vendredi 22 octobre 2021

Vos élus construisent une usine 1

 

                                     


 

Hier, je vous ai parlé des sites d'enfouissement installés dans l'Estérel.

Les plus anciens s'appellent "Les Lauriers" et le nouveau répond au doux nom de "Vallon des Pins". Il enfouira pendant 25 ans 1 750 000 tonnes de déchets non recyclables provenant de l'ex-CAVEM, de la Communauté de Communes du Pays de Fayence, de Dracénie-Provence-Verdon, de Cannes, de Grasse et de leurs environs.

On a construit une route à flanc de colline pour accéder aux sites, à partir du RD 4 qui va de Fréjus à Bagnols, lui-même remanié pour l'occasion.

 


 

 Légèrement en contrebas, on va construire une usine qui sera chargée de trier et de recycler les ordures ménagères mélangées de nos poubelles, en provenance de la CAVEM et de la Communauté de Communes du Pays de Fayence.

Il est très difficile d'avoir des informations sur cette usine. On n'en parle ni sur le site de l'ex-CAVEM, ni sur celui du SMIDDEV dont le président s'appelle Longo.

Ce Longo, en plus de cette présidence, est adjoint au maire RN de Fréjus, administrateur de la société d'économie mixte du port de Fréjus et administrateur de Fréjus aménagement. Il était le candidat du Front national aux dernières législatives. Interpellé mercredi par mes soins sur des questions environnementales concernant le site, cet élu peut-être surbooké par ses cumuls et ses indemnités, n'a pas su répondre, mais a promis une information sur l'usine, "dans un mois ou deux".

Mais revenons à l'usine. Il faut l'appeler "unité de valorisation multifilières."

En ce moment, les ordures ménagères mélangées sont entassées par surélévation d'un empilement précédent.

 


Cette opération risquée pourrait durer jusqu'à la mise en service du nouveau lieu d'enfouissement, toujours à proximité, au carrefour de la limite sud de la commune de BAGNOLS-EN-FORET et des limites nord de FRÉJUS et de PUGET-SUR-ARGENS.

L'usine "multifilières" est la nouvelle version des usines de Tri-Mécano-Biologique (TMB) que l’État ne voulait plus subventionner en raison des mauvais résultats obtenus. Avec  "multifilières", tout change pour que rien ne change vraiment.

On ne produit plus du compost de mauvaise qualité dont on ne sait que faire, mais des Combustibles Solides de Récupération (CSR). Les matières asséchées et compactées dans l'usine sont expédiées vers des fours (souvent de cimenteries) pour servir de combustibles. Et par un joli tour de passe-passe, on dit que c'est bon pour la planète, parce que ça évite de brûler du pétrole ou du charbon.

On nous fait croire que le procédé est "écologique", c'est à la mode, parce qu'il permettrait de valoriser les fermentescibles (restes alimentaires) de nos poubelles.

Il s'agit en fait, essentiellement, d'un traitement préparatoire à l'incinération et à l'enfouissement.

Nous sommes presque dans une expérimentation, avec les risques et les incertitudes qui peuvent en découler. Est-ce la raison du silence qui l'entoure?

L'usine "serait le premier projet de valorisation "multifilières" des ordures ménagères résiduelles de la région" précisait l'étude d'impact.

(à suivre, lundi)

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