lundi 8 avril 2024

Qu'est-ce qu'on boit?

 

En juin 2023, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) a été alertée par un de ses directeurs régionaux. 

Il signalait la présence de "traitements interdits", de "contaminations régulières sur les eaux brutes" dans plusieurs forages et de "la présence de micro-polluants" à la source Perrier, qui fait partie du groupe Nestlé.

En octobre 2023, l'ANSES rédige un rapport adressé au ministre de la santé portant sur différentes eaux de ce groupe. 

Ses rédacteurs précisent toutefois que leur rapport est "tronqué et parcellaire" car ils n'ont pas pu le réaliser dans des conditions satisfaisantes. 

Les analyses obtenues sur plusieurs eaux du groupe Nestlé ne permettent toutefois pas à l'ANSES de "garantir la qualité sanitaire des produits finis."

L'eau contient des pesticides dans des proportions variables, dépassant parfois 0,1 microgramme par litre et des traces de per- et polyfluoroalylées (PFAS)

Trois ans plus tôt, déjà, le gouvernement avait diligenté trois enquêtes. La DGCCRF (répression des fraudes), l’IGAS (affaires sociales) et déjà l'ANSES, s'y étaient collées.

Que croyez vous qu'il fit? 

Il a abaissé les seuils sanitaires des eaux en bouteille, faisant ainsi le choix des industriels au mépris de la santé publique.

Nestlé, de son côté, affirme que ses eaux "peuvent être consommées en toute sécurité."

Dans le doute, comme pour tout aliment contaminé, l'arrêt de la vente de ces produits devrait être immédiat sur le territoire.

En ce qui concerne l'eau du robinet de notre agglomération, il serait bon de savoir si elle est touchée par les PFAS, et si oui, dans quelle proportion.

Pour mémoire, il est utile de savoir que ces "polluants éternels" ont déjà envahi tous les milieux, les chaînes alimentaires et les corps, et qu'ils sont responsables à faibles doses de cancers, de perturbations endocriniennes et de la hausse des taux de cholestérol.

Masquelier et Rachline, maires, président et vice-président de l'agglo, doivent protéger leur population.

Je les invite à porter toute leur attention sur ce sujet:

- en diligentant des expertises sur l'eau du robinet, qui provient chez nous essentiellement des eaux de surface,

- en rendant publics les résultats.



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