La vache et le cochon: étape 1.
Dans les années 50, les vaches broutent sereinement l'herbe et le
trèfle qui libère de l'azote dans le sol des prairies.
Tous les trois ans, le paysan laboure et plante betteraves et céréales sur sa prairie.
Le sol s'enrichit naturellement et n'a presque pas besoin d'engrais pour donner des
produits de qualité.
Avec son lait, il fait du beurre, de la crème et donne le
petit-lait à ses cochons.
L'Europe est auto-suffisante et les exploitations restent
autonomes.
Dans les années 70, on persuade les agriculteurs qu'il sera plus
rentable de nourrir les vaches avec du maïs.
On oublie que le maïs a deux inconvénients:
- il a besoin de beaucoup d'eau pour pousser, quand il fait chaud,
- il est pauvre en protéines.
Il faut donc compléter la ration des vaches par du soja, importé
des Amériques.
Maintenant, le paysan doit renouveler chaque année ses récoltes, qui
demandent de plus en plus de terres.
Il supprime les haies et les zones humides, pour gagner de
l'espace et manœuvrer ses grosses machines, qu'il paie en
s'endettant au Crédit Agricole.
Le maïs est cultivé chaque année sur les mêmes parcelles qui sont
mises à nu.
Les terres s'érodent et les nitrates des intrants
diffusent dans les ruisseaux et les nappes phréatiques.
Les gros s'enrichissent, les petits disparaissent.
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