnariale, avec des règles du jeu variables selon les pays, a eu des conséquences sur l'emploi dans notre pays:

- dans les villes: fermetures d'usines et licenciements des ouvriers, puis des employés et pour finir des cadres les moins qualifiés,

- dans les campagnes: plus ils ont produit efficacement grâce à la mécanisation et à la chimie, plus les agriculteurs ont vu leurs chiffres d'affaires baisser; la visibilité sur les prix, nécessaire aux investissements a explosé sous l'effet de la financiarisation du marché des produits agricoles.

Notre État n'a pas équilibré les effets conjugués de la mondialisation et de la financiarisation par des investissements publics. Au contraire, les mesures austéritaires ont asséché les services publics, en rendant plus fragiles les salariés concernés avec les "lois travail" et les agriculteurs avec la fin des prix garantis.

Plutôt que de s'unir autour d'un projet social et écologiste, les travailleurs touchés ont intégré que le pays n'avait plus d'argent et qu'il fallait se battre contre ceux qui venaient d'ailleurs pour prendre leur gagne pain.

Or la France n'a jamais été aussi riche qu'aujourd'hui. C'est la répartition des richesses qui pose problème.

Ce ne sont pas les étrangers de France qui ont pris le travail de ces populations. Ce sont la robotisation et les travailleurs pauvres des pays émergents.

Ceux qui ont fait le choix d'induire en erreur ceux qui n'ont pas compris ce mécanisme, en désignant des boucs émissaires comme responsables de leurs malheurs, accentueraient le phénomène s'ils venaient au pouvoir, car le triptyque mondialisation/financiarisation/ austérité leur convient bien.

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