vendredi 10 février 2023

Katrina, un exemple de catastrophe liée au réchauffement climatique

     Manifestation unitaire contre la réforme des retraites à Draguignan, demain à 18 heures 30.

 

En 2005, l'ouragan Katrina a détruit la ville de la Nouvelle-Orléans, au sud-est des États-Unis.

La rupture des égouts plaça la ville sous 7 mètres d'eau et la priva d'électricité.

Les secours ont très vite été débordés et la violence s'est installée avec son cortège de pillages, de viols et de cambriolages.

La gouverneure de Louisiane ordonna à la garde nationale de "tirer et tuer", déclarant face à l'ampleur des débordements que ses troupes "n'hésiteront pas à le faire et qu'elle espérait qu'elles le feront."

La ville fut tellement sinistrée que les autorités hésitèrent à la reconstruire et que 250 000 habitants évacués ne sont jamais revenus. C'est de cette situation qu'est né pour la première fois le concept de "réfugié climatique."

La catastrophe était annoncée et prévisible depuis des années par les scientifiques, qui avaient parfaitement décrit le scénario. Le danger avait été délibérément ignoré, tout autant que les mesures de protection.

L'événement météorologique exceptionnel qui s'est produit à la Nouvelle-Orléans, se reproduira sur place. Mais le phénomène arrivera également, à des degrés divers, dans d'autres villes côtières de la planète, y compris chez nous, dans les décennies futures.

Cet exemple nous montre qu'une catastrophe naturelle devient très vite une catastrophe aux conséquences sociales. Prévoir ces situations et essayer de comprendre ce qui peut faire exploser une société nous apprendrait plus de choses que d'étudier ce qui la cimente.

Les réticences de Masquelier face aux modalités de prise en compte des contraintes liées à la loi climat et résilience, à propos du recul du trait de côte, interrogent.

Que dire de son argumentaire, développé il y a tout juste un an?

Il déclarait en conseil municipal que "la montée des eaux n’est pas due à la politique municipale de Saint-Raphaël qui n'est en rien responsable de ce phénomène qui est mondial."

Que dire de son copain Rachline, qui veut coûte que coûte son parking enterré en bord de plage pour faire de Fréjus "une marque de prestige qui concurrencera la Croisette et la Promenade des Anglais"?

Ils ne seront plus aux commandes pour réparer les dégâts.

Ils savent pourtant ce que c'est que de traiter les inconséquences de leurs prédécesseurs.

Je pense, par exemple, à ceux qui ont comblé la zone humide de la Palud pour en faire une zone artisanale et commerciale.

Les dégâts actuels liés aux inondations récurrentes, les frais de remises en état des routes et des bâtiments, les expertises, la digue, les pompes de relevage, sont loin des dégâts de la Nouvelle-Orléans, mais la logique est la même.

Les habitants de demain devront s'occuper des dégâts occasionnés par l'évolution du trait de côte des deux villes, avec les conséquences sociales et économiques qui en découleront.

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