jeudi 24 février 2022

Masque lié

 

Dans le journal Var-matin du 23 février 2022, Frédéric Masquelier s'en prend  une fois de plus aux fonctionnaires et à la bureaucratie, responsables de tous ses maux.

Le pauvre est "constamment bloqué" et même "étouffé", au point de devenir une sorte de soixante-huitard, regrettant que "les ordres viennent toujours d'en haut".

Sa démarche est assurément parfaitement fondé, pour trois raisons:

- En période électorale, choisir le fonctionnaire comme bouc émissaire, c'est toujours payant auprès d'un certain public.

- Ensuite, c'est bon pour sa santé. Cela lui permet de conserver une belle image de lui-même, lorsqu'il est confronté à des difficultés, qu'il déclare avoir du mal à maîtriser. Alors, hop! il refile le bébé à son septième adjoint. Et ça tombe bien, cet ostéopathe a pour boulot de gérer le stress.

- Enfin, par une réponse simple à un phénomène complexe, qui dépasse largement "les fonctionnaires" qui le fâchent, il fait mine de tenir le cap . 

Je ne vais pas développer pour lui quelques analyses bien connues en psychologie sociale, parce que je sens que ça le fâcherait aussi.

Je vais juste lui rappeler qu'en démocratie, les fonctionnaires appliquent les décisions des politiques et que le problème est donc peut-être ailleurs.

Masquelier, n'aime pas les fonctionnaires qui "imposent des procédures lourdes aux élus".

Mais Masquelier aime le Rassemblement National: Sans avoir prévenu ses électeurs, il s'est associé volontairement avec Rachline pour gouverner la CAVEM. "C'est pas politique, c'est technique", disaient-ils en chœur, il y a deux ans.

Aujourd'hui, il parraine Marine Le Pen "sans la soutenir". Il aurait bien soutenu Poutou ou Mélenchon, mais... Ah! pas de chance. C'est tombé sur elle. "C'est pas politique, c'est technique."

Et quand il n'a pas la migraine, Masquelier sait faire la synthèse avec les deux, en embauchant un fonctionnaire du Rassemblement national, pour diriger son agglo.

"C'est pas politique, c'est technique."

2 commentaires:

  1. Bonjour,
    mais reste-t-il vraiment une différence entre ces deux composantes de la droite ? la campagne actuelle de Mme Pécresse , à la remorque des deux démagogues d'extrême droite plaiderait plutôt pour le contraire ... cela ne fait pas plaisir à écrire dans le contexte de grandes peurs que nous vivons et apparemment durablement.
    Quand aux membres du FN/RN, ils ont atteint leurs objectifs, vivre sur le dos du territoire et parvenir par un détour inespéré à intégrer la bourgeoisie locale, comme l'avait fait, en son temps, leur maître à "penser", JM Le Pen, toujours installé dans son château de Montretout.
    On a les oligarques qu'on peut.

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  2. Lors des dernières municipales, j'ai toujours voulu faire la différence entre les partis républicains et les autres.C'est pourquoi j'ai tenté de réaliser un front républicain lorsque le sondage IFOP a annoncé la réélection de Rachline dès le premier tour, à quelques semaines du scrutin.Les droites, LFI et EELV se sont associés et ont refusé. Notre liste, sollicitée, s'est alors retirée, refusant de cautionner ce désastre moral et matériel.On connaît la suite.Ici, pour le quotidien, je ne vois plus trop la différence.C'est aussi le sens de notre combat.Mais ne restez pas anonyme, ce n'est pas fair play. Bien à vous.

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