mercredi 9 mars 2022

Le droit des femmes, oui. Mais pour quelles femmes?

 

L'égalité hommes-femmes est inscrite dans le préambule de la constitution à l'alinéa 3.

Le code du travail défend le principe d'égalité salariale entre les hommes et les femmes depuis tout juste 50 ans.

Jusqu'en 2019, aucune obligation de résultat n'avait été prévue, en dehors de l'imposition d'une négociation collective.

A cette date, un indicateur a été créé pour permettre de mesurer les inégalités salariales hommes-femmes dans les entreprises. Ce devait être un progrès, or ce dispositif permet toujours à des entreprises très inégalitaires d'obtenir de bonnes notes.

Le gouvernement a bien perçu la difficulté, mais traite le sujet de manière sélective.

Il se préoccupe des femmes très diplômées qui accèdent aux plus hautes fonctions et médiatise ses efforts sur le sujet. Très bien, mais les autres!

Les métiers précaires, mal payés, des 4,6 millions occupant les métiers de seconde ligne ( agents d'entretien, employées de libre-service, aides à domicile...) sont toujours confrontés aux temps partiels imposés, à l'intérim et aux bas salaires. Et ce sont très majoritairement... des femmes!

A l'occasion de la crise sanitaire, seules les soignantes ont bénéficié d'un relatif intérêt. Les autres sont restées dépendantes d'une prime liée au bon vouloir des employeurs.

Des parlementaires sont intervenus, mais n'ont pas pu obtenir la reconnaissance due à ces femmes et les recrutements à temps partiels perdurent.

Simultanément, l'assurance chômage remaniée récemment, touche maintenant les plus précaires, dont la majorité sont... des femmes.

L'absence de minimum journalier a d'ores et déjà fait basculer nombre d'entre elles vers le RSA à 565€ par mois.

Le droit des femmes, sous couvert de textes égalitaires, reste à géométrie variable.

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