Pendant 5 ans, hors Covid, la politique du gouvernement a consisté à réduire les dépenses de santé.
Notre
système de santé est habillé de multiples acronymes, commissions,
textes et règlements qui le rendent difficile à cerner. En fait, c'est
assez simple.
Le législateur consulte une commission de la
Sécurité sociale qui fixe le taux de croissance à venir, pour tenir
compte du vieillissement de la population et des innovations médicales.
Puis il fixe en toute indépendance le taux à ne pas dépasser.
De
2018 à 2020, la progression a été de 2,4% alors que la commission
demandait 4,4%. Cela explique, en partie, les multiples revendications
des soignants des hôpitaux, bien avant la crise sanitaire.
Celle-ci
fut révélatrice des difficultés de l'hôpital pour le grand public. Ces
difficultés seront toujours là cette année puisque le budget, fixé à
2,6%, sera inférieur à l'inflation.
Certes, le "Ségur
de la santé" a permis une revalorisation des salaires des soignants,
mais ils restent très en deçà de ceux des pays de l'OCDE.
Le
salaire infirmier français moyen se monte à 2070 € net contre 2600 € pour
nos voisins et 20% des lits des hôpitaux restent fermés par manque de
personnel.
Organiser le lien entre médecine de ville et médecine hospitalière serait un début de solution.
En ce moment, par exemple, les établissements, centres de santé et EHPAD de la Croix-Rouge (privé non lucratif), sont sur le point de passer dans le privé lucratif du groupe Ramsay-santé.
Sur ce modèle, en permettant de tels rachats, la puissance publique se prive de la capacité d'organiser le système de santé pour l'intérêt général.
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