Je continue, aujourd'hui, à exposer les raisons de mon désaccord
avec le choix fait par les élus, pour la gestion des déchets
varois et de l'ouest des Alpes-Maritimes échouant dans l'Estérel.
J'ai visité l'usine du Broc au nord de Nice et l'usine de Fos dans les Bouches-du-Rhône.
La première était en conflit avec les lotissements voisins à cause des odeurs.
Celle de Fos est installée dans une
gigantesque zone industrielle où ses odeurs se mêlent à celles
de la raffinerie et des usines voisines. Il n'y a pas
d'habitations à proximité.
Le seuil de discernement des
odeurs sera légalement autorisé 175 heures par an, dans un
rayon de 3 km autour de l'usine. Ce qui signifie, en langage
simple, que ça pourra sentir mauvais dans certaines limites,
en impactant une partie de BAGNOLS, le quartier de la
LIEUTENANTE et les résidences du PIN DE LA LEGUE (2000
habitants).
Même si l'on nous dit que, tel le nuage de TCHERNOBYL, les odeurs ne voyageront jamais à plus d'1 km de l'usine et "qu'aucun impact significatif n’est attendu", on envisage tout de même une surveillance semestrielle ainsi que des "audits autant que de besoin" .
D'ailleurs,"les contrôles pourront
être plus fréquents au cours de l’année suivant la mise en
service de l’installation
ou en cas de plainte des riverains".
Pour pallier ce problème, l'Agence de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) conseille de consacrer 15% de l'investissement à la maîtrise des odeurs pour les TMB, car "plus les installations sont grosses, plus les problèmes d’odeurs sont difficiles à résoudre, notamment en raison d’une difficulté de conception des biofiltres pour traiter de très gros volumes d’air."
Les odeurs de l'usine elle-même,
s'ajouteront à celles émises par les tas en activité: la
surélévation du numéro 3, en ce moment, puis celle du numéro
4. Elles s'ajouteront également à celles de la plateforme de
gestion des déchets verts et à celles de l'éventuelle annexe
construite sur le site de la Poudrière et dont on ignore,
pour l'instant, l'exacte nature.