Depuis la crise pétrolière de 1973, les économies capitalistes
se sont endettées et ont pratiqué, par choix, des politiques
d'austérité qui ont provoqué un ralentissement de l'économie et
un chômage important.
Dette et épargne fonctionnent de concert: la dette de l'un est
la créance de l'autre. S'il y a beaucoup de dette, c'est qu'il y
a aussi beaucoup d'épargne quelque part.
Or cette épargne est peu utilisée. Il faudrait qu'elle serve à
l'investissement.
La Banque Centrale Européenne (BCE) a prêté à tout va pour
éviter l'effondrement de la zone euro, à l'occasion de la crise
sanitaire, comme elle l'avait fait lors de la crise de 2008.
A l'origine, elle n'était pas faite pour ça. Elle devait
maintenir la stabilité des prix autour de 2%, et c'est tout.
Mais face à ces deux urgences, elle est passée outre le traité
de Lisbonne qui interdisait les découverts.
Aujourd'hui, lorsque les prêts qu'elle a consentis arrivent à échéance, les états empruntent à taux très bas pour les rembourser. Le problème c'est que cet argent ne sert ni à l'investissement public, ni à celui des entreprises, pas plus qu'à celui des ménages.
Des chercheurs ont émis l'idée d'un donnant-donnant
écologique. La BCE s'engagerait à annuler la dette à condition
que l'emprunt de remplacement servent exclusivement à investir
dans la transition écologique.
Mais tout cela fait peur à certains. Fillon, en 2016, se
déclarait à la tête d'un état en faillite avec une dette qui
approchait les 90%. Alors, maintenant qu'on a dépassé les
120%...
Pourtant, la dette n'est qu'un outil. Si elle sert à baisser
les impôts, elle enrichit les déjà riches et elle appauvrit les
déjà pauvres.
Au contraire, si elle sert à financer des services publics et des investissements sociaux, elle est redistributive et limite la pauvreté.
C'est ce qui pourrait se réaliser en misant, par exemple,
sur l'isolation thermique des logements et un réel
investissement dans les énergies renouvelables.
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