Suite de l'article d'hier "Redonner vie à nos campagnes: les médecins."
Pour les agriculteurs, le problème est plus complexe:
En introduisant les peurs et les inepties de toutes sortes véhiculées par certains réseaux sociaux et une partie croissante des médias, les extrêmes droites tentent de s'approprier ces populations en colère et en révolte.
La colère et la révolte sont justifiées. Mais le recours aux partis et syndicats agricoles, alliés de longue date aux milliardaires qui tiennent la presse et l'économie, n'en est pas une.
Les campagnes revivront en réorganisant les territoires et les circuits de distribution d'une alimentation saine.
L’État doit imposer par la loi l'intégration des coûts de production dans la définition des prix agricoles pour permettre aux paysans de vivre de leur travail.
Le suicide est la troisième cause de mortalité chez les agriculteurs. On a même dû créer un service d’écoute téléphonique pour permettre à ceux qui sont en détresse d’appeler à l’aide.
La Politique Agricole Commune (PAC) est organisée pour augmenter la concentration des moyens de production et diminuer le nombre d'agriculteurs.
Ceux qui abandonnent et les habitants qui les entourent s'en vont grossir les métropoles et les services publics ferment.
Dans un splendide double langage, l’État permet que 20% des agriculteurs bénéficient de 55% des aides. C'est sa façon d'assurer la transition agroécologique!
Pendant ce temps, les profits liés à l'agriculture vont à l'industrie internationale des phytosanitaires, des engrais, de l'hyper-mécanisation. Sans parler du projet de Macron, "France 2030" avec son trio "numérique-robotique-génétique", qui donnent tous du boulot... dans les métropoles.
Quant aux habitants de ces mêmes métropoles, ils réclament et attendent plutôt de bons produits, dont ils apprennent progressivement à faire un meilleur usage, tout en réclamant de mieux respecter le vivant sous toutes ses formes.
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