dimanche 2 mai 2021

L'électricité d'aujourd'hui, de demain et d'après-demain

 


Nos sociétés vivent sur un postulat: l'illimitation de nos ressources, qui les a construites et structurées.

Elles sont totalement tributaires des énergies qui donnent vie à presque tous nos outils.

Or, nous le savons tous, ces ressources sont limitées: 50 ans pour le pétrole et environ 130 ans pour l'uranium, le charbon et le gaz.

Que se passerait-il si nous subissions brutalement une gigantesque panne électrique, par exemple?

On ne verrait plus clair le soir, les ordinateurs seraient en rade, les robots et les ouvriers des usines cesseraient le travail, tout comme les employés, qu'ils soient au bureau ou en télétravail. La plupart des trains s'arrêteraient et toutes les communications téléphoniques cesseraient.


Dans le même temps, il nous faut limiter la hausse des températures à 2° par rapport à l'époque préindustrielle, donc s'abstenir d'exploiter la totalité de ces réserves de pétrole et de gaz. Pour le charbon, il faudrait même arrêter définitivement l'exploitation, dès que possible.


Le parc vieillissant de nos centrales nucléaires à fission pourrait être remplacé par des centrales à eau pressurisée (EPR), qui seraient plus puissantes et peut-être plus sûres. Mais leur complexité freine la réalisation et celle de Flamanvile n'est toujours pas en fonction. Le gouvernement doit prochainement se prononcer sur la construction de six centrales de ce type. Pour toutes ces solutions, on laisse à nos descendants des déchets dont on ne sait que faire.

Avec le nucléaire du futur, on serait tranquille pour quelques siècles, mais à condition d'utiliser la surgénération ou la fusion.

La surgénération permettrait à des réacteurs nucléaires de produire plus de matières qu'ils n'en consomment. C'était le projet Superphénix, construit à 50 km de Lyon. Il a été abandonné en raison de son coût, de multiples difficultés techniques  et de sa dangerosité. Les bâtiments sont actuellement en cours de démantèlement.

La fusion, procédé copiant en quelque sorte le soleil, va être expérimentée avec le projet international ITER implanté dans les Bouches-du-Rhône. Il s'agit de vérifier que de l'électricité peut être produite à grande échelle, sans émettre de CO2. Les bâtiments sont actuellement en construction pour un début d'expérimentation en 2025. On évalue à 2070 la réalisation commerciale et industrielle du projet, si toutes les expérimentations tiennent leurs promesses.

D'ici là, une véritable loi climat doit être écrite, intégrant les lois physiques qui gouvernent le déréglement du climat. Cela passe, en urgence, par tous les moyens permettant d'arrêter l'extension des gaz à effet de serre et la mise en œuvre massive des énergies renouvelables. 

"Quoi qu'il en coûte!"





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire