2022 sera l’année la plus chaude jamais mesurée en France.
Demain samedi sera la journée mondiale pour le climat.
Les deux maires préparent leur parking souterrain en bord de mer...
Vous trouverez ci-dessous la suite du texte de Gérard OLIVE.
D'ici 2050, les villes méditerranéennes représenteront la moitié des 20
villes du monde qui subissent les dommages annuels les plus importants
dus à l'élévation du niveau des eaux », concluent les chercheurs du
MedECC.
Une situation qui met les populations en danger, mais aussi les
écosystèmes. D'autant que s'y ajoutent les conséquences d'une
acidification de l'eau et d'une augmentation des températures de la mer.
Les chercheurs attendent une baisse de 0,018 à 0,028 unité de pH par
décennie. Et une hausse de température pouvant aller jusqu'à 3,5 °C
d'ici 2100, dans certaines régions et selon les pires scénarios. Ainsi,
il est par exemple annoncé que le poids moyen maximum du poisson devrait
baisser de 4 à 49 % entre 2000 et 2050.
Pour conclure et faire simple :
Fonte des glaciers, plus celles des
calottes polaires, plus hausse générale de la température terrestre et
de la Méditerranée en particulier, plus émission de gaz à effet de
serre, plus changements notables des courants de surface et de la
dilatation d'origine thermique de la mer, élèveront le
niveau des mers sur l’ensemble de la planète à une vitesse jamais
atteinte jusqu’à présent.
Les océanologues ne sont pas tous d’accord mais ils pensent que la
vitesse de l’élévation sera entre 10 et 100 fois plus rapide que
toutes celles connues (étudiées grâce à la mémoire des carottages).
Ce qu’il faut RETENIR du phénomène pris dans son entité méditerranéenne:
• La région de la Méditerranée se réchauffe 20 % plus vite que le reste du globe.
• Les précipitations sont amenées à diminuer de 20 à 40 % selon les scénarios.
• La hausse du niveau de la mer s’accélère depuis quelques années.
• Une situation qui met en danger les sociétés humaines ainsi que les écosystèmes.
A tout cela, il faut aussi ajouter les phénomènes locaux
ponctuels, lors des coups de mer que nous connaissons tous, ici, à Fréjus
Plage.
- Lors d’une dépression, on constate une baisse considérable du
baromètre autour de 980 hPa. Si l’air est moins dense, la masse d’air
appuie moins fort sur la mer et celle-ci monte. Inversement,lors des
anticyclones, lorsque l’air est plus lourd, vers 1040 hPa, la mer
descend.
- Lors d’une dépression le vent d’est s'accompagne toujours de vagues dont les crêtes peuvent atteindre trois mètres au rivage.
Ces deux paramètres additionnés contribuent à élever le niveau de
l’eau, à pousser les vagues sur la route du bord de mer, à inonder les
lieux bas et à envahir les parkings. Aucune pompe, aussi puissante
soit-elle, ne réussira à évacuer l’eau qui s’engouffrera inévitablement
dans les parkings. Ce fut le cas à Mandelieu-la-Napoule en 2015, où sept
malheureux furent noyés en tentant de sauver leurs voitures.
Voulons-nous que cela se reproduise ici, chez nous, à Fréjus-Plage ?
Non évidemment, et ton combat est légitime.
Amicalement.
Gérard OLIVE
Sources :
- Institut Méditerranéen pour la Transition Environnementale (Univ. Aix-Marseille)
- El Instituto Español de Oceanografía (IEO), es un Centro Nacional
del Consejo Superior de Investigaciones Científicas (CSIC), dependiente
del Ministerio de Ciencia e Innovación
- Manuel Vargas Yáñez, coauteur du livre "Changement Climatique en
Méditerranée Espagnole" et membre du Ministère des Sciences et de
l’Innovation
- Réseau méditerranéen d’experts sur les changements climatiques et environnementaux (MedECC)
- Centre national de recherches météorologiques, Groupe d'étude de l'atmosphère météorologique (Game, CNRM, Météo-France, CNRS)
- Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales (Legos, OMP, CNRS, Université de Toulouse, Cnes, IRD)"
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