mercredi 8 février 2023

En matière d'environnement, les états restent souverains

 

Pour gérer les crises du climat et de la biodiversité, les actions individuelles et celles des états ne sont pas inutiles. Elles sont psychologiquement importantes et peuvent limiter le sentiment de perte de contrôle pouvant affecter les populations. On parle même d'éco-anxiété en utilisant un terme qui ne culpabilise pas au bon endroit. "Hyper-production irréfléchie au service du profit maximal aurait été plus juste." C'est un peu long, mais enfin...

Les stratégies à ces niveaux, aussi louables soient-elles, ne suffiront jamais à inverser les processus.

Au niveau interétatique, il y a les conférences de l'ONU sur le climat, bien médiatisées, et celles sur la biodiversité, plus discrètes: les COP.

Mais, il faut bien le dire, chaque état fait un peu ce qu'il veut, car il n'existe pas véritablement de monopole international de la contrainte, capable de sanctionner ceux qui ne tiennent pas leurs engagements. Les états restent très largement souverains.

La séparation des pouvoirs qui existent à l'intérieur des états (pas tous), n'existe pas entre eux. Le droit pénal international commence à peser dans les situations de massacres des populations. C'est un héritage des génocides de la dernière  guerre mondiale, définis à Nuremberg comme crimes contre l'humanité.

Mais en matière d'environnement, le droit pénal international pèse encore assez peu. Pourtant, le crime contre l'humanité est bien là.

Pour aller au tribunal international, il ne suffit pas d'être sûr de son droit. Il faut des gens engagés et de l'argent. Ce que nous n'avons pas assez chez les gens prêts à défendre l'environnement dans l'agglomération, pour l'instant.

Dans l'Estérel, pour sauver les espèces protégées par la Convention de Berne et éviter les installations destructrices sur le site où sont stockées les ordures ménagères, une action aurait été possible et gagnable. 

Voir à ce sujet: https://forumjulii.blogspot.com/2019/10/defendre-la-biodiversite-dans-lesterel.html

Au rythme actuel des décisions internationales, nous savons que le réchauffement ne sera pas contenu en dessous des 2° qui permettraient de le contrôler.

Pour l'instant, la vie continue.

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