La quasi totalité des sociétés humaines a été et est encore à dominante patriarcale.
Le Code civil a longtemps reflété l'asymétrie entre le droit des
hommes et celui des femmes, ces dernières étant juridiquement
soumise à leur mari, par exemple.
Le droit de vote ne leur a été acquis qu'en 1944, alors qu'il l'était en Turquie depuis 1930 et au Brésil depuis 1932. Il faudra encore attendre deux ans pour que l'égalité des sexes soit reconnue par la constitution et attendre 1965 pour que les femmes puissent travailler sans l'accord du mari et bénéficier d'un compte bancaire.
Ces progrès nous semblent d'un autre âge, tellement il paraissent
incongrus.
Où en sommes-nous aujourd'hui?
Des écarts importants persistent, même s'ils paraissent moins
visibles.
Dans l'article ci-dessous, j'évoquais il y a quelques jours les
écarts de salaires entre les femmes et les hommes, à poste
équivalent.
https://forumjulii.blogspot.com/2021/11/il-est-9-heures-22-partir-de-maintenant.html
Ils se montent à 16,8%, ce qui est déjà très important. En fait l'écart est encore plus élevé si l'on mesure la différence en masse salariale. La part des femmes est de 38%, alors que celui des hommes est de 62%.
L'argent dont disposent les hommes est donc presque le double
de celui qui revient aux femmes.
Des efforts importants ont été votés ces dernières années, concernant les postes à forte rémunération, les postes des responsabilités sociales professionnelles et les fonctions politiques, en mettant en place une politique de quotas. Les conseils d'administration des entreprises, les jurys et les directions du secteur public ont vu des évolutions nettes et les scrutins de listes ont vu apparaître la parité.
Ces progrès ne doivent pourtant pas être l'arbre qui cache la forêt des femmes les plus nombreuses, en première ligne, et moins rémunérées, dans la fonction hospitalière (85%) et les métiers de service, par exemple.,
Notre système social reste très défavorable aux femmes. Les
salaires, les conditions de travail et leur place dans les
hiérarchies, sont une priorité sociale absolue.
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