Le Blog de
Joël HERVE : https://forumjulii.blogspot.com/
frejusencouleurs@laposte.net
Si vous avez
lu mes messages précédents, c’est
d’abord… que vous êtes courageux !
Vous avez
aussi pu constater, et vous le constaterez aussi dans les messages ultérieurs,
que les élus qui comptent et certaines grandes administrations se soucient vraiment
très peu des associations qui interviennent dans le débat public. Même lorsque
ces associations sont agréées, ce qui signifie pourtant qu’elles sont reconnues
pour œuvrer dans le sens de l’intérêt
général.
C’est une
des raisons de ma candidature.
Dans l’exemple
ci-dessous, je dénonce de quelle manière sont organisées les consultations
destinées aux associations à propos de la création de la nouvelle ligne SNCF.
Il est prévu
qu’elle doive traverser l’Estérel, Roquebrune, Puget et Fréjus, Saint-Raphaël devenant une gare subalterne puisque la
gare TGV est prévue au Muy.
Les enjeux sont importants. Les maires de notre
agglomération avaient la possibilité d’organiser des réunions d’information
pour le public. Aucun ne l’a fait et rares sont les habitants qui sont au courant…
Réponses aux
questions du cahier développement durable:à l’attention de Monsieur le Chef de mission projet LN
PCA.
jeudi 23
juin 2016, trois actions se mettent en place simultanément:
-Les représentants
des associations invitées montent dans le car que vous avez mis à leur
disposition pour participer à l’atelier Environnement et Développement Durable (EDD). Nous aurions «préféré le
train», mais le dernier quittait MARSEILLE à 21h45 et la réunion s'est terminée à 23 heures.
- - Vous nous adressez par courriel un
questionnaire nous demandant d’apprécier la méthode de travail que vous avez
choisie et que nous trouverons à notre retour.
- -Vous êtes absent.
Si le
premier atelier a parfois été tendu, le second a franchement été houleux et n’a
pu être mené à son terme. Les participants étaient en profond désaccord avec la
méthode pour laquelle vous nous demandez aujourd’hui d’exprimer un point de
vue.
1°)
DESACCORD SUR LE CHOIX DE NOTRE IMPLICATION
Les
participants voulaient travailler sur les objectifs, le devenir, le tracé de la
future ligne. Vous leur avez demandé de travailler sur les méthodes que vous
aviez choisies.Or les méthodes sont des outils techniques qui vous
appartiennent et que nous devons certes connaître. Mais les objectifs ont des
fins d’aménagement du territoire et de préservation de l’environnement qui nous
concernent. Vous avez tenté de nous confiner dans la sphère des moyens pour
limiter notre accès aux véritables fins.
2°) DES
PROCEDES DISCUTABLES
A partir de
là, nous avons fonctionné, vous et nous, sur deux voies parallèles. Mais ces
voies qui vous sont connues pour les trains, vous échappent quand il s’agit de
réaliser un travail commun et vous ne pouvez vous en sortir qu’en utilisant des
procédés discutables. La place de notre expression étant limitée, nous
illustrerons nos propos à l’aide de brefs exemples.
2-1 LE
DOUBLE LANGAGE
Le document
de présentation des ateliers EDD déclare que nos réunions ont pour objectif de
«répondre aux besoins et attentes...des différents acteurs...à l’échelle de
l’ensemble du projet (Priorité 1 et Priorité 2). Mais toutes les questions
concernant la Priorité 2 (qui concernent FREJUS et l’agglomération) sont restées
sans réponse et déclarées hors sujet par vous-même.
Il y a
contradiction à faire réfléchir les participants sur une partie alors que les
décisions concernent le tout (enquête et Déclaration d'Utilité Publique). L’approche de la méthode n’est
pas cohérente.
2-2 LA
SURINFORMATION
Le document
remis reproduit et détaille l’historique des études abandonnées alors que le
choix de la Zone de Passage Préférentielle est arrêté par le ministre, mais
nous n’avons pas accès au tracé.
On nous
surinforme sur ce dont nous n’avons pas vraiment besoin pour mieux taire ce qui
est essentiel. Trop éloignée du véritable enjeu, l’approche n’est pas
pertinente.
2-3 LA
DESINFORMATION
Au cours du
deuxième atelier, vos
représentants
nous ont annoncé, contradictoirement, que les élus n’ont pas eu plus
d’informations que les associations. Puis, qu’il est normal qu’ils aient des
informations plus précises étant représentants du peuple. De fait, si certains
maires réunis en préfecture ont été capables d’évaluer le nombre d’habitations
impactées par le projet sur leur commune, c’est bien qu’ils ont eu connaissance
du tracé, y compris pour la priorité 2.
2-4 UNE
DIDACTIQUE INCERTAINE
Le début du
premier atelier a consisté à faire émerger les représentations des participants
à propos de l’Environnement et du Développement Durable (EDD).
Pourquoi
pas?
Mais il ne
suffit pas de les copier sur un tableau pour les faire évoluer. On aurait dû en
faire un outil permettant de dépasser les obstacles, de motiver, de produire du
sens, de faire émerger des problèmes que l’on aurait tentés de résoudre ensemble.
On est resté dans l’illusion.
2-5 UNE
GESTION CATASTROPHIQUE DU TEMPS COMMUN
Au-delà de ces échanges liminaires infructueux, l’atelier a occupé la
plus grande partie de son temps par la paraphrase de documents envoyés à
l’avance et remis sur place, réduisant considérablement les véritables
échanges. Ce frein délibéré aux expressions des présents n’a permis aucune
amélioration. L’approche n’est pas efficiente.
CONCLUSION
A-t-on d’ailleurs voulu nous faire réfléchir sur le développement durable?
Pas vraiment puisqu’on ne s’efforce pas de satisfaire les besoins actuels
(de proximité, de résolution rapide des problèmes) et qu’on entame le potentiel
des futures générations qui devront payer les milliards engloutis dans un
projet qui servira peu les générations précédentes. Les objectifs annoncés
étaient de répondre aux besoins des acteurs. L’objectif est manqué et ces
derniers ont refusé de participer au jeu mal maîtrisé des organisateurs.
Ces quelques lignes ont tenté d’en expliquer les raisons dans le cadre imparti.
Joël Hervé Association…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire