mercredi 16 mars 2022

La politique de la santé du gouvernement 1/2

 
Pendant 5 ans, hors Covid, la politique du gouvernement a consisté à réduire les dépenses de santé.

Notre système de santé est habillé de multiples acronymes, commissions, textes et règlements qui  le rendent difficile à cerner. En fait, c'est assez simple.

Le législateur consulte une commission de la Sécurité sociale qui fixe le taux de croissance à venir, pour tenir compte du vieillissement de la population et des innovations médicales.

Puis il fixe en toute indépendance le taux à ne pas dépasser.

De 2018 à 2020, la progression a été de 2,4% alors que la commission demandait 4,4%. Cela explique, en partie, les multiples revendications des soignants des hôpitaux, bien avant la crise sanitaire.

Celle-ci fut révélatrice des difficultés de l'hôpital pour le grand public. Ces difficultés seront toujours là cette année puisque le budget, fixé à 2,6%, sera inférieur à l'inflation.

Certes, le "Ségur de la santé" a permis une revalorisation des salaires des soignants, mais ils restent très en deçà de ceux des pays de l'OCDE.

Le salaire infirmier français moyen se monte à 2070 € net contre 2600 € pour nos voisins et 20% des lits des hôpitaux restent fermés par manque de personnel.

Organiser le lien entre médecine de ville et médecine hospitalière serait un début de solution.

Entre 2013 et 2017, les choix qui ont été faits ont abouti à fermer 126 établissements publics ou privés non lucratifs, au bénéfice de cliniques privées à but lucratif.

En ce moment, par exemple, les établissements, centres de santé et EHPAD de la Croix-Rouge (privé non lucratif), sont sur le point de passer dans le privé lucratif du groupe Ramsay-santé.

Sur ce modèle, en permettant de tels rachats, la puissance publique se prive de la capacité d'organiser le système de santé pour l'intérêt général.

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