jeudi 11 avril 2024

Survivre au réchauffement

 

La survie dépend pour partie de notre température corporelle, voisine on le sait de 37°, avec des écarts de plus ou moins 5°. 

Plus nous avançons en âge, moins notre régulation corporelle est efficace. Cela explique les morts de l'été 2003, par exemple.

En cas d'élévation de la température extérieure, nos vaisseaux périphériques se dilatent et permettent d'évacuer la chaleur du corps.

La sudation, liée aux glandes de la peau, complète le dispositif et permet d'évacuer la chaleur interne du corps, même si l'air ambiant dépasse les 37°. 

Coûteuse en eau, elle est limitée et déclenche très vite le phénomène de la soif. La sudation est aussi limitée si l'air est saturé en humidité. 

Avec une saturation en humidité de l'air de 90%, l'être humain ne peut survivre très longtemps au-delà d'un air dépassant les 35°, alors qu'il peut résister à un air sec jusqu'à 50°.

Dans la durée, il est possible de rendre les organismes plus efficaces et résistants à la chaleur, grâce à deux outils: l'acclimatation et l'adaptation.

L'acclimatation permet de s'adapter à un nouveau climat de façon réversible et limitée en efficacité. Cela se produit par exemple, lors d'un séjour en Afrique. 

Au bout de quelques semaines, nos organes fonctionnent différemment en diminuant le métabolisme. Le corps va à la fois produire moins de chaleur tout en augmentant sa perte par la sudation.

L'adaptation est une réponse irréversible et de long terme. Des mutations génétiques peuvent se produire sur plusieurs générations en améliorant la thermorégulation.

Le phénomène est intéressant car il est plus puissant que l'acclimatation, mais il y a un problème de taille: le réchauffement climatique est trop rapide pour que l'on puisse en profiter.

Les vêtements, les climatisations et isolations de bâtiments divers et variés, seront les seuls moyens de durer.

Sauf si nous avons la sagesse de freiner le réchauffement. Mais ça, c'est une autre histoire...

A Fréjus, comme dans tout le pays, l’été 2023 a été le quatrième été le plus chaud jamais enregistré par Météo France.

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