mardi 2 novembre 2021

Vos élus construisent une usine 6

 

 
 
                                                 

 
 
 
La dernière raison qui explique mon refus de voir les ordures ménagères stockées et triées dans l'Estérel, concerne la destruction du paysage, de la faune et de la flore.
Je rappelle que dans le même temps, les élus demandent que le massif soit classé "Grand Site de France" en 2022!

La faune et la flore du secteur ont déjà beaucoup souffert avec le stockage des tas d'ordures 1,2,3 et la surélévation du 3. Il n'est pas nécessaire d'en rajouter. 

 

                                            

                                            

 

 

On remarquera sur la carte ci-dessus, avec quelle magnifique habileté ont été fixées les limites de la zone protégée. Hachurées en vert, elles enserrent les tas d'ordures et la future usine pour s'arrêter net à leur contact. Les oiseaux, les mammifères et autres espèces vivantes s'arrêteront à la frontière, c'est sûr!

Lors de l'enquête publique, les zones NATURA 2000 et les ZNIEFF, situées à proximité sont considérées comme "éloignées."

Je rappelle que les zones NATURA 2000 servent à maintenir la diversité biologique du vivant dans l'espace européen et que les ZNIEFF sont des zones naturelles d'intérêt écologique faunistique et floristique.

Pour ce qui est de la flore et de la faune, le site global est saccagé depuis des décennies et comme le dit à demi-mots un des documents de l'enquête, on n'est plus à ça près.

Les menaces certaines sur la biodiversité ont été décrites précisément lors des enquête publiques sur la surélévation et la création du nouvel ISDND. En vain!

Plaignons la pipistrelle de Nathusius, l'aigle de Bonelli, le chardonneret élégant et la Canche de PROVENCE!

Pour cette dernière et quelques autres, des mesures de compensation doivent être mises en place. Elles consistent à replanter dans un autre espace les espèces protégées qui se trouvaient là avant les travaux.

La destruction du vivant est organisée en pleine conscience, au nom de ce que les élus et l'administration  considèrent comme un "intérêt public majeur" de rang supérieur à l'intérêt public tout aussi majeur, de préservation des espèces.

On pouvait lire dans le dossier d'enquête publique que "le risque de destruction d’individus est réel pour plusieurs espèces protégées de flore, d’insectes, d’amphibiens, de reptiles, d’oiseaux et pour les chauves-souris arboricoles, si ces travaux ont lieu pendant leur période de reproduction (de mars à août plus particulièrement)."

Les travaux de réalisation du site 4 ont commencé pendant cette période et se poursuivent actuellement (cf l'article du 17 octobre 2021).

Une dérogation au régime de protection des espèces autorisant la destruction d’individus et l’altération ou la dégradation de leurs milieux particuliers a été demandée et obtenue. La demande a porté sur, excusez du peu:


- 2 espèces végétales protégées,


- 50 espèces animales protégées:


      - 25 espèces d’oiseaux,


      - 5 espèces de reptiles,


      - 2 insectes,

     - 3 amphibiens

     - 15 mammifères : 14 espèces de chauves-souris et 1 mammifère terrestre.


Pour conclure, je rappellerai que le label Grand Site de France est un label décerné par le ministère de la Transition écologique et solidaire, qui vise en particulier à promouvoir la bonne conservation et la mise en valeur des sites naturels.

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