lundi 14 novembre 2022

A propos de la radicalité en écologie

 

Les scientifiques du monde entier nous alertent unanimement depuis longtemps, sur la crise climatique et la crise de la biodiversité qui conduisent notre société dans le mur.

Le rapport  du programme des Nations Unies et les multiples rapports du GIEC en sont les témoins les plus récents.

Le risque d'extinction n'est pas nul et même les moins avertis commencent à sentir, dans leur quotidien et dans leur chair, la réalité du réchauffement.

Le GIEC rappelle qu'il ne nous reste que trois ans pour arrêter la progression de la température mondiale à 1°5 et même les moins avertis perçoivent que le temps nous manquera.

Les efforts généralisés, drastiques et immédiats, pourraient peut-être limiter le réchauffement à 2°, mais ce n'est pas certain.

Même les moins avertis savent que le gouvernement a fait semblant pendant cinq ans et qu'il s'engage trop lentement maintenant face à l'enjeu.

Alors certains, plus anxieux que d'autres face à la catastrophe annoncée, s'engagent dans des formes de radicalité qui interrogent.

Les marches pacifistes pour le climat initiées par Greta Thunberg en 2018, n'ont pas entamé l'indifférence des gens de pouvoir.

Des actions plus spectaculaires voient le jour.

A Sainte-Soline, des collectifs locaux rejoints par France Nature Environnement, Attac ou la Confédération paysanne refusent la création d'une méga-bassine et se mobilisent pacifiquement. Je dirais, de façon classique.

Mais ils sont rejoints par des groupes d'écologie radicale et d'extrême gauche, qui voudraient installer une ZAD, y compris en utilisant la violence. Et ça dérape.

"Just Stop Oil", par exemple, interroge à propos de la prise en otage des œuvres d'art: "Pourquoi protégeons-nous ces peintures, alors que nous ne protégeons pas les millions de vies qui seront perdues à cause du réchauffement?"

Barbouiller une œuvre d'art avec de la sauce tomate, scier des canalisations à la meuleuse, bloquer une voie rapide, monter sur le toit du Panthéon... 

Je comprends les jeunes qui s'engagent ainsi. Je ne cautionne pas leurs actions, mais je crains que des actions de plus en plus violentes ne se développent avec ceux qui pensent ne rien avoir d'autre pour se faire entendre.

Les choses ne changeront que par l'éducation, le savoir, la mobilisation citoyenne et républicaine à travers l'action syndicale, associative et politique.

Ce sont bien ceux qui ont les pouvoirs qui bloquent aujourd'hui toutes les évolutions.

 

1 commentaire:

  1. "Je comprends les jeunes qui s'engagent ainsi. Je ne cautionne pas leurs actions, mais je crains que des actions de plus en plus violentes ne se développent avec ceux qui pensent ne rien avoir d'autre pour se faire entendre.
    Les choses ne changeront que par l'éducation, le savoir, la mobilisation citoyenne et républicaine à travers l'action syndicale, associative et politique."

    On aimerait vous croire, une si belle profession de foi mais qui vous condamne à l'impuissance dans un territoire perdu de la république ... que vous invoquez, dommage.

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