mercredi 15 février 2023

Les deux maux du terrorisme

   Manifestation unitaire contre la réforme des retraites à Draguignan, demain à 10 heures 30.

Les actes terroristes tuent à l'aveugle, pour des raisons idéologiques, politiques ou religieuses.

En cela, ils sont absolument épouvantables. Au Bataclan en 2015, ou sur la Promenade des Anglais en 2016, des innocents ont été tués, déchiquetés ou traumatisés au hasard.

C'est le premier mal.

Au-delà de cette terreur immédiate, s'insinue un second mal, plus labile et sournois.

C'est celui qui en découle en silence, en modifiant le sentiment d'insécurité que peuvent ressentir les populations.

L'acte terroriste tue, mais il est aussi un acte de communication.

Pour recouvrer une sorte de paix intérieure, nombreux sont ceux qui n'hésitent plus à revendiquer la restriction de leurs propres libertés. Au profit d'une  certaine sécurité ou de son sentiment, mais aussi au détriment d'une servitude volontaire, qu'ils ne perçoivent pas toujours.

Certes, il y a des mesures de précaution à prendre, mais leur banalisation doit nous faire réfléchir.

Faut-il autant de bornes en acier pour éviter les camions-béliers, autant de caméras et de vigiles privés se substituant parfois aux forces de l'ordre régulières, faut-il recruter des retraités du Raid pour encadrer les polices municipales? 
Faut-il, comme à Fréjus, déguiser de jeunes enfants avec des visières en plexiglass, des casques et des matraques, pour les entraîner au tir au laser, leur coller des menottes et prendre leurs empreintes?

Les mesures sécuritaires se sont imposées partout et ne nous étonnent même plus.

Pourtant, ce second mal modifie notre perception de la réalité et change nos propres valeurs, sans que nous en ayons toujours pleinement conscience.
 
Certains semblent prêts pour un régime autoritaire.

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