jeudi 18 novembre 2021

De l'abeille à l'homme

 

Deux œufs d'abeille identiques (monozygotes) évoluent différemment selon qu'ils sont placés dans du miel ou dans de la gelée royale.

La larve du premier œuf aboutit à une ouvrière de petite taille qui vivra quelques mois. Le second deviendra une reine, de taille beaucoup plus importante qui vivra cinq ans. Et pourtant, ces deux œufs avaient les mêmes gènes au départ!

On retrouve des phénomènes comparables chez de nombreuses espèces animales.

Cela signifie que certains gènes actifs sont susceptibles de produire des effets différents en fonction de l'environnement dans lequel ils baignent. Chez l'abeille, 10% environ de ses gènes se mobilisent différemment selon le contexte.

Ce qui est vrai pour l'abeille semble vrai pour toutes les espèces du vivant. Chez l'homme, bien plus que chez l'abeille et ses 10%, les gènes sensibles à l'environnement avoisineraient les 95%.

Nous sommes porteurs des gènes de nos ascendants, mais par nos actions quotidiennes et l'environnement dans lequel nous vivons, nous pourrions partiellement agir sur notre devenir. 
Certains scientifiques pensent même que nous pourrions transmettre à notre descendance les nouveaux
caractères ainsi acquis. 
Vertigineux!

La guerre entre l'inné et l'acquis aurait moins lieu d'être, puisque nos gènes sont en perpétuelle interaction avec l'environnement.

On voit très vite de quelle façon un environnement sain peut être source de vie bonne.

Des expériences scientifiques ont montré que les manipulations physiques des gènes de l'ADN avaient le même effet qu'une modification réfléchie du régime alimentaire.

En attendant que les chercheurs aient bien compris comment un gène peut avoir des effets différents selon son milieu, il y a une manière simple de gagner en santé, voire en durée de vie: modifier nos comportements alimentaires.
Certains effets bénéfiques sont visibles au bout de quelques mois seulement.

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