Il est 20H10 dans le hall de la mairie de Saint-Raphaël.
Une vingtaine de personnes entourent Masquelier.
Les résultats s'affichent sur un écran: 50,19/49,81. Le Pen en tête, de justesse.
Aucune réaction. Masquelier ne dit mot. Ce "fin politique", avait choisi Bertrand, puis Pécresse, puis Macron...
Aucune importance, ça fait deux ans qu'il a choisi le RN pour gérer l'agglo!
A Fréjus, il est 20H50 quand les derniers résultats s'affichent sur l'écran, dans la salle du conseil: 43,3/56,7.
Le Pen est en tête, évidemment. Sauf dans un bureau de la Gabelle
où Macron l'emporte avec plus de 93%!
Nous étions une dizaine à patienter, dont trois journalistes.
Le caméraman et son perchiste sont partis sans rien filmer.
Au fond, derrière l'écran, quelques élus chuchotaient dans la
pénombre.
Charlier de Vrainville, huissier de son état, était dans son
emploi en surveillant le dépouillement.
Il embrasse ses deux fonctionnaires et file en douce, par la grande porte.
"On fait rien, ici, on fait rien?" s'interrogent un militant RN.
"Non, non, rien, on fait ça à la perm", répond un autre.
"Putain, 58/42", glapit une troisième."On en reprend pour cinq
ans!"
Ils sortent. On n'est plus que trois.
La conseillère municipale macroniste vient d'arriver, toute
guillerette...
Pour le pays, on a évité le pire.
La droite néolibérale, repeinte en vert au dernier moment, est toujours là.
Je laisse le vide sur place.
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