La politique agricole commune (PAC) est le dispositif mis en place au début des années soixante, essentiellement pour assurer la sécurité alimentaire de l'Europe en augmentant la productivité.
Beaucoup d'argent circule, mais le budget n'est pas indexé sur
l'inflation et la baisse des aides provoque des tensions pour la
redistribution aux agriculteurs. La France est le premier bénéficiaire
européen des aides et chaque pays dispose d'une marge de manœuvre
importante pour gérer "sa PAC".
Les politiques de soutien sont complexes et peuvent accompagner différemment les agriculteurs en fonction des stratégies choisies. Une subvention à l'hectare, par exemple, a longtemps enrichi les gros exploitants, pratiquant une agriculture intensive peu favorable à l'environnement.
Les objectifs prévus par le gouvernement sont actuellement remis en
cause par de nombreuses associations environnementales et paysannes.
Elles réclament un rééquilibrage des aides en faveur des paysans qui
mettent en place une agriculture capable de répondre au changement
climatique et de prévenir les maladies infectieuses.*
De plus en plus d'exploitants demandent des aides pour faciliter leur reconversion.
Ils vont dans le sens de la demande citoyenne qui veut se nourrir plus sainement et est exaspérée par les méfaits de la chimie agricole, la banalisation des paysages et les problèmes de qualité de l'eau dans les campagnes.
Mais des lobbies, climatosceptiques et critiques envers l'existence de la chute de la biodiversité, semblent en mesure d'influencer le gouvernement actuel, qui a choisi de réduire de manière significative son soutien à l'agriculture biologique.
La Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB) déclare, par exemple, qu'« il n'y aura plus aucune incitation financière de la part de l'État à arrêter d'utiliser des pesticides et des engrais azotés de synthèse .»
C'est dans ce contexte qu'une manifestation, organisée à Paris par la
Confédération Paysanne, a été sévèrement réprimée, hier. Deux députés
qui y participaient, ont été légèrement blessés.
* Voir l'article du 24 mai 2021 de ce blog
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