L'extraordinaire rapport de la Cour des comptes

           

              Manifestation contre la réforme des retraites, à 10 heures 30, demain à Draguignan.

 

Le 1er février dernier, la Cour des comptes a publié un rapport sur le recrutement et la formation des professeurs du primaire et du secondaire.

Le rapport explique que depuis l'arrivée de Macron à l’Élysée, l’État recrutait chaque année un peu plus  d'un millier de contractuels (1110), pour combler les postes non pourvus aux concours.

L'an dernier, la situation s'est considérablement dégradée et le recrutement de contractuels est passé à 4500.

Cette situation préoccupe les sages de l'institution, car, dit-elle, "la réussite scolaire des élèves doit beaucoup à la qualité des enseignements et de l’accompagnement assuré par leurs professeurs tout au long de leurs apprentissages. La qualité du recrutement et de la formation des enseignants est ainsi cruciale pour la performance de l’école."

Comme vous, j'en suis certain, je suis en total accord avec ces propos. Je le suis également, avec les raisons mises en avant par la Cour: "La dégradation de l’image du métier d’enseignant, ses conditions d’exercice et sa rémunération pèsent aussi largement sur son attractivité."

Après ces constats, la Cour dérape et propose rien de moins que de supprimer les concours de recrutement.

Puisqu'il n'y a pas assez de candidats de qualité, supprimons l'obstacle!

De façon expérimentale, " les rectorats pourraient recruter sur diplômes, via un contrat d’une durée pluriannuelle (trois à cinq ans), pendant laquelle les candidats s’engageraient à rester en poste ; à l’issue de ce contrat, l’enseignant pourrait demander un contrat à durée indéterminée (CDI) ou opter pour une autre carrière."

Gérer les enseignants dans un cadre privé, en sacrifiant la formation professionnelle, n'est certainement pas la solution pour améliorer les résultats des élèves, dont je rappelle qu'ils se détériorent d'année en année dans les comparaisons internationales.