Un système généralisé de contrôle des individus et des entreprises a été mis en place en Chine, depuis quelques années.
Ce dispositif s'appuie sur le numérique et chacun dispose d'un capital de points qui s'épuise avec le non respect des règles.
L'objectif avoué est de rendre les citoyens et les entreprises meilleurs, en luttant contre toutes les formes de fraudes.
Cette affaire est source de multiples problèmes graves:
- En Chine, sur les lieux de son origine:
Avec un régime totalitaire autoritaire, les dérives arrivent très vite et les "bonnes intentions" de ce qui est nommé "crédit social", sont vite perverties.
Le big data peut pénétrer la vie privée sous tous ses aspects. Il peut même la rendre publique, lorsque sont relevés des manquements ou que le stock de points est épuisé.
- Tout autour du monde:
Le côté orwellien de ce mécanisme alimente l'usine à bêtises qui fabrique à la chaîne, mensonges, complotismes, "fake news" et manipulations de toutes sortes.
Bill Gates est ainsi toujours accusé par certains de mettre des puces numériques dans les vaccins à ARN messager, pour asservir le monde.
Et pendant la campagne présidentielle américaine, en 2016, Trump n'avait pas hésité à accuser Obama d'être le fondateur de Daesh.
- Et maintenant en France:
Comme tout ce qui arrive en Amérique finit par nous arriver, nous subissons depuis quelques années les mêmes conneries sur les réseaux sociaux.
En jouant sur la colère et les émotions, les manipulateurs, aidés par les algorithmes de toutes sortes, brûlent la démocratie par tous les bouts.
Et il faut bien reconnaître qu'elle peine à se défendre.
J'ai essayé de discuter, en particulier avec les manifestants anti-vax, anti-pass, anti-tout, portés par les extrêmes droites fréjusiennes.
Enfermés dans leurs bulles, la vérité et la raison étaient systématiquement écartées.
Poser les faits pour établir les vérités était impossible. Je crois même que l'échange renforçait leurs convictions.
Contre les faits, contre la science, qui étaient posés sur le même plan, tout se valait.
Face aux faits, ils opposaient leurs faits "alternatifs", face à la science, ils opposaient leur science "alternative".
Je sortais de ces échanges partagé entre pitié et
révolte. Comment l'école avait-elle pu accoucher de cela?
Les "convois de la liberté" crient maintenant, "oppression, oppression" et "non au crédit social".
Les fachos, les manipulateurs et les manipulés sont en action, la démocratie est en danger.
Restent les difficultés de vie des plus modestes, qui souvent ne se plaignent pas, et doivent être aidés de toute urgence.
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