Le programme de "Fréjus en couleurs" pour la campagne municipale proposait "d'effacer la précarité énergétique de ceux qui dépensent plus de 10% de leurs revenus pour se chauffer, en participant à l'isolation des logements" et "d'implanter une cité du savoir et des métiers liée, entre autre, aux métiers de la rénovation et aux énergies renouvelables."
Dans la vidéo ci-dessous, datant du débat de la campagne, je parle de la planche à billets. Deux types au premier rang perturbaient chacune de mes interventions en ricanant. J'ai dû parfois m'arrêter de parler, mais ils avaient tort. C'est bien cette même planche à billets qui a été activée pour la crise de la Covid et qui pourrait l'être pour la rénovation des bâtiments, qui consomment 44% de l'énergie et sont responsables de 25% des gaz à effet de serre.
25 millions de logements, sur les 32 que compte le pays, doivent être rénovés pour un coût moyen de 20 000€.
L'état pourrait ainsi créer une "société publique pour la rénovation". Avec 1 million de rénovations par an sur 25 ans, on pourrait répondre en grande partie aux exigences climatiques pour 20 milliards par an.
Cela se fait de l'autre côté du Rhin. Pour chaque euro investi, l'état allemand récupère entre 2 et 4 euros par l'intermédiaire des impôts, sur l'ensemble des activités.
La rénovation crée des emplois non délocalisables. Les économistes R.Pollin, J.Heintz et H.Garrett-Peltier, relayés par T.Porcher ont établi qu'un investissement de 1 million de dollars crée 31 emplois dans l'efficacité énergétique et le renouvelable, contre 5 dans le pétrole et le gaz.
Puisqu'il s'agit de sauver le climat et l'humanité,
l'investissement public a toute sa place. Et ce d'autant
plus, que l'état a actuellement accès à des taux négatifs ou
très faibles.
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