L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), nous propose 4 scénarios pour atteindre la neutralité carbone en 2050, avec une hausse de température limitée à 2,1° en 2100.
L'objectif de 2,1° est très (trop?) ambitieux et je crains que allions au-delà.
Dans les quatre scénarios proposés, les énergies renouvelables devront produire 70% de l'électricité.
Le travail réalisé en deux ans par les chercheurs clarifie bien les choix fondamentaux que nous devons faire sans tarder, face au mur climatique.
C'est là-dedans qu'il faudra puiser pour dépasser 20 ans d'effets d'annonce présidentiels, hélas insuffisamment suivis d'effets véritablement salvateurs.
Pour mémoire:
- Chirac: "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs!"
- Sarkozy: "Ça fait 4 milliards d'années que le climat change. Si le Sahara est devenu un désert, ce n'est pas à cause de l'industrie."
- Hollande: Cop 21 réunissant 196 parties à Paris.
- Macron: "Make our planet great again".*
Les quatre chemins proposés impliquent quatre modèles de sociétés très différents, avec une appréciation de l'acceptabilité des efforts qui seront demandés.
Le premier scénario, appelé "génération frugale" exige des efforts considérables de la part de la population: limitation des transports, industries recentrées sur le pays, division de la consommation de viande par trois, transformation des résidences secondaires en logements permanents, limitation des constructions neuves...
La population est-elle prête à la sobriété?
Les décideurs sont-ils prêts à imposer certains choix contraires aux vœux du plus grand nombre? La transformation des modes de gestion agricoles et forestiers, un nouvel équilibre entre contraintes et bonheur de vivre malgré les contraintes, serviront une nature remise au centre de la vie. La perception d'une forme de frugalité devra être acceptée sous peine de conflits internes douloureux.
*Appel de Macron vers les scientifiques américains et du monde entier à rejoindre la France, pour lutter contre le réchauffement (parodie du slogan de Trump qui sortait des accords de Paris sur le climat).
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