L'enseignement et la recherche

 Cela fait des années que nos politiciens se détournent de l'enseignement et de la recherche, en France.

L'enseignement primaire est très nettement sous doté sur le plan budgétaire, ses enseignants sont peu rémunérés et ils ont les classes les plus chargées. De tous les pays de l'OCDE, seuls la Pologne, l'Espagne et le Portugal font moins bien que nous.

A l'autre bout de la chaîne du savoir, la France maltraite aussi ses chercheurs et réduit leur nombre.

Chargés de recherche et maîtres de conférence sont passés de 2497 à 1164 en quinze ans. Le CNRS a perdu 3000 postes en dix ans.

Nous avons deux fois moins de chercheurs que la Corée du Sud et 40% de moins que l'Allemagne.

Ce décrochage, dont dépend l'avenir du pays pour les prochaines années, est même visible maintenant par des yeux peu avertis (voir à ce sujet l'article de ce blog du 26 mars 2021).

De jeunes chercheurs en biologie, en mathématiques et en économie partent à l'étranger pour élargir leur horizon. Surtout ceux qui ont coûté le plus cher à la France quand ils sont passés à la fois par la filière des grandes écoles et de l'université. Beaucoup pourraient revenir après quelques années, mais c'est très souvent impossible compte tenu du peu de postes disponibles, des procédures d'affectations et de la faiblesse des rémunérations.

Ceux qui sont restés en France doivent vivre de contrats précaires pendant plusieurs années avant de décrocher un poste, vers l'âge de 34 ans.

Qui a dit que le chômage et le pouvoir d'achat étaient une priorité dans notre pays?