L'optimisation fiscale est le truc qui permet aux plus riches et aux grandes entreprises mondiales de ne pas payer d'impôts, ou d'en payer très peu.
C'est ainsi que l'île de Jersey est devenue le premier exportateur mondial... de bananes.
Les bananes voyagent par cargo vers leurs destinations de consommation, mais leurs factures transitent par Jersey. Il serait logique que le lieu de production bénéficie de l'impôt, puisqu'il met à disposition les infrastructures et les hommes qui produisent la richesse. Mais l'idéologie néolibérale du tout marché est dans les affaires et pas dans la morale.
Les paradis fiscaux voient transiter chez eux 55% du commerce mondial.
Notre gouvernement fait mine de s'attaquer à Amazon, qui construit des hangars pour le e-commerce aux quatre coins du pays, grâce à la nouvelle loi. Mais il se garde bien de s'en prendre aux Françaises Total, Michelin ou LVMH, au risque d'entamer leur compétitivité.
Hypocrisie des multinationales et des états complices, au détriment des plus modestes, qui n'ont pas besoin d'avocats fiscalistes, puisqu'ils ne paient pas d'impôts sur le revenu (mais paient la TVA de façon automatique).
Tiens, Amazon, parlons-en!
Le journal britannique "The Guardian" vient de publier ses comptes.
Avec un chiffre d'affaires de 44 milliards en Europe, Jeff Bezos n'a pas payé un centime d'euro. Il a même réussi à bénéficier d'un crédit d'impôts de 56 millions en toute légalité!
C'est à dire que les contribuables lui donnent une part de leur richesse, qui aurait pu servir aux écoles, à l'hôpital ou même à la justice, dont on nous dit qu'elle n'arrive plus à bien juger par manque de moyens.
La prochaine fois que vous mangerez une banane pensez donc un peu à son parcours. Et si en plus elle vous est livrée par Amazon, laissez tomber.
C'est le moment des fraises. Quelques maraîchers du coin en font d'excellentes!
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