mardi 7 mars 2023

Printemps silencieux, les pesticides tuent

Qui, dans notre pays, serait prêt à manifester pour défendre les insectes?

Une centaine de personnes l'a fait samedi dernier devant le Muséum national d'Histoire naturelle, à Paris.

Ces manifestants ont défilé à l'appel de scientifiques en blouses blanches, en formant un cortège funèbre pour attirer l'attention sur la disparition des espèces due à l'utilisation intensive des pesticides.




L'extinction des insectes est un véritable danger, pour deux raisons:

- Elle impacte très fortement toutes les espèces qui s'en nourrissent, en particulier les oiseaux, les amphibiens les chauves-souris et les poissons.

Chez les oiseaux, par exemple, la disparition des espèces endémiques indispensables au maintien de la biodiversité, se traduit par un remplacement des espèces. Les indispensables passereaux de nos jardins sont ainsi remplacés par des pigeons, dont la croissance de 19% est sans véritable intérêt.

- L'extinction dégrade la pollinisation et perturbe la reproduction des plantes cultivées.

Dans moins de 100 ans, tous les insectes pourraient avoir disparu.

Qui est responsable?

L'homme, bien sûr. La cause du déclin de ces espèces est la destruction de leurs habitats.

Elle est due à l'urbanisation et à l'agriculture intensive, par la pollution aux engrais et aux pesticides.

Des produits sont maintenant disponibles pour remplacer les pesticides. Ils portent le nom de "préparations naturelles peu préoccupantes" (PNPP) et sont régis par des textes réglementaires de 2017, modifiés le 15 février dernier.

Ce sont des substances naturelles à usage de biostimulant, comme les purins d'orties ou les jus de consoude pour fertiliser les sols, le purin de fougères pour éloigner les insectes ou le purin de prêles pour lutter contre certains champignons, comme l'oïdium.

Ne pas arrêter ce déclin, c'est l'assurance d'une grande perturbation des écosystèmes, qui mettra en cause la survie-même de l'humanité.

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