Le Rassemblement national, l'IVG et le double langage

 

23 députés RN ont voté contre la proposition de loi consistant à inscrire le droit à l'avortement dans la constitution.

Interviewée sur France Inter le 9 mars dernier, Marine Le Pen a déclaré que " sur le plan idéologique, plus personne ne remet en cause cette liberté." Ses députés qui ont voté contre l'ont fait, entre autre, parce que "la rédaction posait une difficulté."

Marine Le Pen, elle, a voté pour, tout en laissant ses députés libres de voter selon leur choix. Elle positionne ainsi son parti dans le flou, pour éviter un procès en radicalisation. Il s'agit tout simplement de masquer le positionnement anti-avortement que ce parti traîne depuis toujours.

Un député de la majorité, pas dupe, a tout de même rappelé quelques prises de positions du RN, pas très en phases avec les propos de Marine Le Pen:

- Pendant la campagne présidentielle de 2012, elle souhaitait refuser le remboursement de ce qu'elle appelait "les avortements de confort."

- En 2011, déjà, le député RN de la Haute-Marne Christophe Bentz, parlait d'un "génocide de masse."

- En 2015, le député RN du Vaucluse Hervé de Lépinau, évoquait le quarantième anniversaire de la loi Veil en parlant d'un "sinistre anniversaire" expliquant son "hommage aux millions de victimes de l'avortement."

- En 2018, la députée RN du Pas-de-Calais Caroline Parmentier, avait écrit dans le journal Présent:  "Après avoir génocidé les enfants français à raison de 200 000 par an, on doit maintenant les remplacer à tour de bras par les migrants".

Dans le Var, la députée RN Laure Lavalette a signé les engagements de l’association "Choisir la vie", résolument opposée à l’IVG. C'est donc tout naturellement qu'elle a voté contre le droit d'inscrire le droit à l'avortement dans la constitution.

Franck Giletti, ancien directeur général adjoint des services à la mairie de Fréjus et tête de liste RN à la municipale de Puget-sur-Argens, a également voté contre.

A Fréjus, Julie Lechanteux... était absente.