C'est en présentant ses excuses et avec des yeux embués de larmes que son président Alok Sharma a clos la COP 26.
En n'organisant pas le financement de l'aide aux pays pauvres, les pays riches ont abandonné les pays du sud.
De façon totalement hypocrite, ils utiliseront les compensations carbone pour leur donner un semblant de dédommagement. Les pauvres de l'Afrique de l'Ouest et des îles du Pacifique portent déjà le poids des destructions de leurs vies.
La ville de Saint-Louis, au Sénégal, est ravagée par la montée des eaux et ses environs par la salinisation de la bande côtière. Les Maldives vont devoir évacuer les îles.
Les migrations climatiques commencent. Un retour à la vie antérieure est impossible. L'urgence est maintenant de limiter le réchauffement.
On devait sortir de toutes les énergies fossiles, pétrole, gaz et charbon avec un calendrier.
On ne parle plus que de réduire l'utilisation du charbon à la demande in extremis de l'Inde et de la Chine, pour qui cette énergie est essentielle.
Il sera facile de les accuser pour cette démarche de dernière minute alors que les USA et l'Union européenne, très dépendants du pétrole et du gaz, ont aussi préservé leurs intérêts.
Les riches écrasent les pauvres en oubliant une fois de plus qu'il n'y a pas de plan B.
Les valeurs de solidarité et d'universalisme portées par les forces soucieuses d'écologie et de justice sociale sont foulées aux pieds.
Les absences de décisions de cette COP n'auront pas que des conséquences sur les pays du sud. Elles impacteront la vie de chacun d'entre-nous.
Cet texte porte le numéro 300. Un article paraît chaque jour, du lundi au vendredi.
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