vendredi 4 février 2022

Non à la ligne nouvelle SNCF (4/5)

 Suite de l'analyse du dossier de l'enquête publique

 

 L’exemple de la portion de ligne nouvelle entre Le Muy et Cannes, prévue en phase 4


        Les informations présentées à l’enquête publique 2022 pour la zone Le Muy – Les Adrets datent  de … 2015 ! Aucune étude d’impact sur cette zone depuis 7 ans malgré les demandes ministérielles de ce gouvernement!


        Le projet global a largement été modifié depuis, mais aucune étude complémentaire n’est proposée depuis lors sur cette zone (7 ans, tout de même !). 


        Les zones touchées seront, en particulier, Les Châtaigniers, Le Blavet, Les Arquets à Roquebrune, l’Oasis, Le Gabre et La Lieutenante à Puget, Les Adrets et les Esterets du Lac à Montauroux, sans oublier Le Muy*.


        Serait-ce que la ZPP (Zone de Passage Préférentielle) décrétée par la SNCF, Le Muy –Les Adrets serait définitivement validée ? 

        La zone de passage préférentielle a toujours une largeur de 4,5 km à hauteur de Roquebrune-sur-Argens.

        Mais elle laisse peu de possibilité d’une implantation de la ligne nouvelle à distance des habitations et des activités touristiques sensibles présentes, laissant ainsi présager d’importantes incidences sur le cadre de vie des nombreux habitants de Puget-sur-Argens à Montauroux, riverains potentiels de cette nouvelle ligne.

        Il existe là des réservoirs écologiques, des zones hautement inondables, le lac de Saint Cassien, le barrage de Malpasset, le lotissement de la Lieutenante, un champ de tir militaire…

        Il existe également des failles géologiques dans les roches, d’anciennes mines avec des restes toxiques et des eaux polluées qui, lors de l’emploi d’explosifs, auront de fortes possibilités de se déverser dans les cours d’eau et les nappes souterraines.


        La persistance de la proposition d’un viaduc  de plusieurs km dans le lit majeur de l’Argens et en plein site Natura 2000 du Val d’Argens.

        L’enquête publique s’interroge sur  l’impact sur les chauves-souris, les écrevisses, les fleurs champêtres ou les vibrations sur le bâti, mais pas un mot sur l’aggravation des inondations pourtant majeures de cette portion de l’Argens qui n’est d’ailleurs pas une rivière, comme il est écrit, mais un fleuve.


        Mieux encore, le viaduc améliorerait la situation des crues ! Si, si, c’est écrit noir sur blanc.


        Pas un mot, non plus sur la hauteur de ce viaduc et ses nuisances  à la fois visuelles et sonores.


        Et ne parlons même pas du risque de liquéfaction du sol alluvionnaire quand les forages indiquent que le sol stable est à plus de 80 mètres de profondeur et qu’il y aura une pile de soutènement tous les 50 mètres (80 environ au total). 

        Il faut insister aussi, dans ces alluvions, sur la présence des limons chargés en matière organique, impliquant des tassements importants, très coûteux à combler selon les normes SNCF. Autant de travaux non prévus et non chiffrés.

        Selon le règlement du PPRI du Muy, même le plus petit muret en zone rouge est interdit. Mais 80 piles de viaduc ne le seraient pas?

        L’absence de la moindre précision sur la future gare Est-Var au Muy.

        Sa création serait validée après 2040.


        Seule certitude aussi, du fait de la création de cette nouvelle gare, la gare TGV de Saint-Raphaël ne sera plus desservie que par 1 ou 2 TGV par jour.

        La création d’une nouvelle prison juste en face du futur site de la gare, de l’autre côté de l’ex-Nationale 7 (et à 600 mètres du lycée du Val d’Argens) y est-elle pour quelque chose ?

        Prévue sur 74 ha de terres agricoles, elle vient s’ajouter  aux 66 ha prévus pour la gare LGV.

        Ne présenter que des documents squelettiques, datant de plus de 7 ans, au titre d’une étude d’impact dans le cadre d’un dossier d’enquête publique relève de l’arrogance et de l’insulte faite au citoyen.

Dernier épisode de cette triste histoire, demain.

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